Accéder au contenu principal

Quels enjeux pour les présidentielles 2019 ?

La question se pose tant les dés semblent pipés ! Un coup pour rien ou une occasion néanmoins d’initier des débats de fonds indispensables ? Là encore les signaux sont au rouge. Rien n’indique que la bataille électorale mettra en jeu des programmes. Certains candidats se sont engagés à présenter des propositions. On attend … L’organisation de jeunesse NGOSHAO cherche à faire parler les candidats dans le cadre de débats contradictoires comme elle l’avait tenté en 2016 sans trop de succès.
Et pourtant le pays va mal. Les satisfecit sur l’énergie électrique et les routes ne peuvent pas masquer la réalité de l’État comorien dont on se dispute la présidence. Tout se passe dans une sorte de danse macabre entre clans se succédant au pouvoir, soif insatiable de richesse et de pouvoir. Les choses semblent prendre un tour plus dramatique cette fois-ci au regard des ambitions démesurées d’un clan et en conséquence de l’âpreté des règlements de compte entre compères !
Au regard des 44 ans d’indépendance, on en vient à se demander si l’État comorien ne serait pas un concept creux, subtilement distillé par le colonialisme français et dont l’objet fut de mettre en place les bases de la domination néocoloniale, un système qui permet à la France de toujours garder la main. Un appareil aux mains de prédateurs qui pillent les biens publics, punissent qui ils veulent quand ils veulent sans aucune contrainte.
On comprend pourquoi le Comorien ne s’identifie nullement à cet État. L’appartenance fondamental pour l’immense majorité c’est le quartier, le village, la région, l’île.
La faillite de l’État comorien se mesure à son incapable à assurer ses fonctions dites régaliennes. La santé, sanctionnée sans appel par le tourisme sanitaire des Comoriens. L’éducation, le public en déliquescence, le privé une jungle commerciale. La justice, laquelle ? Celle des tribunaux ou celle des Cadis ou celle des notables. Une situation ubuesque qui fait la part belle à la corruption, au clientélisme, au népotisme et à la prévarication.
Sommet de l’incurie : un État comorien toujours à la quête du nombre de ses agents, ne disposant pas de statistiques fiables et complètes dans aucune sphère de l’activité économique et sociale et donc incapable d’élaborer un plan de lutte contre la pauvreté. Un État sans vision autre que des slogans démagogiques du style REHEMANI, NYUMBA ZA MASATSA, EMERGENCE, etc.
Les Assises Nationales se proposaient de soulever ces questions, d’initier un bilan approfondi des années d’indépendance pour ouvrir des nouvelles perspectives au pays. On sait ce qu’il en est advenu. Échec et mat comme chaque fois qu’une lumière apparaît à l’horizon.
Mais voilà que contre toute attente surgit HURY et son dirigeant ACHMET. Des jeunes audacieux et ambitieux, organisés dans un nouveau mouvement, inconnu jusqu’ici, des jeunes adultes qui parlent aux aspirations profondes du pays. Des jeunes qui veulent renouer avec l’idée de révolution, une révolution nouvelle portant le sceau de leur époque. Tout n’est pas éclairci pour autant mais il y a déjà un indicateur tangible qui indique s’il en était besoin que l’Histoire continue après le MOLINACO, Le PASOCO, ALI SWALIHI et le FD.
Voilà le vrai enjeu national de ces élections : les destinées de HURY. Le pays va-t-il encore une fois lui tourner le dos par manque de foi en l’avenir ou resserrer les rangs autour du Dr ACHMET pour construire un avenir ?
HURY va-t-il devenir la nouvelle force politique qui portera haut les aspirations du pays à l’indépendance, à l’unité et au bien être ?
Quelle que soit la suite, qui croît en ce pays ne peut que formuler des vœux, souhaiter bon vent à Monsieur ACHMET au mouvement HARAKA UHIME RITAPILIE YENTSI et lui apporter une contribution, aussi modeste soit-elle.
Idriss (24/02/2019)

Commentaires

Anonyme a dit…
Notre pays à besoin d'un bon projet de société bien établi et maîtrisé par un équipe bien organisé et bien programmé pour pour l'application de ce projet.les candidats aux élections présidentielles 2019,chacun est arrivé à établir son dossier de candidature mais pas un projet de notre société et il s'assure de sa région ou son village de l'elir et nul ne s'assure des ses membres de son gouvernement quand il sera élu .il s'attend pour consulter les gens après ,chaque membre du gouvernement n'aura pas sa feuille de route .Il ne fallait avoir le pouvoir d'abord pour préparer comment gérer ce pouvoir .je pense que gérer un pays n'est plus un travail à sous-estimé

Posts les plus consultés de ce blog

EL MAAROUF : un chancre sur le visage du pays !

Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité. D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulemen

Des manuels d'histoire des Comores au service de la France

Un historien comorien a adressé au Comité Maore le courrier suivant. Il dénonce des falsifications de l'Histoire des Comores destinées à conforter les thèses française sur Mayotte française. Je le publie en intégralité Je vous écris pour vous mettre au courant ou vous rappeler qu'un manuel scolaire d'histoire pour les classes de 6e et 5e vient d'être édité pour application à la rentrée prochaine. L'aspect pédagogique laisse moins de place à la critique. Mais certains choix des documents frisent à la collaboration. Il y a en effet entre autres les titres de "Mayotte et les Comores", et "L'archipel aux sultans batailleurs". Les jeunes comoriens vont apprendre que Mayotte ne fait pas partie des Comores. "L'archipel aux sultans batailleurs" est un raccourci servant de justification à la colonisation française qui y a remis de l'ordre. En même temps c'est une abnégation de l'existence d'un Etat comorien avant

AZALI A L’ONU : ENTRE RIDICULE, HONTE ET REVOLTE

Il s’agit bien évidemment du discours d’Azali devant la 78 ème AG de l’ONU. Ridicule quand le président de l’Union Africaine (UA) joue à la « grenouille qui veut se faire aussi grosse que la vache » sous les applaudissements soutenus de son clan. S’attribuer un succès illusoire comme l’inclusion de l’UA dans le G20 relève de l’usurpation. Car il s’agit d’une revendication de longue date des Chefs d’Etat pro français comme Ouattara, Macky Sall, Talon, etc. Le G20 qui regroupe des pays intègre un continent !? L’immense Afrique avec ses 54 nations, ravalée au niveau d’un pays. Réduire la lame de fond qui secoue l’Afrique dite francophone à des simples « changements anticonstitutionnels » relève de la prestidigitation lorsque cette caractérisation provient d’Azali, un putschiste multi récidiviste qui s’apprête à commettre un holdup électoral. Réclamer « un multilatéralisme plus juste, … l’accompagnement des partenaires de la Communauté Internationale, … miser sur la réalisation de