Qui peut contester que la situation du pays soit devenue critique. La deuxième vague atteint de plein fouet le pays. Mwali a ouvert le bal suivi de près par Ndzuwani et Ngazidja.
Curieusement le président Azali ne bronche pas. Le 21/12/2020, il clôt la première vague et décrète le relâchement, au moment même ou Mwali était attaqué. Des dispositions particulières étaient prises. Une mauvaise estimation qui a fait mal au pays tout entier.
Le pays désarmé affronte une nouvelle vague qui gagne chaque jour en amplitude. Le nombre de morts croît à vive allure et toujours rien.
On avait fait croire un moment à une intervention du président ! Faux. Son conseiller en communication, sa recrue de marque, dans une interview à AlFajr, nous sert une lapalissade déplacée : le Président n’intervient pas sous pression de l’opinion.
Mais la pression vient de cette multitude de morts ! Comment imaginer que le président Azali n’en soit pas ému, préoccupé ? Comment peut-il ne pas réagir à cela ?
Quand on avait 7 morts à peine, on avait fermé les mosquées, on avait interdit les mashuhuli, etc. Maintenant qu’on dépasse les 50, que le processus mortifère se poursuit, on ne ferait rien !
Face à ces maires et à ces régions qui se débattent pour imposer des mesures préventives rigoureuses et qui en appellent à l’aide de l’État on ne lèverait pas le petit doigt ?
Durant cette période, la ministre de la santé s’est imposée, elle se bat, les gens ont confiance en ses déclarations, des informations non polluées par du politicien arrogant.
Mais cela ne suffit pas. Le président doit parler et annoncer une série de mesures sur les questions cardinales: suspension de mashuhuli, interdiction des prières dans les mosquées, fermeture des écoles , les test, l’isolement des cas asymptomatiques (des lieux ad hoc à proximité des centres de santé de la carte sanitaire), la fermeture des magasins, la gestion des marchés, etc.
Les décisions de l’État s’imposeront à tout le monde contrairement aux arrêtés municipales. Personne ne pourra refuser d’appliquer le protocole de l’enterrement, suspendre les hitimas, etc. Tant que l’État ne se sera pas prononcé il se trouvera toujours des gens pour minimiser les risques encourus par la population.
C’est très urgent. Rien que ce matin et sur mon seul village, on parle de 4 décès.
Le temps presse M. Le président.
Idriss (23/01/2021)
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