Accéder au contenu principal

PREPARER LA RENTREE SCOLAIRE 2022-2023

Deux événements viennent encore révéler avec force l’état de décrépitude avancée de l’éducation nationale.

Les résultats catastrophiques du bac et l’ambiance délétère qui a prévalu, avant, pendant et après les épreuves. Une honte. Un chancre puant sur le fronton de l’Union des Comores.

Et puis cette démission fracassante du doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines qui s’accompagnent d’une dénonciation vigoureuse des pratiques corruptives prévalant au sommet de l’université des Comores. En somme rien ne va, du primaire à l’université en passant par les collèges et les lycées, dans le publique comme dans le privé.

Pour notre bonheur, un événement surprenant qui montre que tout n’est pas perdu, que l’on peut espérer, que l’on peut et doit travailler pour transformer petit à petit la situation lamentable de l’éducation nationale. Qui aurait pu imaginer un concours de dictée en shikomori organisé dans une structure officielle, en l’occurrence l’Institut Universitaire de Technologie. Eh bien cela s’est produit le 23 août dernier sur initiative privée, je souligne, sur initiative privée.

L’intérêt s’est focalisé avec pertinence sur le shikomori, socle de notre identité et de notre culture. Il semble cependant qu’il faille élargir les perspectives en se focalisant sur la problématique principale : l’absence d’une vision comorienne de l’éducation nationale.

Pourquoi comorienne ?

Parce qu’elle doit s’enraciner dans la réalité environnementale et organisationnelle du pays. Parce qu’elle doit répondre à des questions singulières à notre pays comme par exemple que voulons-nous que le jeune Comorien sache aux différentes étapes de sa construction, comme par exemple dans quelle langue prodiguer l’enseignement, comme par exemple quelle doit être la place de l’éducation coranique dans le système éducatif, etc. etc. Il ne s’agit donc pas de sombrer dans un nationalisme étriqué mais de formuler une vision comorienne systématique de l’éducation et une stratégie pragmatique et volontariste pour la réaliser.

Une initiative privée peut-elle être à la base d’un séminaire national sur l’éducation nationale sans l’Etat comorien ni, encore moins, les experts internationaux spécialistes de l’aide au développement qui sont les agents des programmes qui nous maintiennent dans une dépendance perpétuelle. Un séminaire qui serait porté par les seuls professionnels comoriens de l’éducation.

D’où ma proposition : rassembler un groupe susceptible de prendre l’initiative et de réunir les conditions de la tenue de ce séminaire. Merci aux intéressés de me contacter dans cette perspective.

Idriss (25/08/2022)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

3ème séminaire gouvernemental : encore une messe d’autosatisfaction

Qui pourrait contester l’opportunité de tenir un séminaire gouvernemental pour évaluer le PCE (Plan Comores Emergent) à travers ses PTA (Plan de travail Annuel) dont l’objectif affiché est de servir « l’intérêt supérieur de la Nation et la volonté commune de bâtir des Comores prospères et paisibles » (Discours du président Azali cité dans Alwatwan du 13/05/2025). La pertinence de la démarche est malheureusement anéantie par des thèses du style « … des transformations structurelles et tangibles ont déjà été engendrées au bénéfice de notre peuple » (propos de la Commissaire au plan rapportés » par la Gazette des Comores du 14/05/2025). Inévitablement la montagne accouchera d’une souris. Comme à son habitude, le pouvoir se congratule dans des messes budgétivores niant complètement une réalité abominable qui pourtant saute aux yeux de tous. Car on n’a pas besoin d’indicateurs sophistiqués pour appréhender la ruine du pays. Oui des nouvelles routes ont été goudronnées mais cela compense-t-i...

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'é𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

L’école constitue le socle d’une société Il me semble utile de souligner avec force l’importance de l’école même si l’on peut considérer cela comme des banalités que l’on rabâche à tout bout de champs. Il s’agit d’œuvrer pour une large prise de conscience de la population comorienne.   L’école occupe une place centrale dans la construction du futur d’une société. Elle ne se limite pas à la simple transmission de savoirs : elle façonne les citoyens de demain, leur transmet des valeurs, des compétences et des outils essentiels pour s’insérer dans la vie sociale, économique et culturelle. Une éducation de qualité est l’un des leviers les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, améliorer la santé, promouvoir l’égalité hommes-femmes, renforcer la cohésion sociale et assurer la stabilité politique. Elle favorise aussi la compréhension des enjeux politiques et sociaux, encourage la participation citoyenne et contribue à la réduction des inégalités. En somme, l’école est le socl...