Le discours
d’Azali du 30 décembre 2021 sur l’état de l’Union, voir Alwatwan du 31/12/2021,
rajoute encore une couche dans les indices tangibles qui tendent à prouver que le
président Azali a tourné le dos à la question de Maore, on pourrait et devrait même
l’accuser d’être complètement acquis à « Mayotte française » ?
Il a en tout cas de plus en plus mal à cacher sa démission ou sa trahison.
Car si l’on
doit noter que dans son introduction il met en relief que la
« réintégration de l’île comorienne Maore » comporte une dimension
constitutionnelle, son discours sur l’Etat de l’Union s’en est éloigné
complètement.
L’importance
accordée à la question en termes de quantité permet de se forger une opinion
Aucun paragraphe consacré à Maore. A peine deux paragraphes dans une colonne du
journal.
S’agissant du
contenu on tombe des nues. Le président Azali se limite à « exprimer mon
inquiétude face aux drames quotidiens qui se déroulent dans le bras de
mer qui sépare l’île d’Anjouan de l’île comorienne de Mayotte ».
Ainsi s’exprime
le président d’un pays qui comptabilise plus de 20 000 personnes péries
sur une population de moins d’un million, soit plus de 2%. Un génocide qui ne
dit pas son nom et qui est caché au monde entier. Une simple inquiétude. Et
comment fait-on pour arrêter l’hémorragie ? La question n’est même pas
évoquée. Le Visa Balladur, la cause de l’hécatombe national, n’est jamais
mentionné. Aux yeux d’Azali, exiger sa suppression paraît une énormité !
Porter plainte contre Balladur devant la Cour Pénale Internationale c’est de l’aventurisme
de gens irresponsables ! Il faut ramper, ne pas déplaire à Dieu la France qui
fait et défait les pouvoirs dans le pays.
Et on comprend
donc que le président Azali « salue le partenariat qui nous lie avec les
forces de la FAZOI » (forces françaises de la zone de l’Océan Indien). Un comble
de l’avilissement.
Il y a des
fortes raisons d’accuser le président Azali Assoumani de trahison nationale.
En tout cas, l’Histoire
des Comores retiendra qu’Azali est le Chef de l’Etat comorien qui aura joué le
rôle le plus nuisible sur la question de Maore.
Rappelons qu’avant
Azali, l’île de Maore se trouvait punie pour avoir fait sécession. L’île était
bannie dans la région. La situation était intenable pour les autorités
françaises et pour les dirigeants séparatistes maorais. Les prédécesseurs d’Azali
à la tête de l’Etat comorien, ont tous, Ali Soilihi, Ahmed Abdallah, Papa Djo,
Taki, chacun à sa manière, résisté aux pressions françaises et maintenus le
blocus.
C’est Azali,
en 2005, qui a rompu l’isolement en permettant à Maore de participer en tant qu’entité
indépendante aux Jeux Internationaux de l’Océan Indien (JIOI) contre la
communauté sportive comorienne. Une prime à la sécession puisque les autres
îles ne bénéficiaient pas de ce privilège de prendre part aux JIOI en tant que
tel. Ce fut l’acte fondateur qui a ouvert aux français la voie de la
départementalisation.
De retour au
pouvoir en 2016, Azali est entrain de parachever son œuvre néfaste en validant
de façon frauduleuse l’annexion de Maore par la France.
Il reste que
malgré 45 ans de séparation, l’unité de la nation comorienne résiste. Si les
politiques, du pouvoir comme de l’opposition ont capitulé, si rien n’est officiellement
entrepris pour défendre l’intégrité territoriale des Comores, si la classe
politique chante le pays qui nous dépèce, les simples gens, dans leur vie de
tous les jours, malgré certains Maorais plus français que les français,
illustrent la force et la vivacité de la nation comorienne. Les liens familiaux
sont préservés. L’unité culturelle et sportive fleurit et annonce un avenir
plein de promesse.
Le moment venu,
les laquais de la France seront jugés et jetés à la poubelle de l’Histoire pour
ceux qui seront déjà mort ; leurs héritiers auront honte d’eux, baisseront
la tête quand on parlera d’eux.
Idriss (09/01/2022)
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