Accéder au contenu principal

IL FAUT ALLER AUX LÉGISLATIVES ET AUX COMMUNALES DE 2020


Y participer ou pas : voilà la question cardinale du moment. Comment se positionne le pouvoir et l’Union de l’Opposition ?
Azali et sa Mouvance Présidentielle font tout ce qu’ils peuvent pour que l’opposition n’y participe pas. Un double jeu permanent : on proclame la main sur le cœur l’ouverture, le rassemblement, la paix sociale, les intérêts du pays tandis que dans les faits on met en œuvre une stratégie brutale utilisant tous les ressorts de l’État pour s’imposer arbitrairement. Les moyens sont réunis pour des élections au forceps si besoin mais on attend et on espère des élections « transparentes » sans opposition.
En face l’opposition étale son inconsistance. Tenaillée par les ambitions démesurées de chaque chef de clan, elle arrive à peine à cacher ses divisions. Conseil National de Transition mené par Mouigni Baraka ou Union de l’Opposition patronné par Mamadou, allez savoir le pourquoi des deux entités ? La position semble en tout cas la même : on formule des conditions dont on sait qu’elles ne seront pas remplies pour justifier une « fuite en avant ». Comme d’habitude, elle va faire le jeu d’Azali.
Lors des assises comme lors du référendum constitutionnel, le pouvoir l’a conduit au boycott.
Lors des présidentielles, l’attrait du fauteuil présidentiel était trop fort. Pas de boycott donc. Mais elle fut incapable d’aller aux élections unies, autour d’un candidat de rassemblement. Comment aurait-elle pu le faire, elle dont l’union ne repose sur aucune orientation. Azali fut ravi à souhait.
Aujourd’hui, elle prône encore le boycott. Ce que le pouvoir attend et espère pour organiser des élections « apaisées », etc. dont il sortira renforcé.
L’illégitimité ! On pourra toujours la proclamer. On pourra toujours faire appel à la « communauté internationale ». Chacun sait que cela ne changera pas la situation.
Un soulèvement de la population ! Une chimère aventuriste. Sous ce prisme, la menace peut provenir du séparatisme qui peut trouver du grain à moudre avec l’appui de rapaces internationaux alléchés par l’odeur du pétrole et du gaz.
Au final, aucune perspective, aucune ouverture contre le pouvoir autocratique d’Azali
Il faut donc tenter d’ouvrir une brèche à l’occasion de ces élections
On ne peut pas, on ne doit pas laisser le pouvoir occuper seul l’espace politique et permettre à Azali de s’imposer à la tête de l’État ad vitam æternam.
Le combat démocratique culmine dans les élections, et cela quel que soit le contexte. Plus le pouvoir est oppressif, peu respectueux des lois, plus il est impérieux de s’engager pour les défendre durant les élections. Il faut mettre à profit l’espace qui s’ouvre pour dénoncer ce qui doit l’être, formuler des revendications, tracer des orientations et insuffler du courage aux citoyens. C’est un combat à armes inégales mais l’on ne doit pas partir battu d’avance.
Est-il possible que surgissent dans certaines circonscriptions, des candidatures indépendantes du pouvoir et de l’opposition, des candidatures susceptibles de rassembler et de constituer des alternatives crédibles aux candidats du pouvoir ? Les citoyens qui veulent le changement devraient au moins se poser la question, initier des dynamiques positives pour le présent mais aussi et peut-être surtout pour l’avenir
Idriss (23/10/2019)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

Quel avenir du Monde ?

 La 79° AG de l’ONU s’est ouverte mardi 10 septembre sous le thème : « l’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous ». Les dirigeants des 193 états membres vont donc se rendre à New York pour y prononcer des discours, des heures et des heures durant lesquelles on va rivaliser de joutes oratoires lénifiantes sur les crises qui tenaillent le monde et les problèmes particuliers de chaque pays. Des formalités qui coûtent chères au regard des sommes folles englouties dans des frais onéreux en déplacements, perdiem, etc. Un poids lourd sur les budgets de pays pauvres comme les Comores. Cette 79° AG pourra-t-elle se hisser à la hauteur des défis ? Difficile de le croire ! On se contentera de généralités. On n’osera pas dénoncer et sanctionner les USA en tant que parrain du massacre des Palestiniens. On n’osera pas dénoncer ceux qui ont dépecé le Soudan et qui sont à la manœu...

79° AG DE L’ONU : L’HUMANITE DANS LA DETRESSE

  Un génocide en direct et l’ONU peine à en parler ! Et ce n’est pas le boycott par quelques délégations, du discours de Netanyahou, le premier ministre suprémaciste israélien, qui en change la donne. Les instances internationales spécialisées comme la Cour Pénale Internationale, la Cour Internationale de Justice, les organisations de défense du droit humanitaire international, sont contraintes d’utiliser des euphémismes. Ce qui ne les préserve pas de pressions insupportables, voire d’attaques haineuses inimaginables des soutiens inconditionnels du sionisme israélien. Pire encore, si d’aventure il y aurait pire encore, Israël étend son champ d’action : de Gaza et Cisjordanie, le territoire palestinien, au Liban et à la Syrie. Le déluge des bombes ne lui suffisant pas, Tsahal se lance dans une invasion terrestre au Sud Liban. Cet aventurisme guerrier se généralisera-t-il jusqu’à l’Iran ? Tout le laisse croire. Au total, les simples humains assistent impuissants ...