Les travaux du HCP débuteraient le 28 novembre à Paris, selon le site officiel de la présidence. A moins de dix jours de l’ouverture des travaux, rien n’a filtré sur la composante comorienne du HCP en dehors de Boléro, toujours en pointe. Aucune indication non plus sur l’ordre du jour. Seul élément tangible : la visite au pays de Mme Doux, chef de la délégation française au HCP.
Dans une interview à la presse rapportée par le site de la présidence des Comores, Madame Doux, a diplomatiquement esquivé toutes les questions avec des « on y travaille, on y réfléchit ». Le « retour de Mayotte dans son giron naturel » comme point des discussions du HCP reçoit une réponse à la normande «ce qui est important c’est que les gens, les populations des îles soient en sécurité et que les choses se passent bien…nous envisageons des solutions très concrètes pour éviter les drames humains que nous connaissons ».
Au-delà des « salamalecs » habituels, on devine que pour la France l’enjeu est double : couvrir d’un linceul opaque la « rupéisation » de Mayotte, comme le GTHN l’avait fait pour la départementalisation et se débarrasser des drames humains induits par le visa Balladur.
Hollande à Paris en juin 2013, lors de la visite du Président comorien à Paris avait lourdement insisté sur ces « drames humains ». C’est qu’il devient de plus en plus difficile de « cacher » les morts et disparus du visa Balladur. Même les médias français évoquent de plus en plus souvent les drames du bras de mer Anjouan – Mayotte. Cela fait tache et le Président français gêné avait affirmé dans son interview l’exigence d’y mettre un terme. En pareilles circonstances, les pressions françaises sur les autorités comoriennes atteignent un pic, les « infiltrés » deviennent plus actifs. Et voilà Boléro, dans sa suffisance légendaire qui dévoie la nécessité d’assurer la sécurité des déplacements inter iles par voie maritime en une nécessité salutaire d’empêcher les Comoriens qui se rendent à Mayotte sans le visa comorien et français et il ne se prive pas de tirer à boulets rouges sur les passeurs et autres trafiquants du visa Balladur. La chanson bien connue des autorités françaises pour déplacer les responsabilités du visa Balladur vers des simples trafiquants.
Des décisions ont donc été prises : mise sur pied par l’armée française de brigades maritimes comoriennes qui allaient désormais se charger de la besogne qu’assurait la PAF de Mayotte. Un cadre de l’armée française est spécialement détaché en tant que Conseiller du chargé de la défense comorienne, notre Boléro national. Les dispositifs sont en place, ils sont déjà fonctionnels. Le HCP va affiner et formaliser les choses. Les drames se dérouleront donc près des côtes anjouanaises et non plus dans le lagon de Mayotte. La France s’en trouvera blanchit, débarrassé de ses crimes.
Quels peuvent être les objectifs comoriens quand la France affirme haut et fort que Mayotte est française et qu’il n’est même pas question d’en discuter ? Qu’il y ait eu des erreurs commises voire des fautes, oui, mais c’est le passé, il faut regarder vers l’avant, accepter le fait accompli français à Mayotte et miser sur la coopération régionale, il faut arrêter la politique et penser développement, etc.
Du point de vue comorien, le HCP apparaît pour ce qu’il est : une manœuvre dilatoire française agréé par des autorités comoriennes sans consistance.
La célébration du 12 novembre 2013 a prouvé, s’il en était besoin, que le peuple comorien tient à son intégrité territoriale et n’abandonnera jamais Mayotte.
Idriss (19/11/2013)
Dans une interview à la presse rapportée par le site de la présidence des Comores, Madame Doux, a diplomatiquement esquivé toutes les questions avec des « on y travaille, on y réfléchit ». Le « retour de Mayotte dans son giron naturel » comme point des discussions du HCP reçoit une réponse à la normande «ce qui est important c’est que les gens, les populations des îles soient en sécurité et que les choses se passent bien…nous envisageons des solutions très concrètes pour éviter les drames humains que nous connaissons ».
Au-delà des « salamalecs » habituels, on devine que pour la France l’enjeu est double : couvrir d’un linceul opaque la « rupéisation » de Mayotte, comme le GTHN l’avait fait pour la départementalisation et se débarrasser des drames humains induits par le visa Balladur.
Hollande à Paris en juin 2013, lors de la visite du Président comorien à Paris avait lourdement insisté sur ces « drames humains ». C’est qu’il devient de plus en plus difficile de « cacher » les morts et disparus du visa Balladur. Même les médias français évoquent de plus en plus souvent les drames du bras de mer Anjouan – Mayotte. Cela fait tache et le Président français gêné avait affirmé dans son interview l’exigence d’y mettre un terme. En pareilles circonstances, les pressions françaises sur les autorités comoriennes atteignent un pic, les « infiltrés » deviennent plus actifs. Et voilà Boléro, dans sa suffisance légendaire qui dévoie la nécessité d’assurer la sécurité des déplacements inter iles par voie maritime en une nécessité salutaire d’empêcher les Comoriens qui se rendent à Mayotte sans le visa comorien et français et il ne se prive pas de tirer à boulets rouges sur les passeurs et autres trafiquants du visa Balladur. La chanson bien connue des autorités françaises pour déplacer les responsabilités du visa Balladur vers des simples trafiquants.
Des décisions ont donc été prises : mise sur pied par l’armée française de brigades maritimes comoriennes qui allaient désormais se charger de la besogne qu’assurait la PAF de Mayotte. Un cadre de l’armée française est spécialement détaché en tant que Conseiller du chargé de la défense comorienne, notre Boléro national. Les dispositifs sont en place, ils sont déjà fonctionnels. Le HCP va affiner et formaliser les choses. Les drames se dérouleront donc près des côtes anjouanaises et non plus dans le lagon de Mayotte. La France s’en trouvera blanchit, débarrassé de ses crimes.
Quels peuvent être les objectifs comoriens quand la France affirme haut et fort que Mayotte est française et qu’il n’est même pas question d’en discuter ? Qu’il y ait eu des erreurs commises voire des fautes, oui, mais c’est le passé, il faut regarder vers l’avant, accepter le fait accompli français à Mayotte et miser sur la coopération régionale, il faut arrêter la politique et penser développement, etc.
Du point de vue comorien, le HCP apparaît pour ce qu’il est : une manœuvre dilatoire française agréé par des autorités comoriennes sans consistance.
La célébration du 12 novembre 2013 a prouvé, s’il en était besoin, que le peuple comorien tient à son intégrité territoriale et n’abandonnera jamais Mayotte.
Idriss (19/11/2013)
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