Déclaration de l'Organisation patriotique UKOMBOZI
que nous publions in extenso
UWAMBUSHU marque l’année 2023 si
l’on examine la question de « l’île comorienne de Mayotte », suivant
la formule de l’ONU.
UWAMBUSHU, c’est une opération
spéciale MACRON – DARMANIN déclenchée pour nettoyer Maore de ses Comoriens sans
papiers français, ceux qu’ils appellent des clandestins, des « clandestins
dans leur propre pays ». Des dizaines de milliers de personnes allaient
être expulsées manu militari. Des milliers d’habitats détruits au bulldozer.
UWAMBUSHU provoqua l’indignation
du peuple comorien qui s’insurgea vigoureusement contre le colonialisme
français et ses suppôts locaux. Regroupements à Moroni, à la Réunion et en
France. Protestations à Mutsamudu du gouvernorat de Ndzuwani. Meeting des
ULEMAS au Palais du Peuple. Une mobilisation intense durant plusieurs mois.
Les forces de progrès de nombreux
pays dans le Monde se sont solidarisées avec les Comores. Comment ne pas
rappeler les grandes manifestations parisiennes à l’initiative des mouvements
panafricains souverainistes avec l’appui de certains syndicats et organisations
politiques français.
Malheureusement le clan Azali
s’est distingué par une attitude que l’on ne peut que caractériser de
collaboration avec l’ennemi. Une capitulation honteuse. Une trahison des
intérêts supérieurs de la nation comorienne. Une plainte fut même déposée
devant la Cour Suprême contre le président Azali pour collaboration avec l’ennemi
et trahison nationale.
Si au début de l’opération
UWAMBUSHU, Azali fit preuve d’une relative réticence. Ses subterfuges du genre
prétexter des travaux sur le port de Mutsamudu pour retarder l’accueil des
expulsés n’ont pas fait long feu. En réalité, ce qui le gênait, comme il l’a
déclaré à la presse française, c’était la publicité faite autour des expulsions
et des destructions d’habitats insalubres.
Par la suite, il se couvrit de
honte en voulant faire croire que les Comoriens acceptaient de se faire
expulser de Maore. Voir les déclarations à la télévision nationale de Houmed
Msaidie, le porte-parole du gouvernement
Dans son discours devant
l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre 2023, Azali ne consacra même pas un
paragraphe à la « question de l’île comorienne de Mayotte », oubliant
l’opération UWAMBUSHU, évitant de présenter au monde l’aggravation de la
situation, l’arrogance française et de ses acolytes qui ferment la porte à
toute solution raisonnable. Azali s’est ridiculisé en se contentant, dans son
discours, d’une formule lapidaire sur la comorianité de Mayotte, comme si l’ONU,
garant du droit international ne l’a pas consacrée avec sa formule « question
de l’île comorienne de Mayotte », une grossièreté typique d’Azali pour
faire illusion !
Ces derniers temps, on ne parle
plus de Uwambushu mais les expulsions massives continuent, en réalité des vrais
pogroms. La chasse aux Comoriens sans papiers français à Maore se poursuit de
plus bel. L’insécurité prévaut. Les bandes agressives fournissent toujours les prétextes
aux sorties médiatiques contre les boucs émissaires comoriens.
L’actualité au Moyen Orient
prouve, si besoin était, que les grandes puissances ne peuvent pas, par la
force brutale, enterrer des causes nationales justes. Le Peuple palestinien
disposera de son état national et Maore réintégrera son pays
En cette veillée électorale,
UKOMBOZI, qui préconise le boycott actif des présidentielles de 2024, une
mascarade selon toute vraissemblance, invite l’opinion comorienne à remettre
sur le devant de la scène, à l’occasion de la journée nationale Maore 2023, la
question de Mayotte.
Tous les Comoriens devraient s’unir
autour d’une stratégie nationale à définir de toute urgence
Moroni 10 novembre 2023
contact@ukombozi.net 13/10/2023 | www.ukombozi.net
Commentaires