Ce lundi 13 juillet des
centaines de personnes de nationalité française, bloquées Covid-19
à Moroni se sont résolues à un sit-in devant l’ambassade
française. Après moult négociations vaines, ces personnes sont à
bout comme ce fut le cas de nombreuses personnes de diverses
nationalités bloquées dans divers pays. On sait que chaque pays
s’est efforcé de rapatrier les siens avec plus ou moins de succès.
Face
à la demande des français naufragés covid-19 à Moroni de repartir
à Mayotte, l’État français opposerait une contrepartie
comorienne : la reprise des expulsions de Mayotte interrompue
pour cause de covid-19. Raison invoquée : la plupart des
« français » seraient d’origine comorienne !?
Pitoyable n’est-ce-pas
pour le chantre de l’assimilation, pour un pays qui chante à qui
veut l’entendre son attachement aux droits démocratiques et aux
libertés fondamentales. La France est descendue bien bas que l’on
ne peut qu’en avoir honte.
Car
enfin les personnes qui campent devant l’ambassade n’ont rien à voir avec le
visa Balladur et son application. Elles sont entrain de payer lourd,
une responsabilité qui n’est pas la leur.
On
sait les multiples chantages au visa contre les officiels comoriens
puis contre toute la population chaque fois que la France a quelque
chose à imposer aux gouvernants comoriens. Malheureusement loin de répondre du tac au tac, les dirigeants comoriens s'agenouillent, obtempèrent au vu et au su de la communauté internationale. Paradoxalement Azali comme ses prédécesseurs ne craint pas de se ridiculiser en évoquant des négociations bilatérales, Comores-France sur « la question
de l’île comorienne Mayotte », le libellé officiel de l’ONU
pour désigner l’annexion de Mayotte par la France.
L’attitude
de la France envers les Comores est scandaleuse : mépris
arrogant et insolent envers notre pays et notre peuple qui
ne peut qu’engendre de la révolte.
L’attitude
des Comores envers la France est indigne : capitulation
honteuse. Comment des dirigeants d’un pays peuvent trouver
compensation à la disparition de plus de 1 % (plusieurs
dizaines de milliers de morts et disparus sur une population de moins
d’un million de personnes) de
sa population ? Gare à la colère qui gronde chez les Comoriens
et qui inévitablement explosera face aux dirigeants des deux pays.
Depuis
la mort d’Ahmed Abdallah Abdérémane on ne note pas de déclaration mettant l’État
français le dos au mur.
Depuis
la déportation de Djohar à Bouroubois (La Réunion) la question de
l’île comorienne a disparu de l’ordre du jour effectif des AG de
l’ONU et ne donne plus lieu à résolution. Un soulagement français
fruit de plusieurs années de lutte.
La
France a donc pu départementaliser Mayotte sans une réprobation
internationale à la hauteur du forfait.
La
France est en position d’exiger du monde la validation de son
annexion d’une partie du territoire comorien en chantant son amitié
avec les Comores.
La
nation comorienne est une réalité tangible qui s’imposera dans
les faits un jour ou l’autre. Voilà une leçon de l’Histoire des
nations divisées arbitrairement entre plusieurs pays. L'oppression coloniale finit toujours mal !
Idriss (13/07/2020)
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