Le corps à corps pouvoir/opposition prend des
allures de combat ultime et apparaît pour nous autres comme une
danse macabre des djins.
L’opposition
a allumé le feu avec son pacte pour des présidentielles en 2021 et
surtout la manifestation qu’elle va organiser le 6 juillet 2020 à
Genève. Comme à son habitude, le salut viendra de la prétendue
communauté internationale. Il n’en reste pas moins que le pouvoir
prend peur. L’inénarrable Belou
jette de l’huile sur le feu avec sa dernière bévue : rédigez
vos testaments avant
d’évoquer 2021 . Et
voilà l’opposition qui s’en sert comme munition en
appelant tout le monde à rédiger son testament et à l’adresser à
...l’ONU et l’OUA.
Le
pouvoir lui déploie une panoplie de mesures. Un
dinosaure, acquis au pouvoir, dégaine contre l’opposition en
misant sur ces années dans la diplomatie pour tenter de calmer la
communauté internationale.
Plus
grave encore, le pouvoir ressuscite la FGA.
Rappelons que la FGA fut la principale force paramilitaire sur
laquelle s’appuyait le pouvoir séparatiste de Mohamed Bacar, un
pouvoir qui a commis
d’innombrables crimes contre l’Humanité et qui a fait
tant de mal à l’unité
de la nation. En
principe cette force était dissoute en 2008. Elle surgit d’on ne
sait où et affirme dans
une conférence de presse, sa
présence au coté du pouvoir et de l’Armée Nationale de
Développement. Quel
que soit le crime commis contre le pays, il suffit de se rallier au
pouvoir pour être blanchi par Azali.
Le
président Azali a
réhabilité nombre de
dirigeants séparatistes non repentis comme le
surnommé Sarkozy, ancien « ministre de l’intérieur de
l’État d’Anjouan » un homme qui s’était distingué par
sa virulence et sa férocité, un
homme qui s’honore de son passé séparatiste.
Le président Azali
franchit un autre pas en remettant en selle la FGA, une
organisation formellement inexistante depuis plus de dix ans.
Une alliance pour le
moins suspecte lourde de dangers. Comment
ne pas craindre un retour en force de Mohamed Bacar dont on connaît
les ambitions : faire des Comores une confédération et régner
sans partage sur
Anjouan. Le pouvoir craint une rébellion d’Anjouan en 2021. Tout
lui semble donc permis
pour l’étouffer dans l’œuf ou la réprimer dans le sang, quitte
à s’allier au diable.
Si
le pouvoir s’apprête au combat, l’opposition semble avancer
sans plan. Des promesses sans lendemain comme elle le fait depuis un
bon moment. Avec
pourtant le risque
d’entraîner des jeunes à
commettre
l’irréparable, des
jeunes excédés par
les humiliations subies et qui sont
susceptibles de tomber dans un jusqu’au-boutisme aventureux.
Pour
un sursaut de la jeunesse patriotique du pays
Il
ne convient pas de se laisser leurrer par des politiciens focalisés
sur leurs seuls
intérêts égoïstes.
Le pouvoir et l’opposition constituent une unité de contraires :
- ce sont deux entités distinctes mais leurs frontières sont poreuses. On passe allègrement de l’un à l’autre sans scrupules. Un exemple parmi tant d’autres, Larifou, président du Ridja. Hier chantre d’Azali, un des principaux fossoyeurs des assises dont il était le porte parole qui aujourd’hui prend le devant de l’opposition et joue au patriote incorruptible.
- ils mutent constamment. Le pouvoir d’aujourd’hui était l’opposition d’hier, le pouvoir d’avant hier, etc.
- ils ne veulent pas d’un État solide, fondé sur une administration indépendante assurant le respect des lois. Il fut question à un moment de mettre en place des Secrétariats Généraux (SG) indépendants dans les différents départements dans le but d’assurer un minimum de continuité et de stabilité à l’État. Eh bien ils ont sabordé le projet et fait des SG des inféodés ou des obligés de leur pouvoir. Au point où hier fonction obscure, les SG sont devenus les numéro deux de leur ministère. Mieux ou pire encore, le SG du Gouvernement, le SGG comme il est désigné maintenant, est devenu une sorte de primature puisque la fonction est occupée par le neveu du président.
- ce sont deux entités distinctes mais leurs frontières sont poreuses. On passe allègrement de l’un à l’autre sans scrupules. Un exemple parmi tant d’autres, Larifou, président du Ridja. Hier chantre d’Azali, un des principaux fossoyeurs des assises dont il était le porte parole qui aujourd’hui prend le devant de l’opposition et joue au patriote incorruptible.
- ils mutent constamment. Le pouvoir d’aujourd’hui était l’opposition d’hier, le pouvoir d’avant hier, etc.
- ils ne veulent pas d’un État solide, fondé sur une administration indépendante assurant le respect des lois. Il fut question à un moment de mettre en place des Secrétariats Généraux (SG) indépendants dans les différents départements dans le but d’assurer un minimum de continuité et de stabilité à l’État. Eh bien ils ont sabordé le projet et fait des SG des inféodés ou des obligés de leur pouvoir. Au point où hier fonction obscure, les SG sont devenus les numéro deux de leur ministère. Mieux ou pire encore, le SG du Gouvernement, le SGG comme il est désigné maintenant, est devenu une sorte de primature puisque la fonction est occupée par le neveu du président.
-
Leur style de direction est identique : corruption à grande
échelle, clientélisme. Mensonges
caractérisés sur la question sensible de l’île comorienne de
Mayotte. Leur seule
orientation : le
pillage des deniers publics.
Tout
cela recouvert de
slogans démagogiques. REHEMANI,
MTSONA
NTRONGO MATSUPARO ZONA,
ÉMERGENCE, etc.
Depuis
le début du siècle, aucune voix du peuple ne s’exprime pour
dénoncer vigoureusement les crimes commis contre notre pays, notre
nation et notre peuple.
A
la veille de la célébration du 45ème
anniversaire du pays les perspectives sont des plus sombres, aucune
perspective ne s’offre pour relever le pays.
A
la nouvelle jeunesse patriotique du pays de relever le défi
historique du moment. Il faut commencer
par rompre résolument
avec le pouvoir comme avec l’opposition. Il faut s’approprier
l’expérience révolutionnaire de notre peuple et apprendre de
celle des autres. Comprendre pour fonder une pratique cohérente
susceptible de faire émerger une alternative patriotique crédible
Idriss (01/07/2020)
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