Les salaires sont payés mais le spectre des mois impayés n’a pas disparu pour autant. Car les problèmes ne sont pas réglés, tant s’en faut. Le patron des finances n’est préoccupé que par les critères du FMI car à ses yeux la suppression de la dette du pays passe avant tout.
Le président IKILILOU déconcerte. Il innove avec les lettres de missions adressées à chaque ministre mais l’orientation fut tellement générale, aucun objectif précis, aucun indicateur de mesure de l’activité des départements et bien évidemment tout cela est vite oublié. On aimerait croire à la lutte contre la corruption. Mais il y a tellement d’incohérences et cette justice comorienne qui se noie dans ses difficultés de tous ordres et qui inspire si peu de confiance. Le pouvoir semble désorienté face à la complexité du redressement du pays et les choses « vont comme ils vont », comme d’habitude !
Le président IKILILOU inquiète. « Le relais qui rassure » a complètement changé d’orientation sur la question fondamentale de l’île comorienne de Mayotte. Le pouvoir a poussé son aveuglement jusqu’à boycotter la célébration de la journée nationale MAORE, le 12 novembre dernier. La France s’en est réjouie et n’a pas manqué de féliciter le nouveau pouvoir et continue, les mains libres, à travailler pour faire de l’île comorienne une Région Ultra Périphérique (RUP) européenne. La déclaration à la télé nationale du Ministre de l’Éducation Nationale le 11/11/2011 suivant laquelle, le pouvoir avait adressé des lettres aux autorités européennes et aux dirigeants des pays européens apparaît comme une fable, une simple déclaration circonstancielle à usage interne. D’autant qu’elle est restée secrète et qu’elle n’est suivi de rien.
Et le pays s’enfonce de plus en plus dans la misère et le désarroi. On a sauvé la « rentrée scolaire » mais les problèmes sont là, l’enseignement public est sinistré et sans perspectives tandis que le privé, livré à lui-même, est miné par l’appât du gain. On a changé les Directeurs Généraux sans aucune sanction et on en a nommé d’autres suivant les mêmes critères clientélistes et on est réparti pour un tour, comme d’habitude. Et la galère quotidienne des « en-bas-de-en-bas » contraste avec le luxe insolent des « en-haut-de-en-haut ».
Quels vœux donc pour l’année qui commence sinon espérer un sursaut national. Que ceux qui sont dégoutés par une classe politique qui cherche le pouvoir pour le pouvoir et/ou pour le gérer à la petite semaine pour remplir leurs poches se rassemblent ; qu’émerge enfin une vraie opposition constructive, une alternative à ces pouvoirs qui se succèdent depuis plus de 30 ans au détriment de notre pays. Il faut construire un large rassemblement des progressistes sur une plateforme claire et un programme de gouvernement crédible pour sortir notre pays du gouffre. Alors l’année 2012 sera une bonne et heureuse année pour le pays.
Idriss (31/12/2011)
Commentaires
Merci
Mirana Madagascar
Merci.