Accéder au contenu principal

ENTRE STUPEUR, INDIGNATION ET COLERE

Il se confirme que le Gouvernement a levé la mesure interdisant aux transporteurs aériens et maritimes d’accepter dans leurs liaisons entre Mayotte et ses îles sœurs, les comoriens taxés de « clandestins » et expulsés de Mayotte par la France. Mesure fondamentale qui plonge le pays dans le désarroi et qui n’a donné lieu à aucune information officielle. Car le communiqué étrange du MIREX laissait deviner une préparation de l’opinion comorienne à avaler la couleuvre mais rien n’indiquait que le pas avait été franchi.
Une telle mesure aurait-elle pu être prise sans l’aval du Président Sambi en personne ? On peut en douter car la mesure s’était imposée comme mesure phare, sans précédent dans l’Histoire récente du pays et donnait lieu à une bataille sans merci entre les Comores et la France. Personne n’aurait osé sans la bénédiction du Président qui a toujours la latitude de rétablir la situation. D’où la stupeur et l’indignation qui débouchent vers une colère qui gronde. Les interrogations sont multiples : pourquoi Sambi a-t-il cédé ? L’espoir suscité par Sambi n’était-il qu’illusion ? Ses déclarations sur la question de l’Ile comorienne Mayotte n’étaient-ils que du vent, destiné à tromper le peuple ? Les Présidents successifs du pays sont-ils de la même moule ? Y a-t-il eu marchandage entre les Comores et la France ou simple capitulation comorienne ? On avait menacé de fermer ou tout au moins réduire les activités de l’ambassade de France aux Comores ! Puis ce fut la suppression de l’aide française aux Comores doublée d’un chantage sur les négociations avec le FMI autour de la suppression de la dette que la France se proposait de saboter. On en est même arrivé à évoquer des coups d’Etat, comme au bon vieux temps des années 70-80. En réalité la France se trouvait dans une position de faiblesse, pourquoi n’a-t-on pas fait traîner les choses, laissant passer l’orage pour aboutir à des vraies négociations sur la question de l’île comorienne Mayotte.
Et voilà que l’on nous annonce des échanges sur le rituel co-développement, sur l’assouplissement du visa. Comme si les dirigeants comoriens ne comprenaient pas que discuter de visa pour aller à Mayotte, c’est accepter que Mayotte n’est pas comorienne. Et cela est inacceptable, et cela est une violation de la Constitution et cela mérite d’être traité de trahison nationale.
Idriss 08/05/08

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

Quel avenir du Monde ?

 La 79° AG de l’ONU s’est ouverte mardi 10 septembre sous le thème : « l’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous ». Les dirigeants des 193 états membres vont donc se rendre à New York pour y prononcer des discours, des heures et des heures durant lesquelles on va rivaliser de joutes oratoires lénifiantes sur les crises qui tenaillent le monde et les problèmes particuliers de chaque pays. Des formalités qui coûtent chères au regard des sommes folles englouties dans des frais onéreux en déplacements, perdiem, etc. Un poids lourd sur les budgets de pays pauvres comme les Comores. Cette 79° AG pourra-t-elle se hisser à la hauteur des défis ? Difficile de le croire ! On se contentera de généralités. On n’osera pas dénoncer et sanctionner les USA en tant que parrain du massacre des Palestiniens. On n’osera pas dénoncer ceux qui ont dépecé le Soudan et qui sont à la manœu...

79° AG DE L’ONU : L’HUMANITE DANS LA DETRESSE

  Un génocide en direct et l’ONU peine à en parler ! Et ce n’est pas le boycott par quelques délégations, du discours de Netanyahou, le premier ministre suprémaciste israélien, qui en change la donne. Les instances internationales spécialisées comme la Cour Pénale Internationale, la Cour Internationale de Justice, les organisations de défense du droit humanitaire international, sont contraintes d’utiliser des euphémismes. Ce qui ne les préserve pas de pressions insupportables, voire d’attaques haineuses inimaginables des soutiens inconditionnels du sionisme israélien. Pire encore, si d’aventure il y aurait pire encore, Israël étend son champ d’action : de Gaza et Cisjordanie, le territoire palestinien, au Liban et à la Syrie. Le déluge des bombes ne lui suffisant pas, Tsahal se lance dans une invasion terrestre au Sud Liban. Cet aventurisme guerrier se généralisera-t-il jusqu’à l’Iran ? Tout le laisse croire. Au total, les simples humains assistent impuissants ...