Accéder au contenu principal

Panique dans la maison Mamadou

Plus l’échéance approche, plus l’échec se profile et la panique s’empare des rangs de Mamadou. Leur dernière trouvaille est de s’attaquer aux patriotes et révolutionnaires qui ont fait le choix de voter Azali. Ils ergotent dans les réseaux sociaux : peut-on être révolutionnaire et voter pour Azali ? Ils jouent aux déçus d’un des derniers rescapés du Front Démocratique, ils crient à la trahison, etc.

Eh bien, apprenez que les patriotes et révolutionnaires comoriens, à l’instar de Salim Ali Amir, sont de plus en plus nombreux à opter pour le bon choix. Ils rejettent l’abstention qui revient à faire le jeu des partisans de Mamadou. Car Mamadou est le plus mauvais choix si on se place du point de vue des intérêts du pays. J’en systématise ici les principales raisons :

1- Mamadou est le dirigeant du pays qui a passé le plus de temps dans les divers gouvernements qui se succèdent depuis 40 ans et qui plus est, son poste de prédilection a toujours été le ministère des finances. Il est donc le produit, l’incarnation et le continuateur du système général qui prévaut depuis l’indépendance et qui a mené le pays à la catastrophe.

2- Ces cinq dernières années, Mamadou a occupé constamment le ministère des finances en étant en plus Vice-Président. Notre pays n’a pas connu période plus difficile. J’en veux pour preuve le dernier mois de ramadan (après 4 ans de règne) sans eau ni électricité, un fait sans précédent.

3- Mamadou se valorise d’être le chouchou du FMI et de la Banque Mondiale. Ces institutions sont les brigades de choc de la finance internationale qui soumet le monde à sa dictature de l’austérité, de la privatisation des ressources nationales et de l'abandon de l'Etat social régulateur, ce qui plongent les pays et les peuples dans la pauvreté. Hier seuls les pays du tiers monde étaient touchés par les mesures draconiennes du FMI, aujourd’hui même les grands pays occidentaux subissent les fourches caudines du FMI et de la Banque Mondiale. Sous Mamadou, Vice-Président et Ministre des finances, nous en avons aperçu les méfaits, ils se nomment Handouli, Colas, etc. Et que dire de l’affrontement public autour de Boule Mining où Mamadou fut une des pièces maîtresses.

4- Au sommet de l’Etat, s’instaure un système de relais, seul moyen de conserver un pouvoir qui doit obligatoirement changer de main. Le relais du moment se nomme Mamadou. Il faut lui barrer la route, défaire les relais et promouvoir une véritable alternance.

Il faut donc absolument faire barrage à Mamadou. Des deux qui restent, Azali semble le mieux placé et en même temps, on doit prendre en compte les dix années passées dans l’opposition à militer dans un parti. Le principal passif d’Azali au pouvoir concerne la question de l’île comorienne Maore. Il a ouvert la brèche qui a permis aux français de parvenir à départementaliser l’île comorienne. Mais la réalité d’aujourd’hui est différente. Azali se rallie à l’idée d’assises nationales sur la question de Mayotte ; Mohamed Bacar, chantre du séparatisme, son compère d’hier se trouve actuellement dans les rangs de Mamadou.

Les patriotes et révolutionnaires comoriens vont voter Azali mais ils ne se rallient pas au CRC. Ils posent déjà la question de l’après élection, non pas pour des postes ou des menus avantages, non. Il faudra dès le 11 avril, commencer à penser à 2021. Le pays devra pouvoir opérer un vrai choix. Après le MOLINACO, le PASOCO et le FD, le pays devra se doter d’un continuateur des luttes du passé, un nouvel outil de combat pour l’achèvement de l’indépendance, la consolidation de l’unité nationale et le progrès économique et social. Mais nous y reviendrons, sans les déçus bien sûr.
Idriss (31/03/2016)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

Quel avenir du Monde ?

 La 79° AG de l’ONU s’est ouverte mardi 10 septembre sous le thème : « l’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous ». Les dirigeants des 193 états membres vont donc se rendre à New York pour y prononcer des discours, des heures et des heures durant lesquelles on va rivaliser de joutes oratoires lénifiantes sur les crises qui tenaillent le monde et les problèmes particuliers de chaque pays. Des formalités qui coûtent chères au regard des sommes folles englouties dans des frais onéreux en déplacements, perdiem, etc. Un poids lourd sur les budgets de pays pauvres comme les Comores. Cette 79° AG pourra-t-elle se hisser à la hauteur des défis ? Difficile de le croire ! On se contentera de généralités. On n’osera pas dénoncer et sanctionner les USA en tant que parrain du massacre des Palestiniens. On n’osera pas dénoncer ceux qui ont dépecé le Soudan et qui sont à la manœu...

79° AG DE L’ONU : L’HUMANITE DANS LA DETRESSE

  Un génocide en direct et l’ONU peine à en parler ! Et ce n’est pas le boycott par quelques délégations, du discours de Netanyahou, le premier ministre suprémaciste israélien, qui en change la donne. Les instances internationales spécialisées comme la Cour Pénale Internationale, la Cour Internationale de Justice, les organisations de défense du droit humanitaire international, sont contraintes d’utiliser des euphémismes. Ce qui ne les préserve pas de pressions insupportables, voire d’attaques haineuses inimaginables des soutiens inconditionnels du sionisme israélien. Pire encore, si d’aventure il y aurait pire encore, Israël étend son champ d’action : de Gaza et Cisjordanie, le territoire palestinien, au Liban et à la Syrie. Le déluge des bombes ne lui suffisant pas, Tsahal se lance dans une invasion terrestre au Sud Liban. Cet aventurisme guerrier se généralisera-t-il jusqu’à l’Iran ? Tout le laisse croire. Au total, les simples humains assistent impuissants ...