Accéder au contenu principal

Mes vœux pour 2014

L’année 2013 fut désastreuse pour le pays. Le pouvoir Ikililou se gargarise d’avoir réussi l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés (IPPTE). Un succès chanté sur tous les tons et dans toutes les circonstances. On y ajoute pompeusement les routes goudronnées. Malheureusement le pays poursuit sa descente aux enfers. La dette du pays reste importante, plus de 70% de la valeur de nos exportations suivant la lettre économique de la Vice-Présidence chargée des finances. La route la plus fréquentée (Aéroport Hahaya – Moroni) est une plaie puante sur le visage du pays. Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin, je les renvoie aux excellents articles du blog comoresdroit.centerblog.net qui publient des chiffres pertinents et objectifs des Institutions Internationales sur les Comores, données qui témoignent de l’évolution négative du pays.

La corruption s’est aggravée, des nombreux scandales ont éclaté impliquant souvent des hauts dirigeants de l’Etat. Les discours lénifiants d’Ikililou sur la lutte contre la corruption, sur le redressement de la justice ne peuvent pas masquer la réalité : celle de l’impunité des criminels. Comment le Chef de l’Etat peut-il publiquement dénoncer le Directeur Général de Comores Télécom et le laisser en place. Quel crédit peut avoir son discours !?

L’île comorienne de Mayotte s’est encore éloignée. Elle est formellement devenue une Région Utra Périphérique de l’Europe sans la moindre protestation de l’Exécutif comorien. La Télévision nationale dirigé par Soilihi Mohamed Soilihi, subtilement au service de lobbies anti comoriens, n’y a même pas consacré une émission pour expliquer et dénoncer ce forfait.

La classe politique semble incapable de proposer au pays un dessein rédempteur. Au contraire elle sème la confusion avec ses 50 partis. A l’approche des élections des nouveaux déchirements apparaissent provoquant des scissions. Les quelques tentatives d’appel à un « sursaut national » ou à l’élaboration de projet de société sont plombées par des ambitions politiques mal maîtrisées.

Enfin force est de constater que l’intelligentsia comorienne semble à la remorque de la notabilité. Quelques rares voix courageuses se font entendre de temps en temps comme l’écrivain Aboubacar Said Salim, le journaliste Aboubacar Mchangama, l’artiste Soefou El Badaoui et quelques autres. Mais aucune cause, aucune valeur n’est jusqu’ici parvenue à mobiliser largement.

Tableau des plus sombres s’il en est ! Et pourtant il faut garder bon espoir. « Pessimisme de la raison mais optimisme du cœur ». Car tout n’est pas perdu. L’échéance de 2016 peut et doit constituer un tournant malgré (et peut être à cause de) la multitude de candidats waganzidja autoproclamés. Ceux qui comprennent que leur vie dépend de la situation du pays, ceux qui n’opposent pas leurs intérêts à ceux du pays, sont en train de s’éveiller. Notre vœu est de voir notre pays tourner enfin la page de l’irresponsabilité, de la gabegie, de la veulerie, du servilisme à l’étranger, du séparatisme et entrer dans une ère de confiance en soi pour bâtir un pays sortant petit à petit de la pauvreté et recouvrant son intégrité territoriale.
Idriss (04/01/2014)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

EL MAAROUF : un chancre sur le visage du pays !

Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité. D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulemen

Des manuels d'histoire des Comores au service de la France

Un historien comorien a adressé au Comité Maore le courrier suivant. Il dénonce des falsifications de l'Histoire des Comores destinées à conforter les thèses française sur Mayotte française. Je le publie en intégralité Je vous écris pour vous mettre au courant ou vous rappeler qu'un manuel scolaire d'histoire pour les classes de 6e et 5e vient d'être édité pour application à la rentrée prochaine. L'aspect pédagogique laisse moins de place à la critique. Mais certains choix des documents frisent à la collaboration. Il y a en effet entre autres les titres de "Mayotte et les Comores", et "L'archipel aux sultans batailleurs". Les jeunes comoriens vont apprendre que Mayotte ne fait pas partie des Comores. "L'archipel aux sultans batailleurs" est un raccourci servant de justification à la colonisation française qui y a remis de l'ordre. En même temps c'est une abnégation de l'existence d'un Etat comorien avant

AZALI A L’ONU : ENTRE RIDICULE, HONTE ET REVOLTE

Il s’agit bien évidemment du discours d’Azali devant la 78 ème AG de l’ONU. Ridicule quand le président de l’Union Africaine (UA) joue à la « grenouille qui veut se faire aussi grosse que la vache » sous les applaudissements soutenus de son clan. S’attribuer un succès illusoire comme l’inclusion de l’UA dans le G20 relève de l’usurpation. Car il s’agit d’une revendication de longue date des Chefs d’Etat pro français comme Ouattara, Macky Sall, Talon, etc. Le G20 qui regroupe des pays intègre un continent !? L’immense Afrique avec ses 54 nations, ravalée au niveau d’un pays. Réduire la lame de fond qui secoue l’Afrique dite francophone à des simples « changements anticonstitutionnels » relève de la prestidigitation lorsque cette caractérisation provient d’Azali, un putschiste multi récidiviste qui s’apprête à commettre un holdup électoral. Réclamer « un multilatéralisme plus juste, … l’accompagnement des partenaires de la Communauté Internationale, … miser sur la réalisation de