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DECLARATION COMMUNE DU COMITE MAORE ET DU COLLECTIF T. M. P. C. (Tour de Mayotte aux Présidentielles Comoriennes) de 2016

Le 24 mai 2014, lors de la cérémonie de célébration du troisième anniversaire de son accession à la magistrature suprême du pays, le Président Ikililou prononce un discours solennel, supposé en introduction, « livrer le bilan de la période mai 2013-mai 2014, et tracer les perspectives, pour la prochaine année ». Un discours publié sur le site officiel de la présidence de l’Union des Comores et qui vient sans conteste, alimenter les inquiétudes sur les mauvaises orientations et pratiques du pouvoir actuel.

Comment comprendre que dans un tel discours, la question fondamentale de l’île comorienne de Mayotte n’ait pas été abordée de front ? De quel bilan de l’action gouvernementale s’agit-il, si la question centrale du recouvrement de l’intégrité territoriale est ignorée ? Le Président prononce une seule fois « île comorienne de Mayotte » et encore ne s’agit-il, que d’une illustration des avancées supposées de l’ORTC en matière de couverture. N’est-il pas scandaleux que le Président n’ait eu aucune pensée, pour les milliers de Comoriens disparus durant l’année 2013, dans le bras de mer Ndzuani-Maore, sans suggestion aucune, pour les malheureux qui connaîtraient une fois de plus, le même sort durant l’année suivante ? Le Président ne devait-il pas revenir en long et en large sur le « Visa Balladur », un visa criminel, responsable de la disparition en mer de plus d’un Comorien sur cent ? N’est-il pas scandaleux que le Président comorien n’ait guère évoqué la question cruciale du tour de Mayotte aux présidentielles de 2016 ? D’autant que, d’aucuns à Ngazidja, au nom d’on ne sait quel droit, ne manquent pas de tirer profit de cette situation, pour annoncer leurs candidatures aux présidentielles de 2016, comme si cela va de soi ?

Conformément à l’Art. 12 de l’alinéa 1, du titre III des institutions de l’Union, « le Président de l’Union est le symbole de l’Unité nationale. Il est le garant de l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ainsi que de la souveraineté de l’Union. Il est l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier de ses institutions ». Et à ce titre, il revient de facto au Président, de chercher et trouver les voies et moyens, pour que Mayotte ait à son tour, le droit de présenter ses propres candidats aux prochaines présidentielles, en vertu des dispositions de la Constitution en vigueur.

Après les fiascos à Mayotte, des mascarades électorales non reconnues, de la départementalisation et de la « rupéisation » et avant la rencontre de la Commission de l’Océan Indien à Moroni, en présence du Président français, il ne reste au Président comorien, en guise d’option ultime, que le maintien inéluctable du tour de Mayotte aux présidentielles de 2016, pour que les Comores commencent enfin à recouvrer, souveraineté, unité et intégrité. Mayotte étant partie intégrante et inaliénable de l’Union des Comores, comme le stipule la Constitution comorienne et les Instances internationales, aucun subterfuge sur les soi-disant «institutions de Mayotte » (sauf à considérer Mayotte comme française) , ne peut faire entrave au « tour de Mayotte pour les Présidentielles Comoriennes de 2016 ». Les signataires de cette déclaration, affirment haut et fort, que la revendication de l’île comorienne de Mayotte est une question nationale, autour de laquelle toute la population comorienne doit se rassembler, en dehors de tout huis clos improductif franco-comorien, induit par les compromissions d’une diplomatie secrète, faisant fi, aussi bien des résolutions des instances internationales, de la lettre et de l’esprit de la Constitution comorienne, que du parlement comorien.

Paris le 08 juin 2014
Pour le COMITE MAORE : idriss@comoresinformatique.com
Pour le COLLECTIF T. M. P. C. (Tour de Mayotte aux Présidentielles Comoriennes) de 2016 : shjaffar@yahoo.com

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