"Le Gouverneur de Ngazidja organise à Dunkerque des assises de la diaspora de Ngazidja. Une initiative qui témoigne de la perversité de la Constitution de cette Union des Comores qui nous a été concoctée en 2002. La mise en oeuvre des institutions mène à la division, au repli insulaire. Des intellectuels de haut niveau de la diaspora font circuler une pétition contre ces assises et appellent à une unité nationale des émigrés comoriens en France et ailleurs. Ci-dessous cette pétition dans son intégralité"
ASSISES DE LA DIASPORA DE NGAZIDJA
Nous refusons la partition de la diaspora comorienne en France et la dilapidation de l’argent de Ngazidja pour des opérations de prestige en faveur du Gouverneur Mouigni
Le Gouverneur de l’Ile de Ngazidja et ses services organisent les 24 et 25 novembre prochain ce qu’ils appellent « les premières assises de la diaspora » en France. Il s’agit en réalité de conférences qui ne concernent que les ressortissants de l’île de Ngazidja et selon un premier budget estimatif du cabinet de Mouigni Baraka, cela coûtera la bagatelle de 165 000 euros.
Nous estimons que ces assises ne sont pas appropriées pour trois raisons :
1. D’abord, l’organisation d’Assises de la diaspora de Ngazidja en France n’est pas conforme aux objectifs avancés par la diaspora comorienne dans son ensemble depuis toujours et notamment dans perspective de la lutte pour l’unité de notre pays. En effet, le danger c’est que demain on ait quatre diasporas comoriennes en France et qu’on prenne l’habitude de nous voir qu’entre ressortissants de la même île et de ne penser qu’en termes d’îles et non plus d’une nation. Contrairement à ce qui est dit, ce ne sont pas les premières assises de la diaspora comorienne, mais par contre, le Gouverneur Mouigni Baraka va donner le signal d’une nouvelle vision de la diaspora comorienne morcellée en quatre entités.
2. Ensuite, l’utilisation de plus de 165 000 euros uniquement pour des discussions a quelque chose d’indécent dans un pays où beaucoup de gens ne mangent qu’une fois par jour et où actuellement les ordures s’empilent dans la capitale, Moroni, au risque de propager des maladies, sans que le Gouverneur ne fasse quoi que ce soit. Cela est d’autant plus inacceptable qu’il y a quelques mois la Grande-Comore a subi des intempéries et que la diaspora dans son ensemble s’est mobilisée pour apporter le strict nécessaire à ceux qui avaient tout perdu. Et voilà que le Gouverneur Mouigni engage plus de 165 000 euros pour venir faire des conférences en France. Comment peut-on faire que de simples réunions de deux jours aboutissent à la dépense d’une somme aussi colossale ? Le Gouverneur Mouigni a l’habitude de se faire accompagner d’une nombreuse délégation à laquelle il faut payer des billets mais aussi des salaires pour chaque jour passé à l’extérieur. L’innovation, c’est que cette fois, le Gouverneur a décidé d’acheter les consciences de certaines personnalités de la diaspora en accordant également des per diem à une cinquantaine d’ « invités officiels ».
3. Enfin, les objectifs de ces assises demeurent flous. Quels fondements veulent-elles mettre en place ? Aucun document de travail n’a été diffusé et à deux jours du début de l’événement, rares sont ceux qui savent avec précision de quoi on va parler à Dunkerque du 24 au 25 novembre 2012. Depuis dix ans quatre assises ont déjà été organisées par la diaspora comorienne en France (à Marseille, à Lyon, à Paris et deux fois à Dunkerque). Il y a deux ans le Président Sambi est venu discuter et signer dans une grande cérémonie une convention avec la diaspora. Elle n’a abouti à rien. L’année dernière une délégation d’élus comoriens, dont M. Mouigni Baraka est venue mettre en place une Chambre de Commerce à Lyon (50 000 euros engagés). Cette chambre est quasimment abandonnée aujourd’hui. Sans avoir fait un bilan et voir comment soutenir cette chambre voilà que M. le Gouverneur veut embarquer la diaspora dans une nouvelle aventure, mais cette fois elle risque d’instituer la dislocation de la diaspora comorienne. C’en est trop !
Nous appelons donc l’ensemble des Comoriens, y compris ceux qui vont recevoir des per diem à ne pas vendre leur âme et à demander au Gouverneur Mouigni d’utiliser l’argent du contribuable de Ngazidja non pas pour des opérations de prestige personnel, mais pour subvenir aux besoins vitaux des habitants de son île.
Comoriens et fiers de l'être, nous défendrons partout l'esprit patriotique, les valeurs d'unité nationale et l'exigence de transparence dans la gestion et l'utilisation des biens publics.
Nous refusons la partition de la diaspora comorienne en France et la dilapidation de l’argent de Ngazidja pour des opérations de prestige en faveur du Gouverneur Mouigni
Le Gouverneur de l’Ile de Ngazidja et ses services organisent les 24 et 25 novembre prochain ce qu’ils appellent « les premières assises de la diaspora » en France. Il s’agit en réalité de conférences qui ne concernent que les ressortissants de l’île de Ngazidja et selon un premier budget estimatif du cabinet de Mouigni Baraka, cela coûtera la bagatelle de 165 000 euros.
Nous estimons que ces assises ne sont pas appropriées pour trois raisons :
1. D’abord, l’organisation d’Assises de la diaspora de Ngazidja en France n’est pas conforme aux objectifs avancés par la diaspora comorienne dans son ensemble depuis toujours et notamment dans perspective de la lutte pour l’unité de notre pays. En effet, le danger c’est que demain on ait quatre diasporas comoriennes en France et qu’on prenne l’habitude de nous voir qu’entre ressortissants de la même île et de ne penser qu’en termes d’îles et non plus d’une nation. Contrairement à ce qui est dit, ce ne sont pas les premières assises de la diaspora comorienne, mais par contre, le Gouverneur Mouigni Baraka va donner le signal d’une nouvelle vision de la diaspora comorienne morcellée en quatre entités.
2. Ensuite, l’utilisation de plus de 165 000 euros uniquement pour des discussions a quelque chose d’indécent dans un pays où beaucoup de gens ne mangent qu’une fois par jour et où actuellement les ordures s’empilent dans la capitale, Moroni, au risque de propager des maladies, sans que le Gouverneur ne fasse quoi que ce soit. Cela est d’autant plus inacceptable qu’il y a quelques mois la Grande-Comore a subi des intempéries et que la diaspora dans son ensemble s’est mobilisée pour apporter le strict nécessaire à ceux qui avaient tout perdu. Et voilà que le Gouverneur Mouigni engage plus de 165 000 euros pour venir faire des conférences en France. Comment peut-on faire que de simples réunions de deux jours aboutissent à la dépense d’une somme aussi colossale ? Le Gouverneur Mouigni a l’habitude de se faire accompagner d’une nombreuse délégation à laquelle il faut payer des billets mais aussi des salaires pour chaque jour passé à l’extérieur. L’innovation, c’est que cette fois, le Gouverneur a décidé d’acheter les consciences de certaines personnalités de la diaspora en accordant également des per diem à une cinquantaine d’ « invités officiels ».
3. Enfin, les objectifs de ces assises demeurent flous. Quels fondements veulent-elles mettre en place ? Aucun document de travail n’a été diffusé et à deux jours du début de l’événement, rares sont ceux qui savent avec précision de quoi on va parler à Dunkerque du 24 au 25 novembre 2012. Depuis dix ans quatre assises ont déjà été organisées par la diaspora comorienne en France (à Marseille, à Lyon, à Paris et deux fois à Dunkerque). Il y a deux ans le Président Sambi est venu discuter et signer dans une grande cérémonie une convention avec la diaspora. Elle n’a abouti à rien. L’année dernière une délégation d’élus comoriens, dont M. Mouigni Baraka est venue mettre en place une Chambre de Commerce à Lyon (50 000 euros engagés). Cette chambre est quasimment abandonnée aujourd’hui. Sans avoir fait un bilan et voir comment soutenir cette chambre voilà que M. le Gouverneur veut embarquer la diaspora dans une nouvelle aventure, mais cette fois elle risque d’instituer la dislocation de la diaspora comorienne. C’en est trop !
Nous appelons donc l’ensemble des Comoriens, y compris ceux qui vont recevoir des per diem à ne pas vendre leur âme et à demander au Gouverneur Mouigni d’utiliser l’argent du contribuable de Ngazidja non pas pour des opérations de prestige personnel, mais pour subvenir aux besoins vitaux des habitants de son île.
Comoriens et fiers de l'être, nous défendrons partout l'esprit patriotique, les valeurs d'unité nationale et l'exigence de transparence dans la gestion et l'utilisation des biens publics.
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