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Des Ulémas demandent une vraie séparation entre l'Etat et la religion


C'est Alwatwan numéro 3475 du lundi 23 juillet 2018 qui le rapporte dans sa couverture de la conférence de presse tenue samedi 21 juillet par les ulémas comoriens. Ces derniers mettent dos à dos pouvoir et opposition et les appellent à tenir une table ronde ouverte à tous pour réconcilier la nation, tourner le dos "à tous les séparatismes", apaiser les esprits afin d'initier une dynamique nouvelle susceptible d'épargner le pays de tout cataclysme politique et social.

Comme il est bon d'entendre une telle voix. Elle nous renvoie au meilleur de nos traditions dans les procédures de règlement pacifique des conflits, dans notre légendaire cohésion sociale qui permettait à tout un chacun de vivre sa foi dans la liberté. Elle condamne ceux qui instrumentalise la religion pour des fins obscurs.

Bien évidemment le président Azali ne les entendra pas enfermé comme il est dans ses ambitions de pouvoir. Certains hauts responsables continueront de jeter de l'huile sur le feu et le pays subira le 30 juillet prochain son référendum dont le score est déjà fixé : plus de 80% de oui. Comme s'il suffisait d'un scrutin pour tout régler, qui plus est un scrutin illégitime. Comme si les pratiques dictatoriales étaient porteuses d'avenir. Un saut aventureux vers l'inconnu. Une mise en danger irresponsable du pays.

Cette voie nouvelle des ulémas comoriens prouve s'il en était besoin que l'espoir est permis. Un changement qui verra des patriotes tenir les rênes du pays viendra un jour ou l'autre.

En attendant un boycott massif du référendum sera plus pesant que des résultats frauduleux. Organisons le 30 juillet des journées villes mortes dans les principales villes du pays.

Idriss (24/07/2018)

Commentaires

Anonyme a dit…
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