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CORONAVIRUS : où en sommes-nous


Dans cette période trouble, marquée par l’inquiétude provoquée par cette pandémie mortifère, les gens ont besoin d’informations systématiques claires, fidèles et complètes. On a besoin de savoir où on en est et où on va ? C’est la seule façon de rassurer, d’armer les gens pour combattre l’expansion du coronavirus. Dans la plupart des pays, les responsables de la santé dresse un point public chaque jour, la stratégie mise en œuvre est expliquée à longueur de journée. C’est de cette façon qu’il est possible d’unir la nation et de donner plus d’amplitude aux initiatives individuelles et locales.
Dans notre pays, les choses semblent compliquées. On se demande ce que font les multiples structures mises en place par le gouvernement, des comités qui se réunissent tous les jours et qui sont censés rendre compte tous les trois jours au Chef de l’État.
Nombre de questions restent opaques :
Quelle est la position du pays sur les tests ? A-t-on déjà ou va-t-on acheter les machines mobiles qui permettraient au pays de procéder à des tests dans chacune des 3 îles ? Comment peut-on continuer à affirmer l’absence de cas sans aucun test et jusqu’à quand peut-on tenir une telle extrémité ?
Quelle est l’attitude face aux masques ? Est ce qu’on va les rendre obligatoire comme nous sommes nombreux à le demander ou pas, et pourquoi ? Va-t-on donner une forte impulsion à la confection des masques en tissus fabriqués dans le pays sur initiatives individuelles ou s’abandonner à une spontanéité anarchique ?
Comment pose-t-on la question du confinement si jamais elle s’imposait ? Comment envisage-t-on la situation des plus démunis ?

La crise économique induite par la pandémie est abordée et certaines mesures sont prises. Il convient cependant de ne pas oublier que l’économie, ce n’est pas seulement les entreprises. C’est aussi et peut être surtout les travailleurs, c’est en grande partie l’informel. Nous sommes nombreux à avoir été choqué par le licenciement massif intervenu à l’Assemblée Nationale. Ces contractuels comptabilisant plus de dix mois sans salaire ont-ils une chance d’obtenir leur salaire en étant éloigné de leur lieu de travail ? Comment vont-ils affronter la situation actuelle .
Le gouvernement semble sourd à toute sollicitation extérieure !
Nous sommes nombreux à avoir été heurté par la position de la plupart des institutions internationales considérant que les Comores sont épargnés alors que Maore est atteint. Nous avons demandé une mise au point. Pourquoi le ministère des affaires étrangères ne l’a pas fait et ne s’en est même pas expliqué ? On dédaigne une opinion aussi légitime sur une question nationale !?
Nous sommes nombreux à avoir été choqués par la prière collective des morts à l’occasion de l’enterrement du grand Moufti ? Malgré le rang du défunt, le rassemblement ne devait pas avoir lieu par respect des mesures prises, en particulier l’interdiction de toute prière collective. Pourquoi le Président ne s’en explique pas ? L’émotion ne peut pas dominer la conduite des affaires du pays
Nous sommes nombreux à ne pas comprendre l’attitude du gouvernement face aux Comoriens bloqués hors du pays. Tantôt on nous dit qu’on va les rapatrier, tantôt on dit qu’on va les faire confiner à l’étranger avant leur rapatriement ! Concrètement la situation de ces compatriotes se dégrade, on note même des décès et le pays est choqué.
Jusqu’ici, quand le porte parole du gouvernement évoque une question soulevée par l’opinion, il adopte une attitude polémique.
Le gouvernement devrait se ressaisir. On craint que le pire soit devant nous. Il importe donc de resserrer les rangs pour accroître nos facteurs de résistance.
Idriss (12/04/2020)

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