Accéder au contenu principal

Mitsamihuli peut-elle servir d’exemple positif pour le pays


Je le pense, je l’espère, je milite pour.
Abou Ntsode a été installé lundi dernier, maire de la commune du nord. Comme ailleurs les contestations fusent. Elles sont fondées sur des éléments tangibles : des chefs de village et de quartier, nommés semble-t-il à la dernière minute par le ministère de l’intérieur et qui font pencher la balance vers les partisans de Kiki. D’autres pratiques illégitimes ont été mis en lumière.
Qui peut croire que la marée orange triomphant dans les municipales reflète le poids réel du parti de Kiki ? Ainsi vont les élections dans le pays. Conséquence inévitable : la rage, la contestation et une déstabilisation des élus voire du pays. On peut donc craindre une certaine paralysie des mairies, des structures qui ont déjà du mal à émerger et à s’imposer sur la scène nationale.
Bien sûr qu’on a raison de contester, d’en appeler aux instances de supervision des élections, y compris la Cour Suprême.
Je ne crois pas qu’il faille pour autant bloquer le fonctionnement des mairies. L’édification du pays devrait se faire de haut en bas. Difficile d’y parvenir dans le pays des « hutwam » ; dans le pays où le pouvoir public est envisagé comme un gâteau à partager entre copains et coquins. Il faut donc tenter de passer par le bas. D’autant que cela ne s’oppose pas, c’est tout le contraire, au haut vers le bas.
Les Communes, cellules de base de l’État, devrait donner plus d’envergure, de pertinence, de cohérence à la gestion performante traditionnelle des Comoriens de leurs villages et régions. On doit se bagarrer pour éviter les pièges du regroupement de plusieurs villages dans une seule commune et pour surmonter les suites d’élections communales contestables.
Je milite pour que la Commune du Nord s’inscrive dans la dynamique incarnée par ALQIBLA. Unité, esprit de faire réussir les projets. Unir les conseillers municipaux derrière le maire, malgré les rancœurs, le sentiment d’injustice, etc. Cela honorera les édiles et sera exemplaire. Imposer la transparence. Spécifier des projets ayant l’approbation des 5 villages et lutter main dans la main pour les réaliser.
Le président Azali et ses griots chantent à tout bout de champ, l’apaisement comme condition de base pour réaliser l’édification économique et social du pays. Malheureusement leurs actes ne suivent pas. Comment éteindre les foyers d’incendie quand on maintient en prison sans jugement, des années durant, des hautes personnalités du pays, Sambi et Salami ; quand on emprisonne des militants politiques sans respect des procédures, Saleh, Razida ; quand des forces de sécurité sont perçues par la population, de par leur brutalité, comme des groupes armées au service d’un ministre, etc.
C’est cela qu’il faut changer à la base. Développer un vrai esprit de fraternité, d’union, de solidarité au sein des Communes, des inter communalités, voire du pays tout entier.
Avec son projet des routes, Mitsamihuli a réussi l’impensable : unir notables et jeunesse et femme, initier une dynamique salutaire, ouvrir des perspectives. Tout cela est de bonne augure et devrait impacter la nouvelle commune, ce qui pourrait inspirer les autres communes.
Idriss (29/07/2020)

Commentaires

Doc66 a dit…
Dans le pays on y trouve deux clans celui d'Azali emergentiste et celui de Kiki pour la drogue,qui se met aux aguets pour prendre la place mais aucun des deux qui pense au peuple comorien seul victime du couple bonnet blanc,blanc bonnet.Le pays a besoin d'un vrai changement celui de la liberté et la démocratie.I ne peut y avoir une paix durable tant que le pays est sous la dictature et la répression du gouvernement qui tue,qui emprisonne à tout va et l'élection des maires n'est autre que la continuité des présidentielles.
Doc66 a dit…
L'élection des maires n'est autres que la continuité des présidentielles. Azali/Kiki veulent mettre le pays à feu et sang et dans ce contexte il ne peut y avoir une unité nationale.

Posts les plus consultés de ce blog

EL MAAROUF : un chancre sur le visage du pays !

Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité. D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulemen

Des manuels d'histoire des Comores au service de la France

Un historien comorien a adressé au Comité Maore le courrier suivant. Il dénonce des falsifications de l'Histoire des Comores destinées à conforter les thèses française sur Mayotte française. Je le publie en intégralité Je vous écris pour vous mettre au courant ou vous rappeler qu'un manuel scolaire d'histoire pour les classes de 6e et 5e vient d'être édité pour application à la rentrée prochaine. L'aspect pédagogique laisse moins de place à la critique. Mais certains choix des documents frisent à la collaboration. Il y a en effet entre autres les titres de "Mayotte et les Comores", et "L'archipel aux sultans batailleurs". Les jeunes comoriens vont apprendre que Mayotte ne fait pas partie des Comores. "L'archipel aux sultans batailleurs" est un raccourci servant de justification à la colonisation française qui y a remis de l'ordre. En même temps c'est une abnégation de l'existence d'un Etat comorien avant

AZALI A L’ONU : ENTRE RIDICULE, HONTE ET REVOLTE

Il s’agit bien évidemment du discours d’Azali devant la 78 ème AG de l’ONU. Ridicule quand le président de l’Union Africaine (UA) joue à la « grenouille qui veut se faire aussi grosse que la vache » sous les applaudissements soutenus de son clan. S’attribuer un succès illusoire comme l’inclusion de l’UA dans le G20 relève de l’usurpation. Car il s’agit d’une revendication de longue date des Chefs d’Etat pro français comme Ouattara, Macky Sall, Talon, etc. Le G20 qui regroupe des pays intègre un continent !? L’immense Afrique avec ses 54 nations, ravalée au niveau d’un pays. Réduire la lame de fond qui secoue l’Afrique dite francophone à des simples « changements anticonstitutionnels » relève de la prestidigitation lorsque cette caractérisation provient d’Azali, un putschiste multi récidiviste qui s’apprête à commettre un holdup électoral. Réclamer « un multilatéralisme plus juste, … l’accompagnement des partenaires de la Communauté Internationale, … miser sur la réalisation de