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FIN DU MANDAT DE BOLERO A LA TETE DE LA COI


15 juillet 2020, fin de mandat de Hamadi Madi (Boléro) au poste de Secrétaire Général de la Commission de l’Océan Indien (COI). Quel bilan ?
Examinons celui dressé par Boléro lui même, à travers une interview qu’il a accordé au journal « lemauricien » le 12 juillet 2020 (https://www.lemauricien.com/actualites/362443).
Il affirme avoir gagné son « pari sur la sécurité », priorité qu’il s’était assigné au début de son mandat. Il a disserté sur divers aspects de la sécurité, maritime, climatique, etc. Il a esquivé les demandes de réalisation concrète. Le pire pour nous Comoriens : il n’a pas prononcé le Mot Mayotte ni le mot visa Balladur. Les milliers de morts sur le bras de mer Ndzuani-Maore ne figuraient pas dans ses préoccupations sécuritaires. Et c’est un Comorien, à la tête de la COI.
Les autres temps forts de votre mandat interroge le journaliste. « Ils sont nombreux » et le voilà parti dans des dissertations philosophiques creuses qui lui vaut une remarque judicieuse de l’interviewer : « la COI ne fait donc que dans le soft ». Et Monsieur Boléro de s’étaler sur les projets financés par l’Agence Française de Développement et l’Union Européenne, une révélation sur la réalité de la COI. Comme on dit : qui tient le portefeuille tient la clé. Ceux qui considèrent la COI comme un bras armé de la France dans le sud ouest de l’Océan Indien ont quelques raisons de le penser. Lorsque La Réunion s’insurge contre la gestion des relations des îles de l’Océan Indien par sa métropole, on en tient un autre indice tangible
Plus besoin d’analyser les propos du SG sortant sur les différentes questions : covid-19, plan d’urgence, relance économique, etc. On a eu droit à des généralités banalités du style : la « voix de la COI est mieux entendue et mieux comprise ».
Tout observateur honnête de la situation de la COI ne peut que s’interroger sérieusement sur cette COI sans droit de circulation des personnes et des biens ; sur cette COI où un membre, la France, annexe une partie du territoire d’un autre membre, les Comores ; sur cette COI où le déplacement d’une île à une autre cause plusieurs dizaines de milliers de Comoriens morts et disparus ; sur cette COI où on observe aucune solidarité effective à un de ses membres taillé en pièces.
Le 2ème Comorien quitte le SG de la COI sans aucune avancée sur le visa meurtrier de Balladur. Les dirigeants comoriens continuent à se ridiculiser aux yeux du monde. Les quelques subsides de la COI aux Comores passent devant des dizaines de milliers de morts.
Boléro quitte laCOI fidèle à lui même et à son parrain Azali.
Idriss (14/07/2020)

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