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Penser la révolution comorienne

Depuis que j’ai pris résolument parti contre Mamadou, et donc pour Azali, les commentaires sur mes convictions se multiplient. Ici je ne m’adresse pas aux faux déçus qui cherchent des biais pour défendre Mamadou. Je rebondis sur le commentaire de Kamalidin qui a écrit « Idriss explique pourquoi il faut choisir Azali par ce qu'il pense qu'il serait moins dangereux que les deux autres candidats. Et il ajoute que sa position est celle de certains révolutionnaire et patriotes. J'aimerai lire l'argumentation contraire de ceux qui ne pensent pas comme lui et surtout s'ils sont révolutionnaire et appellent à voter ou s'abstenir. Sha mdru yatsi fanye unamdji hadja nautowa zibwiyi bahi. »

Je comprends les troubles que ma position peut susciter pour avoir moi-même depuis ma rupture avec le FD en 2007, n’avoir jamais voté. Une situation très confortable mais contre-productive. Le même Kamaldin se contente malheureusement de « On laisse ces (les trois candidats) grandes personnes se débrouiller entre eux. On ne vote pas et on n'appellera pas à voter. » S’abstenir favorise quelqu’un que l’on n’a pas choisi, aujourd’hui ce sera Mamadou, la pire des options. Considérer qu’entre la peste et le choléra on ne choisit pas est un leurre. « Des deux maux, il faut choisir le moindre ». Dans ce genre de situation complexe, il faut s’efforcer de se placer sur le point de vue des intérêts du pays. C’est ce que j’ai essayé de faire en avançant quatre arguments. S’ils étaient systématiquement réfutés, cela permettrait de faire avancer le débat. Bien évidemment, c’est tellement simple de ne pas se mouiller et de jouer à la virginité. Je l’ai fait pendant près de 10 ans sans résultats.

Certains amis considèrent que les échanges entre les patriotes et révolutionnaires comoriens ne devraient pas se faire dans les réseaux sociaux où tout le monde peut raconter n’importe quoi et qui plus est, aucun secret n’est possible. C’est vrai mais aujourd’hui, dans quel cadre peut se dérouler ce débat ? Un des faits marquants de ces élections, c’est la disparition complète de notre camp. Comment peut-il se reconstruire sans débats ouverts et publics ? Les élections offrent cette possibilité d’échanger sur les positions à prendre, sur les analyses des grandes questions, etc.

Aujourd’hui plus qu’hier il faut penser la révolution comorienne. Il ne faut pas qu’en 2021, nous nous retrouvions dans la même situation, à devoir choisir par élimination. Il faut créer les conditions d’élaboration d’une nouvelle base et de rassemblement autour de cette base. Par où commencer ? La question est ouverte.

Idriss (01/04/2016)

Commentaires

le plie a dit…
IL y a rien à rajouter sinon que LE GLAS SONNE POUR MAMADOU GBAGBO .

ALI OICHEIH ABDALLAH

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