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ET LA TOURNANTE

Après Ngazidja, Ndzuani et Mwali le tour revient en principe à Maore. Le débat sur la question s’impose. Certains affirment haut et fort que Maore n’a pas le droit à son tour puisque ses habitants auraient opté pour rester dans la France. D’autres soulèvent des problèmes juridiques en interprétant à leurs façons la Constitution en ses articles portant sur la mise en place des institutions du pays à Maore. Et puis il y a ceux qui brandissent l’impossibilité d’organiser des primaires à Maore occupée. Quant à nous autres qui tenons à ce que la tournante revienne à Maore, nos voix, dispersées, se font de moins en moins entendre. Evoquons enfin ces quelques voix qui s’élèvent pour réclamer une réforme de la Tournante.

A Ngazidja, comme si la question de la tournante avait été déjà tranché, certains fourbissent leurs armes, allant jusqu’à afficher leurs prétentions présidentielles. D’où la question : qui va décider et comment ?

Comme à son habitude, le Président de l’Union opte pour le silence. Le Parlement en session ne semble pas avoir inscrit dans son ordre du jour la question de la Tournante abandonnant la patate chaude à la prochaine législature malgré les délais. Suspens donc !

En tout cas, le Monde nous observe : la crédibilité de notre revendication sur Maore est en jeu ! Voilà pourquoi, il devient de plus en plus urgent d’aborder la question pour lui trouver une réponse courageuse et pragmatique, une réponse qui témoignera de notre détermination à recouvrer notre intégrité territoriale tout en prenant en compte les rapports de force. Ni capitulation, ni aventurisme Messieurs les dirigeants des Institutions fondamentales du pays.
Idriss(15/05/2014)

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