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Le pays dans une impasse dangereuse


Deux logiques inconciliables s’affrontent par médias interposés.
D’un côte le Président Azali et sa mouvance. La nouvelle Constitution est adoptée à 92 %. Il faut la mettre en application. Les gouvernorats sont invités à obtempérer.
De l’autre coté les gouvernorats de Dzuwani et Gazidja considèrent que le référendum du 30 juillet est nul et non avenu. Le projet de Constitution est illégitime et a été rejetée par la population. Ils s’en tiennent à la Constitution de 2001.
Est-il envisageable d’en sortir par la force ? En clair le Président peut-il envoyer l’armée déloger les Gouverneurs et les emprisonner ? Pourra-t-il s’attribuer le pouvoir de « nommer » d’autres en attendant les élections ? Quelle sera la réaction de la population ? Un tel scénario ne risque-t-il pas de mettre le feu au poudre.
Mandela, face aux occidentaux qui le traitaient de terroriste puis l’adulaient par la suite, leur expliquait que ce sont ceux qui ont le pouvoir qui décident du choix des armes. Face à l’apartheid sud africain, il n’y avait pas d’alternative : il fallait répondre à la barbarie par la guerre populaire. Par contre pour créer une nation arc-en-ciel il fallait avoir la force morale de surmonter le passé, de dépasser les haines. Le pouvoir devait rassembler et non diviser.
Une leçon à méditer. Si le Président Azali mise sur la violence pour surmonter les questions brûlantes de l’heure, ne met-on pas le doigt sur un engrenage dont on sait où ça commence mais pas où ça finit ? On en arrive à s’interroger sur le devenir du pays. Sans fil aura-t-il des suites encore plus monstrueuses ?
Ne serait-il pas judicieux d’ouvrir une fenêtre au dialogue et à la recherche de compromis acceptable par tous. L’intérêt du pays n’est-il pas à mettre au dessus des ambitions légitimes des uns et des autres ?
Idriss(13/08/2018)

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