L’Humanité
est manifestement mal embarquée. Une humanité régie dans tous les
domaines par la loi du plus fort.
Même
en Afrique, continent le plus faible, le plus mal mené par les
puissances occidentales depuis des siècles, elle pratique, elle
aussi, la loi du plus fort.
Même
le sport, domaine d’éducation par excellence, domaine de
propagation des valeurs universelles, la loi du plus fort règne en
maître. On apprend aux jeunes générations à accepter la loi du
plus fort. Le Monde serait une jungle, sans foi ni loi, pire que
celle des animaux, qui eux n’attaquent que s’ils ont faim ou se
sentent en danger.
Voilà
pourquoi les petites îles Comores subissent face aux grands, même
face aux « moyens » grands, même face aux « petits » grands.
Ces
derniers temps c’est la Confédération Africaine de Foot qui nous
en fait voir de toutes les couleurs. Eh oui, les petites îles
Comores, nouvelles venues sur le terrain continental du foot, ne
peuvent pas, ne doivent pas participer à une phase finale de la
Coupe d’Afrique des Nations. On dirait que les arbitres sont
briffés. Les exemples scandaleux sont nombreux. Le pire c’est ce
match Comores-Maroc où l’arbitre n’a même pas cherché à
sauver les apparences.
Et
que dire de cette collusion manifeste des instances internationales
du foot pour éliminer les Comores de la phase finale de la CAN 2019.
Car il s’agit d’une collusion. D’abord la CAF dont le Président
n’hésite pas à déclarer que c’est la Direction de la CAF qui
fait la loi et qu’elle peut la changer suivant ses désirs ;
un vrai et inqualifiable « président-fondateur ». C’est ensuite le
Tribunal Arbitral du Sport qui impose à la Fédération de Foot
Comorienne de payer 23 000 euros (la part de la FFC et celle de la CAF qui refuse de payer) en espérant que la FFC ne pourra pas supporter une telle charge. Car elle
aurait pu accorder la gratuité des frais. Enfin la FIFA, gênée aux
entourloupes qui se croit se dédouaner en proposant de jouer aux
bons offices !
La
FFC, avec ses dirigeants émérites a réussi la prouesse de
mobiliser en un temps record l’argent du procès. Les VERI PIYA ce
sont tous les Comoriens qui se sont serrés les coudes pour supporter
l’équipe.
Notre
vœu est que les Cœlacanthes l’emportent à Yaounde le 23 mars
prochain, réponse magistrale, qui rabattrait l’arrogance de ces
dirigeants indignes qui piétinent les lois du sport.
Notre
interrogation aux grands de ce Monde. Pensez-vous que les « faibles »
n’ont qu’à plier l’échine face à vos desideratas et votre
mépris ? Quelle peut-être leur alternative s’ils décident
de faire valoir leur dignité ? Quel genre de monde
préparez-vous aux générations futures ?
Idriss
(21/03/2019)
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