Accéder au contenu principal

Déclaration N°20 : JOURNEE NATIONALE MAORE 2023 : LA TRAHISON DU PRESIDENT AZALI ASSOUMANI

Déclaration de l'Organisation patriotique UKOMBOZI
que nous publions in extenso


UWAMBUSHU marque l’année 2023 si l’on examine la question de « l’île comorienne de Mayotte », suivant la formule de l’ONU.

UWAMBUSHU, c’est une opération spéciale MACRON – DARMANIN déclenchée pour nettoyer Maore de ses Comoriens sans papiers français, ceux qu’ils appellent des clandestins, des « clandestins dans leur propre pays ». Des dizaines de milliers de personnes allaient être expulsées manu militari. Des milliers d’habitats détruits au bulldozer.

UWAMBUSHU provoqua l’indignation du peuple comorien qui s’insurgea vigoureusement contre le colonialisme français et ses suppôts locaux. Regroupements à Moroni, à la Réunion et en France. Protestations à Mutsamudu du gouvernorat de Ndzuwani. Meeting des ULEMAS au Palais du Peuple. Une mobilisation intense durant plusieurs mois.

Les forces de progrès de nombreux pays dans le Monde se sont solidarisées avec les Comores. Comment ne pas rappeler les grandes manifestations parisiennes à l’initiative des mouvements panafricains souverainistes avec l’appui de certains syndicats et organisations politiques français.

Malheureusement le clan Azali s’est distingué par une attitude que l’on ne peut que caractériser de collaboration avec l’ennemi. Une capitulation honteuse. Une trahison des intérêts supérieurs de la nation comorienne. Une plainte fut même déposée devant la Cour Suprême contre le président Azali pour collaboration avec l’ennemi et trahison nationale.

Si au début de l’opération UWAMBUSHU, Azali fit preuve d’une relative réticence. Ses subterfuges du genre prétexter des travaux sur le port de Mutsamudu pour retarder l’accueil des expulsés n’ont pas fait long feu. En réalité, ce qui le gênait, comme il l’a déclaré à la presse française, c’était la publicité faite autour des expulsions et des destructions d’habitats insalubres.

Par la suite, il se couvrit de honte en voulant faire croire que les Comoriens acceptaient de se faire expulser de Maore. Voir les déclarations à la télévision nationale de Houmed Msaidie, le porte-parole du gouvernement

Dans son discours devant l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre 2023, Azali ne consacra même pas un paragraphe à la « question de l’île comorienne de Mayotte », oubliant l’opération UWAMBUSHU, évitant de présenter au monde l’aggravation de la situation, l’arrogance française et de ses acolytes qui ferment la porte à toute solution raisonnable. Azali s’est ridiculisé en se contentant, dans son discours, d’une formule lapidaire sur la comorianité de Mayotte, comme si l’ONU, garant du droit international ne l’a pas consacrée avec sa formule « question de l’île comorienne de Mayotte », une grossièreté typique d’Azali pour faire illusion !

Ces derniers temps, on ne parle plus de Uwambushu mais les expulsions massives continuent, en réalité des vrais pogroms. La chasse aux Comoriens sans papiers français à Maore se poursuit de plus bel. L’insécurité prévaut. Les bandes agressives fournissent toujours les prétextes aux sorties médiatiques contre les boucs émissaires comoriens.

L’actualité au Moyen Orient prouve, si besoin était, que les grandes puissances ne peuvent pas, par la force brutale, enterrer des causes nationales justes. Le Peuple palestinien disposera de son état national et Maore réintégrera son pays

En cette veillée électorale, UKOMBOZI, qui préconise le boycott actif des présidentielles de 2024, une mascarade selon toute vraissemblance, invite l’opinion comorienne à remettre sur le devant de la scène, à l’occasion de la journée nationale Maore 2023, la question de Mayotte.

Tous les Comoriens devraient s’unir autour d’une stratégie nationale à définir de toute urgence

 

Moroni 10 novembre 2023
contact@ukombozi.net 13/10/2023 | www.ukombozi.net

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

3ème séminaire gouvernemental : encore une messe d’autosatisfaction

Qui pourrait contester l’opportunité de tenir un séminaire gouvernemental pour évaluer le PCE (Plan Comores Emergent) à travers ses PTA (Plan de travail Annuel) dont l’objectif affiché est de servir « l’intérêt supérieur de la Nation et la volonté commune de bâtir des Comores prospères et paisibles » (Discours du président Azali cité dans Alwatwan du 13/05/2025). La pertinence de la démarche est malheureusement anéantie par des thèses du style « … des transformations structurelles et tangibles ont déjà été engendrées au bénéfice de notre peuple » (propos de la Commissaire au plan rapportés » par la Gazette des Comores du 14/05/2025). Inévitablement la montagne accouchera d’une souris. Comme à son habitude, le pouvoir se congratule dans des messes budgétivores niant complètement une réalité abominable qui pourtant saute aux yeux de tous. Car on n’a pas besoin d’indicateurs sophistiqués pour appréhender la ruine du pays. Oui des nouvelles routes ont été goudronnées mais cela compense-t-i...

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'é𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

L’école constitue le socle d’une société Il me semble utile de souligner avec force l’importance de l’école même si l’on peut considérer cela comme des banalités que l’on rabâche à tout bout de champs. Il s’agit d’œuvrer pour une large prise de conscience de la population comorienne.   L’école occupe une place centrale dans la construction du futur d’une société. Elle ne se limite pas à la simple transmission de savoirs : elle façonne les citoyens de demain, leur transmet des valeurs, des compétences et des outils essentiels pour s’insérer dans la vie sociale, économique et culturelle. Une éducation de qualité est l’un des leviers les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, améliorer la santé, promouvoir l’égalité hommes-femmes, renforcer la cohésion sociale et assurer la stabilité politique. Elle favorise aussi la compréhension des enjeux politiques et sociaux, encourage la participation citoyenne et contribue à la réduction des inégalités. En somme, l’école est le socl...