Et quelle crise ? Je crois que jamais le pays n’a connu une période aussi sombre. La crise est générale. Aucun éclairage de l’avenir. Crise sociale dont les indicateurs sont incontestables. L’école. Personne ne croît à l’école publique. N’y vont que les « marentsi », les en-bas-de-en-bas les plus démunis. Chacun se bat pour envoyer ses enfants dans le privé. Des écoles privées pratiquement sans contrôle, l’enseignement réduit dans la plupart des cas à de la marchandise banale. Résultat des diplômes sans valeur ; des universitaires incapables d’aligner une phrase correcte en français, la langue d’enseignement. La santé. On assiste à un sauve qui peut vers l’étranger. Les citoyens font de moins en moins confiance à l’hôpital publique, les cliniques privées se multiplient sans véritable plateau technique et donc pas de soin de qualité, sans condition d’hospitalisation acceptable, etc. Les services publics. Un chaos qui règne depuis belle lurette sur le peu de...
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