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COVID-19 : RELÂCHEMENT GÉNÉRAL

Incontestable. De moins en moins de personnes portent des masques. Le respect des mesures barrières laissent à désirer dans la plupart des villes et villages du pays. De plus en plus de voix s’élèvent contre certaines mesures de prévention du covid-19. On comprend donc la multiplication des SMS de Comores Télécoms, du ministère de la santé, etc. Mais cela ne changera rien en l’affaire.

Il faudrait peut-être essayer de comprendre.

Sous ce prisme on doit commencer par examiner les chiffres en relation avec ce qui se passe à Maore. Autour de 200 cas dans la partie indépendante alors qu’à Maore on compte plus de 2000 ; 3 morts ici, 13 là-bas. Et pourtant les moyens ne sont pas les mêmes, nos compatriotes sont bien mieux lotis.

Comparativement à Maore, la fermeture des frontières avec la France fut prise très tôt. Ce qui a certainement joué. On peut aussi s’interroger sur l’impact du traitement massif du pays contre le paludisme. Le Comité Scientifique pourrait peut-être nous éclairer.

En tout cas la situation paraît contrôlé au niveau des chiffres. Par ailleurs le pic redouté au lendemain de l’Aïd El Fitre ne s’est pas produit et nous avons largement dépassé les 14 jours d’incubation. La situation actuelle dure, plus de trois mois déjà et on en voit pas la fin ! Mieux ou pire, les épidémiologistes du monde nous apprennent qu’il faudra vivre avec le coronavirus.

D’où la question sur les mesures ? Elles ont été à juste titre progressives, de plus en plus radicales au fur et à mesure de l’évaluation du danger. Ne faudrait-il pas les remodeler en fonction de la situation concrète pour une protection maximale de la population ? Le couvre-feu la nuit était nécessaire durant le mois de ramadan, les coutumes et mœurs l’exigeaient pour éviter une propagation massive. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ? La fermeture des mosquées se pose aussi. Ne faudrait-il pas assouplir : ne pourrait-on pas ouvrir une porte en imposant cependant le port du masque et les ablutions à la maison ? Des décisions injustifiées ou incomprises ne peuvent jamais être appliqués sans accroc !

Les mesures radicales justifiées hier, le sont-elles encore aujourd’hui ? Ne vaudrait-il pas mieux les lever ou les moduler en mettant en avant : le port obligatoire du masque dans l’espace public, en sensibilisant particulièrement sur la nécessité de protéger les anciens.

Maintenir les distances physiques autant que possible mais porter obligatoirement les masques pour la population. Tester le plus grand nombre possible, isoler les cas suspects et soigner les malades pour l’État.

Le débat devrait s’engager sans passion en faisant primer les intérêts bien compris du pays.

Idriss(18/06/2020)


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