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Où donner de la tête ?

Quand ceux qui devaient solutionner les problèmes auxquels le pays est confronté deviennent des facteurs concourants à enfoncer le pays dans le gouffre innommable dans lequel il périt à petits feux depuis l’indépendance. N’est ce pas un malheur incommensurable qui bouche tous les horizons ?

Voilà des médecins, hauts responsables du dispositif national de lutte contre le covid 19 qui se comportent comme des citoyens inconscients alors qu’eux savent qu’en ne respectant pas les mesures qu’ils préconisaient ils allaient devenir des dangers publics ?

Refuser l’hospitalisation à Samba traduit leur irresponsabilité à multiples dimensions. Car chacun sait que les conditions d’hébergement (sanitaire, eau, etc.) y sont scandaleuses. Ce dont ils sont en partie responsable. On ne peut pas se préoccuper seulement du plateau technique et des fournitures essentielles, il fallait penser aussi à l’hospitalisation des patients, un facteur indispensable à la guérison.

Voilà des avocats qui marchent sans sourciller sur la loi. Le critère des 3 ans pour être éligible à la fonction de bâtonnier tire incontestablement sa légitimité dans l’expérience nécessaire à la fonction. Avoir été au préalable magistrat ne peut pas être zappé. Mais la loi n’a pas traité ce cas. Une année de magistrature procure une expérience de combien de temps d’avocat !? Il y a peut-être là une défaillance à combler mais on ne peut l’enjamber avec autant de légèreté. Quant à l’élection du bâtonnier par acclamation, on se demande comment des avocats peuvent soutenir pareil errement ?

Voilà des hauts responsables du pays qui se livrent, sans mauvaise conscience, à de la corruption, au clientélisme, à de la prévarication. Diverses tendances se succèdent sans rien changer. Les générations se suivent et on va de mal en pire !

On attend la nouvelle élite politique du pays. Quand le PASOCO s'est montré défaillant, les jeunes de l'époque ont repris le flambeau. En moins de huit années, a surgi le FD qui a porté haut l'esprit de résistance du pays face aux mercenaires, bras armés de la France impériale. Voilà plus de vingt ans que le FD ne joue plus son rôle de force de progrès, porteur des aspirations du pays à l'indépendance, l'unité et le progrès social sans que perce une nouvelle alternative. 

Une certaine effervescence dans l’émigration comorienne autour de l’état de droit avait fait naître une espérance. Vite déçue. L’interférence des politiciens de l’opposition, l’absence de liens avec le pays, le désert idéologique qui prévaut dans le monde révolutionnaire. 

A l’intérieur du pays, il est difficile de repérer un frémissement. Les rescapés du FD, du PASOCO et des partisans d'Ali Soilihi semblent incapables de sortir la tête de l'eau. Pendant que la jeunesse semble dédaigner la politique.

Résultat des courses, le pays se trouve presque à la merci d’un pouvoir autocratique qui agit à sa guise, sans aucun respect des lois. Un ancien président de la République qui pourrit dans les geôles du régime sans jugement des années durant, donne la mesure de la réalité du pays.

Mais le pays n’est pas complètement démuni. Face à la tragédie qui s’abat sur Mwali, le pays a trouvé les ressources pour réagir autant que faire se peut. Sous l’impulsion des femmes de l’association Adirikini, Moroni a frayé la voie à suivre : Non aux Mashouhouli, vecteur de propagation du virus, pas de fête quand nos compatriotes de Mwali sont frappés ; Oui à la solidarité active et concrète envers Mwali. Les autres suivent. La commune de Mitsamihouli yabwani, (6 villages) suit le mouvement initié par Moroni. On s’attend même que le pouvoir se ressaisisse !

Tout espoir n'est pas perdu

Idriss (11/01/2021)


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