Ce matin je suis allé retirer
mon courrier à la SNPSF, place des banques à Moroni. Avec mon
masque, je paraissais comme un singe sorti d’un zoo. On m’a même
traité de peureux ! Le plus grave : l’accès aux
guichets de la SNPSF semblait se faire par la porte menant aux boites
postales. En tout cas, j’ai eu du mal à accéder à ma boite
tellement il y avait du monde. Imaginer un local fermé, des boites
par centaines alignés entre des couloirs très étroits, difficile
de se croiser sans se toucher. Une foule dans ces couloirs, les gens
collés les uns eux autres. A l’entrée on pouvait se laver les
mains, mais impossible de respecter les distances barrières.
Question : comment une administration comme la poste qui
accueille beaucoup de monde ne respecte pas les mesures strictes
prises par l’État pour protéger la population ?
Je
me suis presque confiné avec ma famille, nous avons fermé début
mars notre établissement : le jardin de la paix. Mais chaque
fois que je sors pour une course, j’ai l’impression que dans le
pays la vie suit son cours comme si de rien n’était ?
Sentiment
très désagréable : les en-haut-de-en-haut s’agitent tandis
que les en-bas-de-en-bas ignorent le danger où sont en incapacité
de se protéger. L’ORTC présente des reportages sur des
initiatives salutaires prises dans certaines villes sur la propreté
sur le lavage des mains. Aux informations à l’ORTC,
un invité spécial coronavirus intervient largement sur la situation
épidémique. Malheureusement on ne sent pas une véritable
mobilisation populaire pour se protéger mutuellement. Comme si on
attendait les premiers morts pour se ressaisir alors qu’il sera
trop tard comme on le voit dans les pays autrement plus puissants que
le nôtre !
A
mon avis on peut redresser la situation par une campagne forte autour
des masques. Personne sans un masque dans les rues et les lieux de
travail. Des masques en tissu. Certains en fabriquent et les vendent
à des prix inaccessibles au commun des mortels.
Pourquoi
les structures dirigeantes de la lutte contre le coronavirus ne
s’expriment jamais sur les masques. Aujourd’hui il ressort que
les masques sont la première mesure barrière. Ce qui n’implique
pas ignorer les distances, le lavage des mains, etc. L’Occident qui a longtemps
tergiversé se réveille enfin et nous on attend quoi ?
Il
faurait que le président Azali se saisisse en personne de cette
question et lance la dynamique : fabrication massive de masques,
distribution gratuite aux plus démunis voire à tous, décret
rendant obligatoire le port des masques. C’est notre principale
chance de limiter réellement les dégâts avant que le pays ne
compte ses morts.
Mettons
à profit notre chance, généralisons le port de masque. 4 masques
en tissu par Comorien (un sur le visage, un en réserve dans la poche
et deux entrain de sécher à la maison pour la prochaine sortie) !
Idriss (07/04/20202)
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