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Déclaration du M11 : Education : Eviter à tout prix l’année blanche

Plus de trois semaines depuis le déclenchement de la grève dans les établissements publics. Le spectre de l’année blanche menace. C’est que nous sommes à deux mois des examens de fin d’année.

Et le pays reste passif. Tout se passe comme si l’avenir du pays n’était pas en jeu. Les partis politiques ne bougent pas. La population se trouve condamnée à l’impuissance. Même les élèves, les premiers concernés, un secteur plutôt actif, plutôt combattif « warwa ye mihono » ! C’est que cette situation, ailleurs exceptionnelle, est devenue ici habituelle. Aucune année sans sa grève dans le public. Toujours pour les mêmes raisons : les rémunérations des enseignants.

Le Mouvement du 11 août qui évite d’intervenir sur l’actualité brûlante puisqu’il n’est pas, à proprement parler un mouvement politique, ne peut pas adopter une position d’observateur quand l’avenir du pays est menacé. Il faut absolument éviter l’année blanche. Les syndicalistes et les Gouvernants ont l’obligation de trouver ensemble les voies et moyens d’éviter au pays une nouvelle année blanche. Depuis l’indépendance, l’enseignement public dans le pays s’est peu à peu dégradé. Aujourd’hui nous sommes arrivés au point où tous ceux qui le peuvent optent pour le privé. Personne ne peut nier l’état chaotique dans lequel se trouvent l’enseignement scolaire et coranique et les dangers susceptibles d’en découler.

Est-il sain de continuer ainsi ou de croire pouvoir calfater comme on l’a fait jusqu’ici.

Peut-on imaginer que les dirigeants successifs de ce pays ignorent l’importance de l’éducation des enfants ?

A l’évidence tout doit être revu : la condition d’enseignant et d‘élève, les programmes, les pédagogies, etc. Il faut un examen scientifique pour comprendre la situation et dégager des voies salutaires. Les nombreux séminaires et autres conférences sur l’enseignement n’ont pas abouti parce qu’ils n’offrent pas le cadre approprié pour un tel travail. Seul des véritables assises nationales impliquant tout ce que le pays compte en ressources peuvent ouvrir des perspectives et faire naître la mobilisation nécessaire pour conduire les changements indispensables.

Cela n’est pas vrai seulement pour le secteur de l’enseignement. Nous connaissons tous ce qui se passe dans la santé, l’agriculture, la pêche, etc. Et nous ne pouvons pas faire l’impasse sur les fondations de notre Etat et de notre nation, sur la question épineuse de Maore. C’est pour cela qu’il faut tenir des assises nationales générales, sur l’ensemble des questions. C’est la seule façon de marquer une voie crédible vers la sortie de la pauvreté et plus tard vers l’émergence.

Le Mouvement du 11 août y travaille sans relâche depuis août 2015. Dans cette perspective :
- il souhaite rencontrer le Chef de l’Etat pour qu’il patronne cette initiative historique
- il invite les hommes et les femmes, les jeunes et les moins jeunes à le rejoindre,
- Chacun doit se sentir libre pour apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle, à cette grande œuvre de rédemption nationale

La coordination nationale
Moroni le 17/05/2017

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