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La France sortira-t-elle de son aveuglement ?

Dans une intervention à la télévision africaine, le président français annonce enfin sa décision de retirer ses troupes du Niger et de rapatrier son ambassadeur. La loi de la réalité est implacable. La France ne pouvait pas vivre dans l’illusion d’un pouvoir « démocratiquement » élu et faire fi du pouvoir putschiste en place.

Le temps où les autorités françaises installaient dans leur « pré carré » des pouvoirs à leur solde se termine. La France ne peut plus intervenir militairement dans les pays africains au secours d’un régime honni par son peuple, comme ce fut le cas durant des nombreuses années. En tout cas les peuples africains ne le tolèrent plus, ce qui se traduit par le vent de révolte (ce que certains désignent comme une épidémie de putsch) qui agite l’Afrique dite francophone et ces discours fermes contre la Françafrique qui agrémentent la 78ème AG de l’ONU qui a cours. Des prises de position courageuses qui surprennent quand elles émanent de certains gouvernants africains « non révolutionnaires » comme le Togo ou putschiste « reconnu » comme la Guinée. Le putschiste guinéen est accepté à l’ONU mais le putschiste nigérien est rejeté sans ménagement !

Force est aux puissants de ce monde de reconnaître que c’est à chaque peuple d’accepter ou pas le pouvoir en place, quel que soit le cheminement suivi. Le droit d’ingérence est un leurre grossier de l’époque où l’Occident agissait en maître absolu du Monde. On l’a bien vu, lorsque la France et l’OTAN ont « volé au secours » du peuple libyen « massacré par son dictateur Kadhafi »

La question de l’heure porte sur les circonvolutions de Monsieur Macron : s’agissait-il de voiler son positionnement incohérent et outrancier sur le renversement de Bazoum ou persiste-t-il dans son aveuglement néocolonialiste ?

La France semble manifestement mal partie.

Car Monsieur Macron fait la propagande des terroristes qui remporteraient plus de victoires depuis que l’armée française a quitté le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ces pays du Sahel qui porte l’avenir de l’Afrique. Rappelons que le Mali a demandé en vain une séance du Conseil de Sécurité pour dénoncer, preuves à l’appui, le soutien français aux terroristes. Une monstruosité qui aurait dû soulever la conscience française et faire l’objet d’une réfutation sérieuse et convaincante et non un escamotage suspect.

Car les principaux laquais français : Ouattara, Macky Sall, Talon et autre Azali croient pouvoir poursuivre leur sale besogne en utilisant la CEDEAO et l’Union Africaine au service des intérêts français

Au final quelles que soient les vicissitudes, l’histoire est en marche. On assiste à une deuxième indépendance de l’Afrique, une vraie cette fois-ci. Mali, Burkina Faso, Niger et d’autres encore montrent la voie : souveraineté des pays face à l’impérialisme de toute couleur et unité forte comme le suggère l’Alliance des Etats du Sahels.

L’Afrique se lève. Qu’on se le dise. Et qu’on s’y adapte à défaut d’être balayé.

Idriss (25/09/2023)

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