Le pays tout entier est
extrêmement touché par le quasi état de siège de Ntsudjini depuis
le 6 juillet. Des nombreuses arrestations sont opérées. Mais quel
est donc l’objectif du pouvoir ? Pense-t-il pouvoir s’imposer
par la force ? Faire régner la terreur comme à l’époque des
mercenaires ou des comités ufwakuzi ? Ne devrait-il pas méditer
sur la fin lamentable de ces régimes ?
Dans
son discours en comorien du 06/07/2020, le président Azali a
longuement insisté sur la paix, la stabilité non seulement comme
une tradition comorienne précieuse mais aussi comme condition de
base indispensable à tout développement. Malheureusement sa
conception de la stabilité, la soumission à ses desiderata
arbitraires, ne peut que conduire à l’instabilité. Pire encore,
elle pousse à la révolte des nombreux jeunes qui peuvent penser
qu’ils n’ont rien à perdre, ces jeunes qui, faute de
perspectives, se hasardent sur le chemin de l’exil au péril de
leur vie.
Peut-il
y avoir paix et stabilité sans un respect strict des lois du pays,
sans une justice équitable. Peut-on maintenir en prison des
dirigeants politiques des années durant sans procès et faire croire qu'on oeuvre pour la paix. Même sous les
mercenaires de Bob
Denard, on ne passait pas des années en prison sans jugement. Ils
organisaient des parodies de procès. Fermer ainsi les yeux, se
boucher les oreilles et détenir pendant plus de deux ans un ancien
président de la république, pendant plus d’un an un ancien
gouverneur d’une île, c’est absolument intolérable, indigne.
C’est incontestablement un facteur d’instabilité. C'est aussi un témoignage de faiblesse du régime.
Pour
en venir aux événements liés à la fête nationale, il est clair
que la décision d’interdire les célébrations pour cause de
covid-19 est incompréhensible et inacceptable. D’autant que le
président s’apprêtait à alléger les mesures anti-coronavirus.
Du pur politicien qui de préventif a dégénéré.
Bien
sûr il va de soi que
tout
pouvoir doit faire respecter ses décisions,
par la force si nécessaire. Mais tout de même. Depuis l’assassinat
de l’américain noir Floyd par la police US, chacun
comprend que l’on ne peut pas faire n’importe quoi.
La force doit être
proportionnée comme on dit maintenant.
Comment le petit rassemblement (quelques dizaines de personnes) comme celui de Ntsudjini du 6 juillet a-t-il pu conduire le gouvernement à une
intervention militaire qui confine à la guerre Bouleverser toute une ville avec des détonations pendant plusieurs jours, même en pleine nuit, sans considération des traumatismes que cela peut engendrer sur bien
de personnes, surtout chez les jeunes enfants, révolte
tout le pays.
La
tendance à tout politiser, à analyser tout fait sous le prisme de
l’affrontement pouvoir | union de l’opposition est dangereux. Il
mène à une répression brutale
qui risque de faire
basculer le pays dans une aventure hasardeuse. Un ancien candidat à
la présidence de la république en cabale !? Est
ce qu’on mesure la portée d’un tel fait ? On
va où là. Le pouvoir
et l’union de l’opposition vont-ils amener notre pays vers la
guerre civile ? Chacun doit mesurer la gravité de la
situation !
Le
président Azali doit intervenir en personne pour calmer les choses,
faire libérer les personnes arrêtées et ouvrir une voie sérieuse
vers l’apaisement.
Idriss
(08/07/2020)
Commentaires
LES MAHORAIS VOUS ENVIENT DE VOTRE PAYS PAISIBLE SANS DICTATURE...
PROFITEZ BIEN DE VOTRE LIBERTE et ARRETEZ DE FUIR AU PERIL DE VOTRE VIE
VOTRE PAYS PROSPER POUR VENIR NOUS REJOINDRE,NOUS QUI SOMMES DES COLONISés .