Dans son édition du 13 janvier 2021, Mayotte 1ère, voie officielle de la France impériale à Maore, diffuse un reportage sur un combat mené par un syndicat maorais du Centre Hospitalier contre des pratiques racistes à l’hôpital. On tombe des nues quand on apprend qu’il y a deux toilettes au CHM : une pour les « métropolitains » et une autre pour les indigènes !? On comprend pourquoi le scandale arriva à la télévision. Car les manifestations arrogantes de mépris des uns envers les autres, dans tous les secteurs de la vie économique et sociale à Maore sont légion. Des abus et des piétinements de la loi qui sont dénoncés, y compris par des Français de France mais qui ne font jamais la une des médias.
A cet égard le livre de Mahamoud Azihary, « Mayotte en sous-France » met à nu le système de « l’entre soi », les blancs entre eux, discriminants les « bakos » qui a fini par avoir raison du Directeur de la SIM, une SIM en déconfiture que M. Azihary a sorti du trou en assainissant sa gestion, en particulier en s’attaquant aux passe-droits de ceux qui s’attribuaient indûment des villas de la SIM.
Curieusement, rares sont ceux qui à Maore lient ces pratiques inacceptables au colonialisme. Même M . Azihary ne le fait pas. Inconscience, inconséquence, crainte d’une répression qui ne manquera pas de tomber ou timidité ? En tout cas en face, la riposte est ferme et suit toujours la voie d’indexation des Comores. M. Azihary fut taxé par « l’entre soi » d’indépendantiste furieux. Et son excellent ouvrage fut quasiment enterré à Maore et même dans la partie de l’Archipel dite indépendante.
A Maore, la France impériale et ses séides locaux s’adonnent à une manipulation qui fonctionne : l’indexation du Comorien et de l’Union des Comores. On dirait un traumatisme régional cultivé par la nouvelle génération des dirigeants de Maore. Quand, au nom des anciens, le Docteur Martial Henry souligne son attachement aux liens familiaux entre les quatre îles, Mansour Kamardine qui fantasme sur son pouvoir de Député de la France, nie ses propres liens familiaux qui ont été dévoilés dans les réseaux sociaux et stigmatise « l’immigré comorien clandestin » qu’il érige en bouc émissaire expliquant tous les échecs de la départementalisation insensée de l’île de l’Archipel des Comores.
On peut dire tout ce que l’on veut, Maore ne sera jamais française. Après plus de quarante cinq ans la réalité est là. Mayotte est profondément comorienne. Elle est française de pure forme comme le sont tous les Comoriens qui ont opté pour la nationalité française pour se donner une chance d’échapper à la misère et à un État comorien maintenu sous une domination coloniale des plus dures, des plus cyniques.
Puisse la nouvelle élite comorienne trouver les voies et moyens d’ouvrir des perspectives raisonnables d’unité et de progrès économique et social
Idriss (19/01/2021)
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