Elle devrait être mondiale.
Le coronavirus ne connaît pas de frontière. Tout foyer peut allumer
l’incendie. Ces dernières années des épidémies ont été
contenues. Y compris en Chine. Mais pas le Coronavirus du fait de ses
modalités de contamination et
de la rapidité d’expansion
qui s’ensuit.
Malheureusement les égoïsmes nationaux ont conduit les pays à se
fermer, à mettre en œuvre des solutions nationales. Après moult
tergiversations, l’Union Européenne a consenti à une réaction
européenne. L’Afrique,
la Commission de l’Océan Indien sont aux « abonnés
absents ». Chaque
pays doit donc se
débrouiller en comptant sur ses propres forces.
La
question pour nous Comoriens est de savoir si nous pourrons nous unir
pour combattre comme un seul homme le coronavirus. Nous n’avons pas
réussi une union nationale sur la question de Maore, l’intégrité
territoriale, une question nationale de principe. Réussirons-nous
contre le coronavirus, une question nationale de vie et de mort ?
L’exigence d’union nationale est absolue. Nous devons nous unir
derrière ceux qui dirigent le pays. Ce n’est pas facile. J’ai
personnellement fauté hier en critiquant le communiqué du ministère
des relations extérieures sur le coronavirus à Maore. La colère,
mauvaise conseillère ! Je m’en excuse sincèrement devant le
pays.
Les
fractures sont réelles et profondes mais elles sont fondamentalement
politiciennes. Il faut aussi considérer qu’il se trouve des
questions nationales au dessus de toutes les autres contradictions et
qui exigent l’union de la nation. On le voit partout face à des
grands défis comme le terrorisme, etc. Le discours du Président
Azali a mécontenté beaucoup de monde. A mon avis, on devrait le
considérer comme un début d’éveil, mieux vaut tard que jamais,
nous devrions tous nous insérer dans la dynamique enclenchée et la
développer au maximum. L’idée de guerre exigeant une mobilisation
générale me paraît pertinente.
Le
pays se trouve à une phase d’avant invasion. Nous accusons du
retard ce qui exige des mesures radicales effectives. Le coronavirus
attaquera notre pays si ce n’est pas déjà fait. Il faut nous
préparer à l’assaut. Pour cela nous devons :
-
disposer de dispositifs de diagnostic du coronavirus dans chaque île
si on ne peut pas le faire au niveau de chaque préfecture
- disposer dans chaque île de salles spécialisées pour traiter les cas les plus graves, détenir des moyens d’assistance respiratoire
- armer les soignants en premier lieu les urgentistes mais tous les médecins de dispositifs de protection.
- disposer dans chaque île de salles spécialisées pour traiter les cas les plus graves, détenir des moyens d’assistance respiratoire
- armer les soignants en premier lieu les urgentistes mais tous les médecins de dispositifs de protection.
Certains
ont plaidé, à juste titre la fermeture des frontières. C’est
difficile pour un pays qui attend tout de l’extérieur. On aurait
pu contrôler les mouvements de population par une coordination entre
pays. On peut peut-être le faire avec la Chine. Avec la France,
l’espace Schengen est fermé.
La
sensibilisation de la
population n’est pas
effective. Le discours solennel du Président est un pas mais il faut
faire plus. Je crois qu’il faut un choc que chacun sentira dans sa
chair : l’interdiction effectives des prières collectives
dans les moquées, pas seulement les vendredis. Ce
sera un choc terrible, inimaginable pour nous tous mais nécessaire
aujourd’hui durant une période. Chacun
doit comprendre et mesurer la nécessité de limiter strictement
les relations sociales : places
publiques ses débats et ses jeux, les mashuhuli, etc.
Une
autre mesure concerne les personnes les plus défavorisées. Celles
qui ne pourront même pas disposer de savon et d’eau. Celles en
détresse mentales qui errent dans les rues et dont il est difficile
de contrôler les actes. Personne ne doit être laissé sur le bas
côté par le gouvernement !
Chaque
Comorien doit se positionner comme un militaire prêt à mener la
guerre là où il sera le plus utile et suivant les dispositions de
l’état major.
Nous
nous en sortirons plus fort. Nous apprendrons à nous unir en tant
que nation au-delà de tous les problèmes politiques et autres.
Idriss (17/03/2020)
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