Accéder au contenu principal

CORONAVIRUS : RAMADAN SPÉCIAL


Ramadan sans les prières collectives ancrées dans nos mœurs. Ramadan sous couvre-feu la nuit, dans les moments de convivialité, de partage et de joie.
Les autorités devraient intégrer les souffrances des citoyens.
Comment ajouter aux innombrables frustrations ces coupures de courant qui privent des régions entières, y compris dans la capitale, de lumière. Confinement obligatoire de 20h à 5h dans le noir. « HAMA RIDZIHWA NA MOO ».
Sans eau, sans électricité, sans rentrée conséquente d’argent, comment traverser « LEKAFA LINU »
Les autorités doivent prendre en compte les impératifs économiques
Plus de production de pain en fin de journée par peur de ne pas pouvoir écouler la marchandise (couvre-feu oblige). Comment s’en sortir quand on sait que le pain est devenu un aliment de base dans le pays ?
Les mesures prises sur les transports sont appréciables. Mais comment ne pas s’interroger sur leur efficacité. A 4 ou 5 dans un taxi n’est ce pas déjà trop ! Et puis on doit tenir compte de l’impact sur la profitabilité qui peut conduire à une suspension de l’activité et le pays sera alors bloqué.
Enfin, l’État doit penser aux indigents, à ceux qui ont vu leurs conditions se détériorer en premier lieu les salariés mis au chômage temporaire (il y a en a aussi dans le privé). On leur doit de la solidarité, de l’assistance sociale. Dans bien de pays des politiques de soutien sont mis en œuvre.
Les autorités devraient s’interroger sérieusement face à l’incrédulité des personnes.
Dans une interview diffusée sur facebook, le président du sous comité scientifique illustre parfaitement mes inquiétudes.
- il informe sur le PCR arrivé au pays et explique qu’il ne sera opérationnel que dans une semaine au moins. Il se pose en sachant face à un public qui n’est même pas capable de comprendre.
- il disserte sur l’attitude scientifique. Il faut une confirmation suite à un test PCR pour affirmer que quelqu’un est contaminé. Mais en attendant qu’est ce qu’on fait. Alors que les cas de suspicion se multiplient. Alors que les rumeurs enflent. En pareilles circonstances, et tenant compte de la situation de notre région, l’attitude scientifique est d’appliquer le principe de précaution. Ne pas déclarer officiellement de cas mais agir comme si c’était le cas.
Parler des enterrements, de la toilette des morts, etc.
- il souligne l’incrédulité des gens et appelle à ne pas jouer avec cette maladie mais il minimise le masque, la mesure de base de protection, ce qui ne signifie pas que les autres mesures barrières ne sont pas importantes.
Mais dire que le « masque ne sert à rien » si on ne se lave pas les mains est mal venue, démobilise.
Malgré la volonté incontestable des autorités de protéger la population, on doit noter une certaine inconséquence qui démobilise les citoyens ou qui les fait sous estimer le danger. Et c’est en cela que l’attitude de Cheikh MC était bienvenue mais là aussi, son impact populaire a été sapé par la critique négative des faiblesses de sa démarche, un moindre mal face au danger.
NTSUMU DJEMA YA BARAKA, MGU YARIHAFADWI NE MWANGA WA KORONA
Idriss (26/04/2020)

Commentaires

Soilihi Hakime a dit…
Il ne faut pas que les autorités sanitaires reprennent le discours insensé
qui a été tenu sur les masque en France. Les officiels avaient prétendu que le port du masque n'est pas utile quand on est pas "covidé". Alors que c'était complété ment absurde. Aujourd'hui, ce discours n'est plus d'actualité. LE PORT DU MASQUE EST UN IMPÉRATIF POUR TOUT LE MONDE

Posts les plus consultés de ce blog

EL MAAROUF : un chancre sur le visage du pays !

Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité. D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulemen

Des manuels d'histoire des Comores au service de la France

Un historien comorien a adressé au Comité Maore le courrier suivant. Il dénonce des falsifications de l'Histoire des Comores destinées à conforter les thèses française sur Mayotte française. Je le publie en intégralité Je vous écris pour vous mettre au courant ou vous rappeler qu'un manuel scolaire d'histoire pour les classes de 6e et 5e vient d'être édité pour application à la rentrée prochaine. L'aspect pédagogique laisse moins de place à la critique. Mais certains choix des documents frisent à la collaboration. Il y a en effet entre autres les titres de "Mayotte et les Comores", et "L'archipel aux sultans batailleurs". Les jeunes comoriens vont apprendre que Mayotte ne fait pas partie des Comores. "L'archipel aux sultans batailleurs" est un raccourci servant de justification à la colonisation française qui y a remis de l'ordre. En même temps c'est une abnégation de l'existence d'un Etat comorien avant

AZALI A L’ONU : ENTRE RIDICULE, HONTE ET REVOLTE

Il s’agit bien évidemment du discours d’Azali devant la 78 ème AG de l’ONU. Ridicule quand le président de l’Union Africaine (UA) joue à la « grenouille qui veut se faire aussi grosse que la vache » sous les applaudissements soutenus de son clan. S’attribuer un succès illusoire comme l’inclusion de l’UA dans le G20 relève de l’usurpation. Car il s’agit d’une revendication de longue date des Chefs d’Etat pro français comme Ouattara, Macky Sall, Talon, etc. Le G20 qui regroupe des pays intègre un continent !? L’immense Afrique avec ses 54 nations, ravalée au niveau d’un pays. Réduire la lame de fond qui secoue l’Afrique dite francophone à des simples « changements anticonstitutionnels » relève de la prestidigitation lorsque cette caractérisation provient d’Azali, un putschiste multi récidiviste qui s’apprête à commettre un holdup électoral. Réclamer « un multilatéralisme plus juste, … l’accompagnement des partenaires de la Communauté Internationale, … miser sur la réalisation de