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Déclaration N°16 : EDUCATION NATIONALE OU CATASTROPHE NATIONALE

"Nous publions in extenso la déclaration ci-dessous de l'organisation UKOMBOZI"

Les résultats du BAC 2023 sont tombés : Les admis du premier groupe avant les repêchages tels que le rapporte le journal gouvernemental Alwatwan du 28/03/2023 : Mwali 21%, Ndzuwani 12%, Ngazidja 11%. Pas besoin d’être un grand clerc pour mesurer l’ampleur de la catastrophe nationale.

Encore un élément tangible, incontestable qui témoigne de l’irresponsabilité et de l’incurie du clan Azali qui règne depuis 2016, sept années et qui mène le pays vers sa ruine.

Bien sûr l’abandon des secteurs sociaux, particulièrement l’éducation et la santé remonte au Programme d’Ajustement Structurel (PAS). Les spécialistes de l’aide au développement ont poussé les dirigeants africains, comoriens dans notre cas, à mettre la priorité sur des équilibres macroéconomiques au détriment des populations. Pour les partenaires, la priorité concernait les remboursements des prêts. Peut-être convient-il aussi de nous demander si nos « bienfaiteurs » ne visaient pas des buts inavoués : entre autres, maintenir nos pays dans un état de perpétuelle dépendance

La liquidation de l’enseignement public date mais force est de reconnaître et souligner l’écrasante responsabilité du clan Azali. La sinistrose de l’enseignement public s’étale au grand jour : établissements délabrés, non-respect de la carte scolaire pour des basses raisons électoralistes, niveau déplorable de nombreux enseignements, etc. Les résultats du BAC de ces dernières années devraient être perçus comme une sonnette d’alarme.

On ne peut pas rester indifférent face à ce désastre. Malgré et certainement contre le pouvoir actuel, on devrait trouver les voies d’un redressement, même partiel, de l’éducation nationale.

Ukombozi avait soumis en octobre 2021 des propositions aux professionnels de l’enseignement (voir https://www.ukombozi.net/ukombozi-declaration-n4-appel-aux-enseignants-et-a-leurs-syndicats/).

Ces propositions n’ont pas été entendues. Elles sont encore de mise.

Que les professionnels de l’éducation se donnent les moyens de systématiser une vision de l’éducation nationale du pays.

Que les professionnels de l’enseignement élaborent un plan de redressement de l’éducation nationale, en premier lieu du secteur public

Que les professionnels de l’enseignement formulent, pour la rentrée scolaire prochaine, des revendications fondamentales, susceptibles d’initier une nouvelle dynamique salutaire. Des revendications que le peuple comorien devra imposer au gouvernement comme conditions minimales qui détermineront la rentrée scolaire 2023 - 2024

Il vaut mieux perdre une année que de perdre toutes les années pour la grande majorité des enfants comoriens. Des générations entières sont sacrifiées. Cela ne peut plus durer !

Ukombozi appelle à un sursaut national sur cette question stratégique qui décide pour une large part du devenir de notre pays

 

Comité National
contact@ukombozi.net
28/07/2023

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