Cela peut paraître invraisemblable et pourtant c’est possible. Le petit Archipel des Comores peut vaincre le puissant Etat français.
La force des choses conduit de plus en plus de Comoriens, y compris à Maore, à prendre conscience des méfaits, voire des crimes de l’Etat français. Occupation d’une partie du territoire comorien ; plus de trente mille Comoriens disparus à cause du visa Balladur, pressions et chantages envers les gouvernants comoriens pour leur faire accepter l’inacceptable, politique d’influence sur tous les aspects de la vie économique, sociale et culturelle. La France est de plus en plus indexée comme ennemi des Comores par la population, et cela s’affirme massivement au grand jour.
Notre handicap réside dans un complexe d’infériorité que le président Azali a traduit dans une déclaration publique portant sur l’impuissance des Comores à faire face à la France.
D’où la nécessité de prendre conscience de la puissance de notre peuple.
Nous avons vaincu la France en arrachant notre indépendance. Qu’elle ait réussi à la vider de son contenu en jouant sur ses pions comoriens, minimise la portée de l’indépendance mais ne l’annule pas. La victoire comorienne est un fait incontestable.
Nous avons vaincu la France en 2001 lors des accords de février en incluant Maore comme partie intégrante du pays. Elle n’avait même pas signé ces accords. C’est contraint qu’elle s’y est associée pour en empêcher leur application, surtout quand la Tournante revenait à Maore.
Nous avons vaincu la France aujourd’hui. Elle voulait une intégration pleine et entière de Maore dans la COI. Chacun a entendu le président français reculer. Plus d’adhésion mais inclusion. Encore une tactique pour trouver une voie détournée.
Question : comment parvenons nous à vaincre la France ? Deux facteurs décisifs :
• La mobilisation de la population, même si elle ne s’exprime pas largement
• Le droit international, même si elle est piétinée à souhait par les puissances oppressives.
Autre question : pourquoi nos victoires ont-elles un goût d’échec ? Parce que la France ne s’avoue jamais vaincue. Son expérience coloniale lui permet de bifurquer et de minimiser voire d’annuler nos victoires. Le chantage, la répression, ses manœuvres et son soft pouvoir lui donne la possibilité de rebondir. Son concept d’inclusion en fournit un exemple. Parce qu’elle se trouve obliger d’abandonner l’adhésion, elle avance l’inclusion. Les gouvernants comoriens doivent rejeter ce subterfuge et enterrer une bonne fois pour toute le projet français d’imposer Maore dans la Région et le Monde comme une entité distincte des Comores.
Enfin, où se trouve l’issue de ce que l’ONU appelle « la question de l’île comorienne de Mayotte ». C’est à la jeunesse comorienne de relever le défi. Par ses divisions, par ses égos surdimensionnés, par sa vulnérabilité face à la corruption, par son allégeance à la France, la classe politique a failli. Ce qui reste de patriotes dans la génération qui s’en va, n’a pas réussi à dégager la voie à suivre pour en sortir.
Le pays appartient à la jeunesse. C’est son présent et son avenir qui sont en jeu. Il faut s’unir sur des bases patriotiques, s’engager dans le combat. Le nouveau parti de la jeunesse a formulé un paradigme fécond : UN PATRIOTISME SOCIAL PANAFRICAIN ET INTERNATIONAL.
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