Accéder au contenu principal

Publications du Mouvement du 11 août 2015

"Je publie in extenso des publications du nouveau MOUVEMENT DU 11 août 2015. Un communiqué de presse et un manifeste rendus publics ce Samedi 05/09/2015"


Mouvement du 11 aout 2015
Communiqué de presse 2015/001


A la suite de la réaction courageuse de la jeunesse comorienne lors des 9ème Jeux des Iles de l’Océan Indien en aout 2015 à la Réunion, le peuple s’est rassemblé le 11 aout à la place de l’indépendance pour honorer le patriotisme de sa jeunesse. Porté par cet élan, Monsieur Ali Bazi Selim a lancé un vibrant appel à un sursaut national soulignant que le pays est au bord de l’abîme, qu’il doit par conséquent se rassembler et se parler avant la tenue des élections.

Samedi 5 septembre 2015, chez l’ancien Premier Ministre, Monsieur Ali Mroudjae, des personnalités comoriennes de divers horizons se sont réunies autour de Monsieur Ali Bazi Sélim, pour tirer les conclusions d’une série de concertations menées autour de cet appel.

Il a été décidé de créer une Organisation dont le nom est MOUVEMENT DU 11 AOUT 2015. Un manifeste a été adopté à l’unanimité et un programme de rencontres avec les Institutions de l’Etat, les partis politiques, les syndicats, les Organisations de la société civile, les associations de femmes, les associations de jeunes, les notables, les Oulémas et la population a été arrêté et sera réalisé dans les prochains jours.

D’autres initiatives allant de le sens de l’organisation d’assises nationales avant les élections suivront.

RASSEMBLONS-NOUS POUR OUVRIR UNE NOUVELLE PAGE AU PAYS

Moroni le 05 septembre 2015
La Coordination du Mouvement

----------------------------

Manifeste du Mouvement du 11 août 2015 : DES ASSISES NATIONALES AVANT LES ELECTIONS

La genèse

Le Mouvement du 11 Aout 2015 a pour origine : la digne réaction de la jeunesse comorienne lors des 9èmes Jeux des Iles de l’Océan Indien (JIOI). A La Réunion, lors de la cérémonie d’ouverture de ces jeux, la France a cru pouvoir piétiner la charte des JIOI, dans une énième tentative de valider subrepticement son annexion de l’île comorienne de Mayotte, en dépit du droit international. C’était sans compter sur l’esprit patriotique des athlètes comoriens, de leur encadrement et sur l’appui du gouvernement. Si l’Etat comorien, par souci d’apaisement, a opté pour les mesures diplomatiques classiques envers l’Etat français, le peuple s’est rassemblé le 11 aout à la symbolique place de l’indépendance pour honorer le patriotisme de sa jeunesse. Porté par cet élan, Monsieur Ali Bazi Selim, un doyen infatigable de la politique, chargé de passé et ouvert à l’avenir, a lancé un vibrant appel à un sursaut national soulignant que le pays est au bord de l’abîme, qu’il doit par conséquent se rassembler et se parler avant la tenue des élections. Ainsi naquit le Mouvement du 11 août 2015 autour de la revendication fondamentale : DES ASSISES NATIONALES AVANT LES ELECTIONS

Le pays est à la croisée des chemins

Est-il possible de continuer cette descente aux enfers du pays sans un bilan des 40 ans d’indépendance? Cette analyse n’a pas été faite durant la célébration du 40ème anniversaire de l’indépendance le 6 juillet 2015. La perspective des élections après le tour de Ngazidja, Ndzuani et Mwali offre l’opportunité de se rattraper. D’autant que les textes fondamentaux du pays le recommandent. La loi organique N° 10-015 du 06 septembre 2010 qui institua l’ordre de la Tournante avait à juste titre situé Maore après Mwali. Un pays de droit peut-il ignorer cette disposition sans se renier ? Il convient enfin de rappeler que l’accord de Fomboni de 2001 instituant le Nouvel Ensemble Comorien et introduisant la Tournante dans le mode de fonctionnement du pays, avait préconisé un bilan de la Tournante après un tour complet avec ou sans Maore.

Les assises nationales s’inscrivent dans cette perspective et sont tout à fait compatibles avec le calendrier électoral proposé par la CENI.

Les enjeux

Le pays est devenu extrêmement vulnérable du fait :

o D’une crise économique et sociale sans précédent produit par des pratiques généralisées et persistantes de corruption et de dilapidation des deniers publics

o De la perspective de ressources nouvelles susceptibles d’attiser nombre de convoitises et d’exacerber les tensions existantes

o D’institutions discréditées du fait de leur incapacité à apporter des réponses aux problèmes de subsistance quotidienne de la population (éducation, santé, électricité et eau, infrastructures de base, etc.)

o D’un sens du service à la nation galvaudé, ne respectant aucun critère d’intégrité ni de compétence ni de sens de l’Etat

Le pays doit faire face à des menaces sur son existence même

o Menaces sur l’unité nationale qui ont pour nom : indépendance inachevée, question de l’ile comorienne de Mayotte, montée du séparatisme insulaire. o Menaces sur la cohésion nationale qui traduisent l’absence de valeurs communes, la dégradation des usages et coutumes du pays

o Menaces induites par une situation internationale dangereuse qui ont pour nom : terrorisme, réchauffement climatique de la planète, effets pervers de la mondialisation.

L’orientation du Mouvement

Les assises nationales seront celles de toutes les Organisations comoriennes et de toutes les Institutions de l’Etat comorien sans aucune exclusive. Elles doivent examiner l’ensemble des questions clé qui pèsent sur le devenir du pays et dessiner une nouvelle voie. Elles devraient s’articuler autour de deux grandes lignes :

Vérité et réconciliation

Le dernier acte national impliquant les quatre iles fut la consultation du 22 décembre 1974 qui consacra la volonté du pays d’accéder à son indépendance. Depuis Maore s’est éloigné, les coups d’Etat se sont multipliés, le recours aux mercenaires devint la règle, le séparatisme a pris des proportions insensées, la gestion du pays devint chaotique marquée par la corruption, le clientélisme, l’irresponsabilité et l’impunité. Il faut nous rassembler, nous dire la vérité, gratter les plaies, dénoncer les maux qui rongent le pays, poser des nouvelles bases et nous réconcilier autour d’elles.

Renaissance du pays

Il faut tirer les leçons des quarante ans d’indépendance : changer de cap dans la conduite des affaires du pays ; promouvoir une bonne gouvernance; définir un nouveau type de citoyenneté ; valoriser l’apport substantiel des Comoriens de l’extérieur afin de bâtir un Etat capable de résoudre les problèmes quotidiens de la population, d’offrir des perspectives aux jeunes et faire des Comores, un pays digne tourné vers le développement.

RASSEMBLONS-NOUS POUR OUVRIR UNE NOUVELLE PAGE AU PAYS

Moroni le 05 septembre 2015

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

3ème séminaire gouvernemental : encore une messe d’autosatisfaction

Qui pourrait contester l’opportunité de tenir un séminaire gouvernemental pour évaluer le PCE (Plan Comores Emergent) à travers ses PTA (Plan de travail Annuel) dont l’objectif affiché est de servir « l’intérêt supérieur de la Nation et la volonté commune de bâtir des Comores prospères et paisibles » (Discours du président Azali cité dans Alwatwan du 13/05/2025). La pertinence de la démarche est malheureusement anéantie par des thèses du style « … des transformations structurelles et tangibles ont déjà été engendrées au bénéfice de notre peuple » (propos de la Commissaire au plan rapportés » par la Gazette des Comores du 14/05/2025). Inévitablement la montagne accouchera d’une souris. Comme à son habitude, le pouvoir se congratule dans des messes budgétivores niant complètement une réalité abominable qui pourtant saute aux yeux de tous. Car on n’a pas besoin d’indicateurs sophistiqués pour appréhender la ruine du pays. Oui des nouvelles routes ont été goudronnées mais cela compense-t-i...

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'é𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

L’école constitue le socle d’une société Il me semble utile de souligner avec force l’importance de l’école même si l’on peut considérer cela comme des banalités que l’on rabâche à tout bout de champs. Il s’agit d’œuvrer pour une large prise de conscience de la population comorienne.   L’école occupe une place centrale dans la construction du futur d’une société. Elle ne se limite pas à la simple transmission de savoirs : elle façonne les citoyens de demain, leur transmet des valeurs, des compétences et des outils essentiels pour s’insérer dans la vie sociale, économique et culturelle. Une éducation de qualité est l’un des leviers les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, améliorer la santé, promouvoir l’égalité hommes-femmes, renforcer la cohésion sociale et assurer la stabilité politique. Elle favorise aussi la compréhension des enjeux politiques et sociaux, encourage la participation citoyenne et contribue à la réduction des inégalités. En somme, l’école est le socl...