On peut dire ce que l’on veut mais le pic de la deuxième vague semble derrière nous. En tout cas le nombre de patients dans les centres de soins spécialisés diminuent, le nombre de décès aussi. Mais la faucheuse continue sa besogne mortifère. On ne peut donc pas relâcher de vigilance. Au contraire il faut continuer d’appliquer les mesures décidées et corriger ce qui doit l’être.
De ce point de vue, il faut cerner le point névralgique. La sensibilisation doit continuer certainement mais l’accent semble devoir être mis sur la transparence des processus de prise en charge des contaminés et des malades.
Nombre de médecins soulignent que les patients arrivent souvent trop tard à Samba comme à Bambao Mtsanga ou au CHRI de Fomboni. Là gît le drame. Il faut tenter de comprendre ce phénomène pour le vaincre.
Il semble que les gens ont peur des lieux de traitement qui apparaissent aux yeux de beaucoup comme des mouroirs, des lieux de souffrance au regard des prestations (restauration, etc). Il faut donc rassurer pour que les Comoriens aient confiance et s’adressent aux centres spécialisés dès la première alerte.
C’est en donnant des informations précises : nombre d’équipes en action et déroulement des vacations, nombre de médecins et de para médicaux de chaque équipe, la distribution de la nourriture et la qualité de celle-ci en rapport avec la situation concrète des malades. Les protocoles suivis y compris pour les asymptomatiques. Il faudrait des reportages de journalistes au dessus de tout soupçon de collusion avec le pouvoir. Il faut faire parler librement des rescapés de Samba par exemple !
Informer sur les montants alloués paraît indécent, le moment des bilans viendra et ceux qui les réaliseront devront être des personnalités indépendantes dans des cadres appropriés. Cela ne donne pas confiance, au contraire, cela confine à du fanfaronnade destiné à cacher des bizarreries.
Aujourd’hui chacun ou la plupart des gens mesure le danger encouru et se protège comme il peut. Cela donne des résultats. Pour progresser et éradiquer le coronavirus, il faut accroître la confiance au système de traitement des contaminés pour des soins rapides, donc plus efficaces.
Hommage appuyé aux praticiens de tous les niveaux qui sont en première ligne. Vous sauvez la nation. Vous avez droit à notre reconnaissance. Puisse l’État vous gratifier en conséquence.
Idriss (11/02/2021)
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