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Ce qui m’interpelle en ce 14/12/2020

  • La disparition brutale du jeune Ali Abdou, journaliste apprécié de ses confrères qui l’avaient placé à la tête de leur nouveau syndicat. Disparition dans des circonstances calamiteuses qui suscitent les pires inquiétudes et dont il est difficile de croire qu’elles seront éclaircies. Je n’ai pas pu assister à son enterrement. Je tenais à manifester mon émotion et à présenter mes condoléances à la profession et à sa famille.

  • La conférence de presse du Ministre de la Justice. Comme on aimerait le croire quand il dit « l’affaire Sambi et l’affaire Salami ne concerne pas le gouvernement, ce sont deux affaires aux mains de la justice….. ». Pourquoi avoir alors déclaré, il n’y a même pas une semaine que « le mandat de dépôt de Sambi est illimité ». Il s’exprimait alors à quel titre puisqu’il nous affirme que les décisions sur la détention de Sambi et Salami dépendent d’un juge d’instruction.
    Se pourrait-il que les juges d’instruction concernés prennent le ministre au mot et suspendent le
    s mandats de dépôt pour un simple contrôle judiciaire par exemple.
    J
    e voudrais rappeler au ministre le cas de Saleh dont personne ne parle depuis plusieurs mois alors que son calvaire dure, dure, dure !

  • La journée internationale contre la corruption. C’est le 9 décembre. Qu’en est-il de la lutte contre la corruption : une gangrène qui tue le pays à petit feux ! On se rappelle que le président Azali a dissout la commission anti corruption . Elle avait été instituée par une loi et elle avait été balayée par la simple volonté du président. Journée zappée par l’État !
    Le pays a néanmoins célébré la journée à Ndzuwani. Le mérite revient à la Maison des Organisations de la Société Civile (MOSC) de Ndzuwani qui a organisé un rassemblement le 10/12/
    2020 à la CCIA de Ndzuwani.
    A se demander s’il n’y a pas de MOSC dans les autres îles. A s’inquiéter sur l’existence d’un comité contre la corruption qui avait été créé par des jeunes à Moroni. A s’interroger sur le rassemblement des organisations de la société civile sous la houlette de Helo, qui cumule ses fonctions de président de cette coordination et de secrétaire général du syndicat, l’Union des Travailleurs Comoriens. L
    a corruption, ça ne le démange pas !

  • Le changement dans la continuité à la tête de la société nationale d’électricité (SONADE). La grave pénurie d’eau et d’électricité sanctionne sévèrement « l’émergence » du pouvoir. La situation est vraiment critique Que nous a-t-on chanté fin 2016 lorsque le président Azali soulignait, à juste titre, l’urgence d’une alimentation 24h/24, 7j/7 du pays en électricité. Penser donc, il avait décidé de ne pas respecter les codes de passation des marchés publics pour doter rapidement chaque île d’une nouvelle centrale. Des milliards sur fonds propres. Le pays a, il faut le reconnaître, bénéficié de deux ans et quelques mois de fourniture quasi régulière d’énergie. Mais nous revoilà à la case départ.
    Est-ce-que le nouveau DG va pouvoir expliquer au pays les vrais raisons de cet échec qui pend au nez du pouvoir actuel ou bien va-t-
    il jouer à l’autruche derrière le paravent de l’héritage des pouvoirs précédents dont Azali I ? Quelle va être sa politique pour redresser la SONEDE ?
    Bien évidement on ne peut que souhaiter bon vent au champion du régime sans beaucoup de convictions !
    Car sans toucher réellement aux causes profondes, rien ne vaudra !

Idriss (14/12/2020)


Commentaires

SONELEC et non SONADE, je m'excuse de ce bogue !

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