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Se doter des moyens de réagir ?

Journal de RFI de ce matin 30/05/2015 (vers 6h30, heure comorienne) journal de l'outre-mer. On apprend que les exactions à Mayotte continuent, pendant que les habitations et les biens étaient détruites et les personnes chassées, deux gendarmes assistaient impuissants à la scène. On y apprend aussi qu'un rassemblement de protestation contre ces crimes a été organisé à Saint Denis (la Réunion) par des Réunionnais et des Comoriens dont des Maorais.

Que doit-on constater au pays :

- Les deux principaux journaux du pays Alwatwan et la Gazette, dans leur édition du jour, n'ont publié aucun article pour dénoncer les mensonges de l'Etat français qui laisse les exactions se poursuivre.
- "Alwatwan privé de couverture sur la situation à Mayotte" titre de la seule protestation contre le refus français de délivrer des visas aux journalistes d'Alwatwan, un petit encadré sur les "contradictions" internes de la "patrie des droits de l'homme", une riposte de pure forme !
- l'Etat comorien lui est aux abonnés absents. Le pays est mis entre parenthèse en attendant le nouveau gouvernement.
- Une organisation qui prétend fédérer les organisations comoriennes de la société civile, dirigée par le Secrétaire Général de la Confédération des Travailleurs Comoriens veut dépêcher "une mission d'information" à Maore. Eux ne savent pas ce qui se passe à Mayotte. Les exactions seraient-elles un fait colonial ou de groupes d'excités ? Cette mission aura-t-elle les visas contrairement aux journalistes ?

Tout concoure pour briser toute velléité de résistance effective. Car face à l'esprit de suite français, on assiste coté comorien à une débandade de l'Etat comorien, à une naïveté feinte de ceux qui servent les intérêts étrangers, une naïveté qui fait mouche et à un fatalisme négatif dans la population. Résultat : les exactions se poursuivent et tout se passe comme si de rien n'était. Chacun a passé son weekend à pique-niquer comme cela est de tradition avant le ramadan. Journalistes et politiques s'auto censurent pour se préserver un avenir !

Pourquoi la France changerait-il et prendrait-il en considération des revendications de pure forme. Sarkozy avait dit dans une rencontre avec les ambassadeurs français. Je cite de mémoire on ne peut pas empêcher les Comoriens de parler de Mayotte. Laisser les dire et continuer votre politique d'insertion de l'ile dans la République.

Pour que ça change, il faut désormais investir le terrain politique, il faut une force politique déterminée et capable de combattre pied à pied la politique française et de rivaliser avec les politiciens comoriens véreux qui occupent les devants de la scène.

Idriss (30/05/2016)

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