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TENIR BON

Les français ne peuvent plus expulser de Mayotte les « clandestins ». Une décision courageuse, saluée par l’opinion comorienne, mise au crédit du régime Sambi et qui prolonge la libération d’Anjouan. Coté français, c’est la stupéfaction et l’embarras. Interpellé par un sénateur mahorais, le ministre français de l’outre-mer a du user de tous ses talents oratoires pour expliquer que la France ne peut pas expulser par la force des gens de chez eux, qu’il fallait donc trouver une entente avec l’Union des Comores. L’opinion mahoraise « départementaliste » est activée : manifestations anti-comoriennes à Mayotte, les délégations d’associations se bousculent auprès des institutions de l’Etat français, y compris à l’Elysée, pour dénoncer l’imposture et exiger que Moroni accepte ses clandestins ! Comme l’on pouvait s’y attendre, la France sort ses griffes, menaces de toutes sortes, chantages à la coopération, etc. Il y a fort à parier que la délégation dépêchée n’a pas du lésiner sur les moyens pour contraindre à peu de frais, Sambi et son Gouvernement à obtempérer. Il y a fort à parier aussi que certains dignitaires comoriens prendront peur et brandiront les grandes capacités de nuisance de la puissante France. La rumeur d’un coup d’Etat ne circule-t-elle pas déjà, comme si elle était apportée par la délégation française.
Pour l’opinion comorienne, la décision comorienne est hautement symbolique, elle revêt un caractère de principe. Elle ne doit pas faire l’objet de marchandage comme le souhaiterait sans doute la France. Lever l’interdiction sans une négociation sérieuse qui conduit au minimum à la suppression du visa Balladur serait une capitulation comorienne, une nouvelle qui disqualifierait Sambi et son régime, réduirait à néant la dynamique nationale engendrée par le succès de l’opération « démocratie aux Comores ».
Sambi et les siens doivent rassembler leurs forces autour d’une position fondamentale, faire front avec cohérence et fermeté et le peuple suivra avec enthousiasme. Rien ne peut arriver à un pouvoir qui traduit les aspirations de son pays et de son peuple. Il faut se rendre compte que la France n’a pas toute latitude pour faire ce qu’elle a envie même si elle peut piétiner les lois de l’ONU. La France ne peut pas se livrer à une épuration régionaliste à Mayotte sans se mettre au banc de l’humanité. Cette mesure d’interdiction ne doit pas être considérée comme ponctuelle ni provisoire, elle demande à être considérée comme une disposition qui pousse la France dans ses derniers retranchements.
En tenant ferme, en informant l’Union Africaine et le Secrétariat Général de l’ONU, en se dotant d’une proposition raisonnable qui concilie autant que faire se peut les positions de nos compatriotes mahorais, celles de la France avec celles du pays, une nouvelle page s’ouvrira avec en perspective la restauration de l’unité de notre pays.
La délégation française présente en ce moment dans le pays est venue tâter le terrain. Elle doit comprendre que les comoriens ne céderont pas à coup de pressions. Elle doit partir avec un message clair. les Comores maintiennent leur position :
Il n’est pas possible de cautionner ni de collaborer à des dispositions françaises qui traitent des comoriens à Mayotte comme des étrangers
Il faut libérer les échanges entre les îles et on s’apercevra que les problèmes induits par le visa Balladur disparaîtront au bout de quelques mois
Il faut engager des négociations internationales (Comores, France, Union Africaine, ONU) sur le règlement de la question de l’île comorienne de Mayotte comme le stipule l’ONU.
Idriss 16/04/08

Commentaires

mboreha a dit…
LE PRESIDENT A.A.M SAMBI DOIT OSER COMME LE PERE ALI SOILIH
"Tenir bon" j'ajouterai levez la tête comme la patrie Al Kamaroise qui a demontré sa puissance, son honneur à déloger Bob Bacar sur l'île d'Anjouan. Le Président A.A.M SAMBI ne doit pas baisser sa culotte comme les précedents vendeurs négriers Comoriens chez le Mzungu. Les années 78 "mwana wahe Mzungu" il est mort avec ses 40 voleurs enterrés à Mbudadju. Nous sommes en 2008, les Al Kamarois sont bien pacifistes jusqu'à quel prix? Il faut qu'il y ait des Patriotes qui resistent à la prostitution intellectuelle du Mzungu.L'honneur ne se vend et ne s'achète pas, on le défend. Le Peuple Al Kamarois est bien éveillé, malheur à celui qui va essayer de vendre Al Kamar pour des pacotilles d'euros et du whisky. On le veut ou pas nous sommes Bantous et Arabes.La preuve Anjouan est libéré par des Bantous et des Arabes. Je profite ce passage à remercier l'AND Mr Salimou Mohamed Amiri en tête, vous avez honnoré votre peuple surtout votre village, ne vendez pas votre histoire comme d'autres précedents. Même les enfants ont honte de les croiser au village.Depuis plus de 160 ans ou nous arrose du whisky ça nous a endormi. Il était tant avec SAMBI qu'on nous donne du Zamzame. Nous sommes réveillés.Bob Bacar doit être jugé dans son pays Al Kamar. Le kidnapping de l'île de Maoré doit cesser car les Français qui ont les valeurs de liberté, égalité fraternité ont vraiment honte et ça leur gêne à rapporter ce drapeau tricolore du pays de droit de l'homme vers les autres.Le temps des pratiques négrières est révolu.Maoré doit être libéré, je pense que cette solution permettra que la France garde la tête haute en restant un partenaire important. Si des Technocrates Français pensent en jouant la puissance avec un petit pays comme Al Kamar, ceci va créer une mauvaise ambiance anti-français or ce sera une grande perte comme Al Kamar et la France sont liés sur beuacoup des choses. La Constitution des îles Al Kamar mon Dieu... Que Allah nous bénisse.
Comment Ali Baba et ses 40 voleurs ont pu vendre notre chère Al Kamar?
Quand on nous dit ils étaient diplômés, se sont des techniciens mon Dieu l'habit ne fait pas le Moine. Ils avaient bien de bagages en pillant les caisses de l'Etat pour construire des maisons comme ils ont jamais eu."Sharia shama pvuhu mendji" Pour la Présidence tournante arrêter Monsieur le Politique, ça me rappelle lorsque j'avais 5 ans en jouant avec les petites voitures dans les bananeraies "made in ma goda". Vous vous rendez pas compte que le bateau est en train de couler? Comme il y a eu 2 capitaines il est hors question qu'on change les règles afin de pouvoir être le 3ème larron. Juste pour que l'histoire vous cite Président de Comores tourbillons "sharia sha mapvuhu mendji" le suicide collective que vous voulez en menaçent l'Assemblée. Monsieur le Politique la patrie a un prix."Pvahanu wafunga nyombe ya hafa mudru ka regeya tsena". Vous voulez fermer les yeux de ce qu'Anjouan nous a appris avec ce sharia sha mapvuhu mendji qui était conçu et taillé pour disloquer éternellement Al Kamar?.Vous cachez quoi derrière?. Al Kamar est très riche, nous avons besoin d'un leader qui osera tourner la page monotone qui nous a appauvri. Si demain vous êtes honnête, sincère pour servir votre pays vos idées passeront, vous occuperez le perchoir.Mais dans une Assemblée brandir des ménaces comme dans une boucherie que chacun attend son tour. Monsieur Le Pr A.A.M SAMBI devrait avoir le courage d'une refonte de la Constitution de la honte dont même la France qui a une population de plus 68 millions d'habitants n'a pas tant des ministres que Les Comores.Azali et sa bande ont vendu notre pays, Mr le politique il faut que vous preniez le volant pour qu'on coule tous?.On ne peut pas avoir 4 gouvernements dans un pays qui ne fait même pas 1 million d'habitants.Qui fait quoi, qui gouverne qui...stop stop.On ne peut pas être tous Président. Le Président A.A.M SAMBI est le Premier Magistrat de notre pays, il a le droit et devoir de faire demi-tour pour sauver notre pays Al Kamar.Je ne suis pas SAMBISTE. La patrie, l'honneur et l'interêt des îles Al Kamar priment.
VIVE AL KAMAR.

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