Accéder au contenu principal

Mayotte : Crimée les « tripatouillages » de la diplomatie française

Dans un point de presse du 18 mars 2014, le porte-parole du Ministère français des affaires étrangères, interrogé sur le parallèle Mayotte-Crimée ment sans sourciller. Selon lui « Mayotte ne s'est pas détachée d'un pays indépendant aux frontières reconnues par la communauté internationale. Elle a choisi, dès 1974, de rester au sein de la République - alors que les Comores allaient opter l'année suivante pour l'indépendance ». L’Histoire est juge des mensonges des autorités françaises. Rappelons les faits :

22 décembre 1974 : consultation aux Comores sur la question de l’accès à l’indépendance. Oui massif global mais à Mayotte le non l’emporte.

3 juillet 1975 : le parlement français adopte une loi interprétant les résultats des élections île par île.

6 juillet 1975 : les Comores déclarent leur indépendance

12 novembre 1975 : l’Assemblée Générale de l’ONU admet les Comores en son sein en soulignant sa composition par 4 îles nommément citées. Anjouan, Grande-Comore, Mayotte et Mohéli.

Mars-avril 1976 : la France organise à Mayotte des consultations sur le maintien ou non de Mayotte dans la France, consultations dénoncées en des termes vifs comme nulle et non avenue par l’ONU.

La conclusion est limpide : Mayotte a été détachée de l'Etat indépendant des Comores par la France. Cette dernière tente de légaliser son forfait par des consultations illégales organisées à Mayotte.

Le parallèle est clair, un grand pays dépèce un petit pays en s’appuyant sur les positions d’une région avec la grande différence que la Crimée est limitrophe de la Russie alors que la France est à quelques dix mille kilomètres de Mayotte.

L’autre différence c’est que l’Etat ukrainien défend son intégrité territoriale alors que l’Etat comorien dirigé par Ikililou-Bolero a complètement capitulé. Ils n’ont même pas osé une déclaration de pure forme sur la question de la Crimée. Une honte pour notre pays.
Idriss (20/03/2014)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

3ème séminaire gouvernemental : encore une messe d’autosatisfaction

Qui pourrait contester l’opportunité de tenir un séminaire gouvernemental pour évaluer le PCE (Plan Comores Emergent) à travers ses PTA (Plan de travail Annuel) dont l’objectif affiché est de servir « l’intérêt supérieur de la Nation et la volonté commune de bâtir des Comores prospères et paisibles » (Discours du président Azali cité dans Alwatwan du 13/05/2025). La pertinence de la démarche est malheureusement anéantie par des thèses du style « … des transformations structurelles et tangibles ont déjà été engendrées au bénéfice de notre peuple » (propos de la Commissaire au plan rapportés » par la Gazette des Comores du 14/05/2025). Inévitablement la montagne accouchera d’une souris. Comme à son habitude, le pouvoir se congratule dans des messes budgétivores niant complètement une réalité abominable qui pourtant saute aux yeux de tous. Car on n’a pas besoin d’indicateurs sophistiqués pour appréhender la ruine du pays. Oui des nouvelles routes ont été goudronnées mais cela compense-t-i...

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'é𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

L’école constitue le socle d’une société Il me semble utile de souligner avec force l’importance de l’école même si l’on peut considérer cela comme des banalités que l’on rabâche à tout bout de champs. Il s’agit d’œuvrer pour une large prise de conscience de la population comorienne.   L’école occupe une place centrale dans la construction du futur d’une société. Elle ne se limite pas à la simple transmission de savoirs : elle façonne les citoyens de demain, leur transmet des valeurs, des compétences et des outils essentiels pour s’insérer dans la vie sociale, économique et culturelle. Une éducation de qualité est l’un des leviers les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, améliorer la santé, promouvoir l’égalité hommes-femmes, renforcer la cohésion sociale et assurer la stabilité politique. Elle favorise aussi la compréhension des enjeux politiques et sociaux, encourage la participation citoyenne et contribue à la réduction des inégalités. En somme, l’école est le socl...