Accéder au contenu principal

Ile comorienne de Mayotte : Consolider et développer l’unité de la nation

L’opposition unanime de tous les Comoriens à la transformation de la Commission de l’Océan Indien en une communauté des Iles de l’Océan Indien constitue un fait nouveau à mettre en relief. Toutes les voix qui se sont exprimées : Gouvernement; Jeunesse à travers NGOSHAO; la presse nationale à travers Al watwan, la société civile à travers le Comité Maore, les patriotes de l’émigration comorienne en France; les réseaux sociaux et des nombreux blogs; les partis politiques sont allés dans le même sens : on ne peut pas accepter le démembrement du pays. Rarement les Comoriens sont parvenus à agir comme un seul homme. Il faut féliciter le Président Ikililou qui en a été le maître d’œuvre ; son gouvernement, en premier lieu le Ministère en charge des Relations Extérieures.

Après avoir résisté aux innombrables, diverses et fortes pressions,
notre pays doit prendre des initiatives.

La COI met en avant l’intégration régionale, l’émergence et la promotion d’une culture indianocéane, une orientation féconde qui doit s’accompagner d’un minimum d’obligations si l’on veut être cohérent. La solidarité active entre les pays de la COI s’impose comme la clé de voûte. D’où les questions que les Comoriens posent : un pays membre de la COI peut-il démembrer un autre pays de la COI ? Si un pays de la COI subit une annexion d’une partie de son territoriale par plus puissant que soi, quelle doit être l’attitude des autres membres de la COI ? La question de l’île comorienne de Mayotte doit donc être posée clairement. D’autant que la demande comorienne est mesurée : nous voulons une reconnaissance formelle par la France de la vocation de Mayotte à réintégrer l’Etat comorien et sur cette base engager des pourparlers pour définir une période transitoire qui prend en compte la complexité de la situation.

Le sommet est à juste titre reporté, tous les pays de la COI, solidaires de France/Réunion s’inclinent devant la mémoire des victimes du crash de l’avion d’Air Algérie, en particulier les 51 français. Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures face à la mort. La COI doit aussi réagir face aux milliers de Comoriens morts ou disparus (plus de 10% de la population, une hécatombe), les familles de ces victimes-là ont besoin eux-aussi de compassion, il en va de même des familles comoriennes qui subissent ces drames humains qui affectent notre pays depuis l’instauration du visa Balladur.

En évitant les questions qui fâchent, en fermant les yeux sur l’oppression d’un membre de la COI par un autre, en pratiquant une politique de deux poids deux mesures, en faisant primer des intérêts particuliers au détriment d’un pays membre, on ferme les horizons à l’indianocéanie. Une diplomatie qui n’œuvre pas judicieusement dans le sens du règlement des questions délicates ne peut pas bâtir d’avenir. Voilà l’enjeu pour la COI.

En tout état de cause, les Comoriens se doivent de renforcer leur unité nationale autour d’un règlement pacifique de la question de l’île comorienne de Mayotte en faisant pression pour que la France accepte enfin des négociations de fond sur cette question cardinale pour l’Archipel des Comores et donc aussi pour la COI.
Idriss
25/07/2014

Commentaires

Azghalina 2012@gmail.com a dit…
Je suis parfaitement d'accord avec vous grand frère Idriss.Mais je crois que pour empêcher la France d’entraver nos liens de sang,une seule réponse doit la convenir: l'exclusion de l'Ile de La Réunion car ce n'est pas un pays souverain.Comité Maore Ndzuani

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

Quel avenir du Monde ?

 La 79° AG de l’ONU s’est ouverte mardi 10 septembre sous le thème : « l’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous ». Les dirigeants des 193 états membres vont donc se rendre à New York pour y prononcer des discours, des heures et des heures durant lesquelles on va rivaliser de joutes oratoires lénifiantes sur les crises qui tenaillent le monde et les problèmes particuliers de chaque pays. Des formalités qui coûtent chères au regard des sommes folles englouties dans des frais onéreux en déplacements, perdiem, etc. Un poids lourd sur les budgets de pays pauvres comme les Comores. Cette 79° AG pourra-t-elle se hisser à la hauteur des défis ? Difficile de le croire ! On se contentera de généralités. On n’osera pas dénoncer et sanctionner les USA en tant que parrain du massacre des Palestiniens. On n’osera pas dénoncer ceux qui ont dépecé le Soudan et qui sont à la manœu...

79° AG DE L’ONU : L’HUMANITE DANS LA DETRESSE

  Un génocide en direct et l’ONU peine à en parler ! Et ce n’est pas le boycott par quelques délégations, du discours de Netanyahou, le premier ministre suprémaciste israélien, qui en change la donne. Les instances internationales spécialisées comme la Cour Pénale Internationale, la Cour Internationale de Justice, les organisations de défense du droit humanitaire international, sont contraintes d’utiliser des euphémismes. Ce qui ne les préserve pas de pressions insupportables, voire d’attaques haineuses inimaginables des soutiens inconditionnels du sionisme israélien. Pire encore, si d’aventure il y aurait pire encore, Israël étend son champ d’action : de Gaza et Cisjordanie, le territoire palestinien, au Liban et à la Syrie. Le déluge des bombes ne lui suffisant pas, Tsahal se lance dans une invasion terrestre au Sud Liban. Cet aventurisme guerrier se généralisera-t-il jusqu’à l’Iran ? Tout le laisse croire. Au total, les simples humains assistent impuissants ...