Accéder au contenu principal

CORONAVIRUS : NE PAS SE TROMPER DE CIBLE


L’objectif de tous ceux qui ont en vue les intérêts bien compris du pays est de toute évidence d’œuvrer pour que notre archipel de quatre îles affrontent cette catastrophe mondiale le mieux possible, avec le moins de perte possible en vies humaines.
Cette lapalissade mérite d’être souligné au regard des polémiques alimentées par les rumeurs et les subjectivités des uns et des autres.
Deux événements importants se sont produits hier et nourrissent les tendances aux polémiques. Je crois qu’il faudrait s’en tenir le plus près possible des faits.
1- la personne détectée au covid-19 à Maore venant de Ndzuwani.
On peut noter arrières pensées, coups bas, aplatissement, etc. Ce qui importe selon moi c’est qu’une personne contaminée a vécu plusieurs semaines dans les 3 îles et a donc inévitablement contaminé d’autres. Le problème n’est pas de savoir s’il a été contaminé ici ou là-bas mais de prendre les mesures qui s’imposent.
Le gouvernement se ridiculise en spéculant sur le nom de la personne d’un village pour démolir la propagande française. Le plus grave c’est de continuer à affirmer qu’il n’y a pas de cas officiel, mais Mr El-Amine Soueff, dites nous comment peut-on officialiser un cas sans test ? Mettez-vous en doute le test fait à Maore sur le Comorien ? Pouvez-vous assurer quelqu’un que cette personne qui a séjourné plusieurs semaines à Ndzuwani et Ngazidja n’a contaminé personne ?
Une telle attitude ne peut que susciter de la défiance envers le gouvernement dans sa capacité à conduire efficacement la riposte au coronavirus.
2- Le malade en détresse respiratoire à Mdé
Une coordination (on ne sait pas laquelle) a diffusé un communiqué repris par habarizacomores.com (https://www.habarizacomores.com/2020/04/communique-n5-eclaircissement-sur-la.html#more ) vraiment léger. Le but poursuivi était de riposter contre Hayba FM et non de fournir des éclaircissements sur cette situation. En somme le dispositif mis en place par le gouvernement sème ainsi le doute.
Comment comprendre que ces deux événements n’aient donné lieu à aucune information au journal en comorien du soir de l’ORTC. La télévision nationale « innove » en invitant un de ses journalistes pour parler du Coronavirus, en consacrant un temps énorme à la situation mondiale et en survolant celle du pays. Les questions cruciales (test, dispositif d’assistance respiratoire, masque, etc) sont ignorées par le Gouvernement, ses médias et ses comités.
Au total on en vient à s’inquiéter sérieusement. Les pratiques douteuses continuent malgré l’acuité de la situation et fragilise considérablement le pays.
Une responsabilité plus grande revient donc aux collectifs anti coronavirus qui devrait chercher à combler les lacunes du gouvernement. Il faut certes poser des revendications mais ne devrait pas s’en contenter. Il y a des choses qu’on peut faire sans le gouvernement. Il faut s’appuyer sur des médecins comme Ada pour imaginer des solutions possibles sur certains points. Par exemple comment lancer une production massive de masques ? Etc.
Le temps des bilans viendra et on espère être là pour y contribuer.
Idriss(16/04/2020)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

3ème séminaire gouvernemental : encore une messe d’autosatisfaction

Qui pourrait contester l’opportunité de tenir un séminaire gouvernemental pour évaluer le PCE (Plan Comores Emergent) à travers ses PTA (Plan de travail Annuel) dont l’objectif affiché est de servir « l’intérêt supérieur de la Nation et la volonté commune de bâtir des Comores prospères et paisibles » (Discours du président Azali cité dans Alwatwan du 13/05/2025). La pertinence de la démarche est malheureusement anéantie par des thèses du style « … des transformations structurelles et tangibles ont déjà été engendrées au bénéfice de notre peuple » (propos de la Commissaire au plan rapportés » par la Gazette des Comores du 14/05/2025). Inévitablement la montagne accouchera d’une souris. Comme à son habitude, le pouvoir se congratule dans des messes budgétivores niant complètement une réalité abominable qui pourtant saute aux yeux de tous. Car on n’a pas besoin d’indicateurs sophistiqués pour appréhender la ruine du pays. Oui des nouvelles routes ont été goudronnées mais cela compense-t-i...

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'é𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

L’école constitue le socle d’une société Il me semble utile de souligner avec force l’importance de l’école même si l’on peut considérer cela comme des banalités que l’on rabâche à tout bout de champs. Il s’agit d’œuvrer pour une large prise de conscience de la population comorienne.   L’école occupe une place centrale dans la construction du futur d’une société. Elle ne se limite pas à la simple transmission de savoirs : elle façonne les citoyens de demain, leur transmet des valeurs, des compétences et des outils essentiels pour s’insérer dans la vie sociale, économique et culturelle. Une éducation de qualité est l’un des leviers les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, améliorer la santé, promouvoir l’égalité hommes-femmes, renforcer la cohésion sociale et assurer la stabilité politique. Elle favorise aussi la compréhension des enjeux politiques et sociaux, encourage la participation citoyenne et contribue à la réduction des inégalités. En somme, l’école est le socl...