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CE QUI SE JOUE AU VENEZUELA


La « CHARTE DE L’IMPÉRIALISME » l’a conçu et sacralisé en 1885. Son article 7 dit ceci «Tout pouvoir qui oppose la moindre résistance à nos injonctions perd par le fait même sa légalité, sa légitimité et sa crédibilité. Il doit disparaître. »
Le pouvoir « Chaviste » qui s’oppose à la main mise des grandes sociétés pétrolières occidentales sur le pétrole vénézuélien, qui défend jalousement l’indépendance de son pays doit donc tomber. A la période Chavez, le pays desserait l’étau américain, son président bénéficiait d’un bon prix du baril. Il pouvait faire face aux sanctions économiques. Les choses ont bien changé et le successeur de Chavez pouvait être facilement étouffé économiquement. Sans les colossales ressources pétrolières, les « punitions » des grandes puissances occidentales (USA, France, Allemagne, …) ont fait mouche. Dégradation des conditions de vie des plus pauvres avec en particulier les graves pénuries de bien de consommation de base et des médicaments. D’où les légitimes mécontentements populaires qui vont nourrir une puissante campagne médiatique contre le « pouvoir dictatorial de Maduro ». Avec au bout du compte le parrainage ouvert d’un coup d’État en cours d’exécution.
Ces mauvais traitements ne sont pas uniquement réservés à Chavez et Maduro. Il s’agit d’une ligne scrupuleusement appliquée partout, particulièrement en Afrique. Quand « par miracle » des dirigeants patriotes parviennent au pouvoir dans les pays du Tiers Monde, ou bien font montre de velléités indépendantistes, ils sont écrasés. Assassinés la plupart du temps comme le préconise l’article 26 du même manifeste : « Notre règle d’or est la liquidation physique des leaders et dirigeants nationalistes du tiers-monde. » Lumumba, Sankara, Ali Soilihi, etc. etc.
Quand on observe la marche du monde depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, on mesure la fidélité des occidentaux à cette funeste Charte. Quelques perles au hasard :
Article 4° :
Tous les pays du tiers-monde sont divisibles et leurs frontières  déplaçable selon notre volonté. Le respect de l’intégrité territoriale n’existe pas pour le tiers-monde. (Soudan, Comores, etc)
Article 8° :
On ne négocie pas les accords et les contrats avec les pays du tiers-monde, on leur impose ce qu’on veut et ils subissent notre volonté.
Article 10° :
Là où il y a nos intérêt, les pays du tiers-monde n’ont pas de droit, dans les pays du sud, nos intérêts passent avant la loi et le droit international.
Article 17° :
Notre aide doit-être accompagnée des recommandations fortes de nature à empêcher et briser toute action de développement des pays du tiers-monde.
Article 22° :
L’ONU est notre instrument, nous devons l’utiliser contre nos ennemis et les pays du tiers-monde pour protéger nos intérêts.
Article 28° :
Les dirigeants des puissances Occidentales ne peuvent être poursuivis, arrêter ni incarcérer par les cours et tribunaux de l’« ONU », même s’ils commettent des « crimes de guerre », de « génocide » ou des « crimes contre l’humanité ».
Incroyable mais vrai ! Cela dépasse l’imagination et souligne s’il en est le cynisme criminel des grands pays occidentaux, ces « donneurs de leçons » de démocratie, ces faiseurs de « dirigeants fondateurs » de nos pays africains, ces producteurs de pauvreté dans le monde.
Les principaux dirigeants occidentaux en sont encore à s’appuyer sur ce manifeste du XIX° siècle. Tournure abracadabrantesque avec Trump, à la tête des USA qui multiplie les « punitions » de pays et ne respecte pratiquement pas de règle; avec l’extrême droite italienne qui tacle Macron producteur de misère en Afrique induisant les vagues migratoires.
Ces « gens-là » (Magnifique chanson de Brell contre la stupidité des en-haut-de-en-haut) ignorent les évolutions fondamentales du monde. Ils sont loin de la prise de conscience de la communauté de destin des terriens (Terre-Patrie dirait Edgar Morin) confrontés à la finitude de notre Monde. Ils ignorent le danger écologique, un risque de disparition de toute vie sur la terre ; la gestion des ressources naturelles face aux générations futures, etc.
Sans « changer de base » ces « gens-là » mèneront le monde à sa ruine.
Idriss (28/01/2019)

Commentaires

Anonyme a dit…
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