"Nous publions in extenso cette déclaration
du mouvement patriotique UKOMBOZI"
Les semaines passées, Mayotte connut des journées
explosives. Affrontements sanglants entre gangs de jeunes de quartier. Les
forces françaises (police et gendarmerie) complètement dépassées. L’ampleur de
la crise s’imposa aux médias français qui y consacrèrent des émissions grand
public (« C’est à vous » sur la 5 par exemple), des grands reportages
dans la presse écrite (comme par exemple Paris Match https://www.parismatch.com/Pays/Mayotte)
En réalité l’insécurité à Mayotte date de l’instauration du
visa Balladur mortifère et dure depuis. Les déceptions de la
départementalisation sont venues aggraver la situation. Cycle infernal explosions
et accalmies. L’explosion de novembre 2022, la dernière du genre, fut particulièrement
gravissime.
Malheureusement loin de considérer ces pics de violence
comme des sonnettes d’alarme, on persiste dans des démarches de division, de
haine. On se prépare ainsi des lendemains encore plus désastreux.
On, ce sont d’abord les dirigeants français et leurs affidés
maorais. Toujours le bouc émissaire, le « clandestin comorien ». On
met en scène des Maorais parlant un français approximatif déversant une haine
hallucinante sur les Comoriens des autres îles. Si Mayotte ne se développe pas,
la responsabilité revient aux clandestins comoriens. L’illuminée Estelle se
plaint que Mayotte soit une France sans eau courante et en attribue la cause
aux Comoriens !
Les dirigeants français clament haut et fort que Mayotte est
française mais ils ne sont pas disposés à mettre les moyens de la mise à niveau
de son « 101° département ». Absence de volonté mais aussi de moyens.
On comprend que Macron, le président français, mette l’accent sur la
singularité de Mayotte où le droit commun doit être adapté à des réalités non
françaises. Son credo comme d’habitude : du sécuritaire. Plus de force répressive
à Mayotte et pression renforcée sur les dirigeants comoriens.
Le général Laurent Cluzal, commandant les forces françaises
dans l’Océan Indien, a donc été dépêché aux Comores avec pour objectif :
renforcer les « capacités opérationnelles des gardes cotes
comoriens » et « l’interopérabilité » entre les forces
françaises et comoriennes. Toujours la même rengaine : blinder encore le
mur marin entourant Mayotte comme seule issue de secours.
L’impasse est évidente. Malgré cinq décennies d’échec
générant des dizaines de milliers de morts et disparus sur le bras de mer
Anjouan - Mayotte, malgré bien de drames familiaux frappant en particulier les
jeunes générations, aucune nouvelle tendance ne pointe son nez
A se demander jusqu’où conduira l’entêtement français à
annexer Mayotte !? Encore et toujours des dirigeants français qui
n’arrivent pas à sortir du système de la FrançAfrique. Et ils s’étonnent de
l’ampleur des « sentiments anti français » qui jaillissent dans de
plus en plus de pays africains.
A se demander Jusqu’où conduira l’entêtement des dirigeants
maorais à revendiquer leur francité. Français depuis 1841, avant Nice (comme si
Nice avait été une colonie française !), clament-ils à qui veut les
entendre. Pire encore ils sont aveugles à l’expérience amère des autres
départements français d’outre-mer, autrement mieux lotis.
Jusqu’où pousser l’absurdité ? Ne faudrait-il pas se
conformer aux faits, arrêter de falsifier l’histoire. Car Maore est dans
l’Archipel des Comores. Car personne ne peut nier ni stopper les interactions
entre les quatre îles, ce qui se passe dans une île impacte inévitablement les
autres. Car les caractéristiques de la population des quatre îles sont les
mêmes ; la langue, malgré les différents parlers, est la même.
Ces données de base devraient conduire les intelligences de
nos quatre îles à explorer d’autres voies pour enfin sortir de l’impasse et
prévenir les catastrophes qui s’annoncent.
UKOMBOZI | Comité National | Moroni le 13/12/2022 |
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