Accéder au contenu principal

Le pays en danger !

Comme beaucoup le redoutait, les négociations au sommet de l'Etat ont capoté. A ce qu'il semble, Sambi et les siens s'arc-boutent sur la décision du "congrès" tandis que les Exécutifs de Mwali et Ngazidja auraient proposé novembre 2010 pour les élections harmonisées. Samedi 17 avril, la rupture a été consommée !
La démocratie c'est l'aptitude à trouver des solutions acceptables par tous, c'est l'art du compromis. De la part de hauts dirigeants du pays, il est incompréhensible d'aboutir à un blocage. Quand on place le devenir du pays en priorité, la paix et la stabilité du pays au dessus de tout, il est impossible de ne pas trouver un compromis.
Bien sûr, il y a ceux surgis d'on ne sait où qui occupent le haut du pavé, ceux qui ne craignent pas de mettre le pays à feu et à sang puisqu'ils savent qu'au terme du mandat du Président Sambi, ils se retrouveront encore plus bas avec la possibilité d'un séjour au trou. Ceux là s'agitent encore plus, montrent leur "force", une force qui ne tient qu'à l'argent, et s'agrippent à des arguties juridiques comme les élections qu'ils ont gagnées, chacun sait comment, ou le "congrès", un congrès d'une demi-heure. Des "élections" et un "congrès" acceptés par défaut par le pays pour ne pas risquer des affrontements fratricides.
Il y a aussi les séparatistes de tout poil qui ont pollué le débat sur la tournante et qui cherchent à pêcher en eau troubles. On aurait tort de les sous-estimer car l'idée séparatiste envenime la pensée populaire, car ceux là trouvent toujours des puissants soutiens, plus ou moins directs.
La possibilité que les Comores dérivent vers une situation à la somalienne, où des Chefs de guerre s'accaparent des régions et s'affrontent n'est pas nulle. Tant s'en faut.
Voilà pourquoi l'option répressive qui semble avoir la faveur du régime est dangereuse. On ne peut jamais mâter un peuple voire une population d'une région qui se sent profondément frustrée.
Il faut donc reprendre le dialogue. Après la visite du Commissaire de l'Union Africaine, le Président Sambi avait annoncé sa disponibilité à revoir la date des élections harmonisées. Les Exécutifs ont le devoir de se revoir et de s'accorder sur une date. Chacun doit faire des concessions. Novembre 2011 n'est pas acceptable. Si novembre 2010 ne convient pas, discuter d'une autre date qui pourrait aller jusqu'au premier trimestre 2011.
Si après le 26 mai 2010, notre pays part en lambeaux, si une guerre civile se déclenche les Chefs des Exécutifs, Sambi, Abdoulwahab, Mohamed Ali Said, Moussa Toyb endosseront collectivement et chacun personnellement, en premier lieu le Chef de l'Etat, une lourde responsabilité devant le pays, devant l'Histoire, devant Dieu et les Hommes. Ils n'auront aucune excuse.
Idriss (18/04/2010)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

Quel avenir du Monde ?

 La 79° AG de l’ONU s’est ouverte mardi 10 septembre sous le thème : « l’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous ». Les dirigeants des 193 états membres vont donc se rendre à New York pour y prononcer des discours, des heures et des heures durant lesquelles on va rivaliser de joutes oratoires lénifiantes sur les crises qui tenaillent le monde et les problèmes particuliers de chaque pays. Des formalités qui coûtent chères au regard des sommes folles englouties dans des frais onéreux en déplacements, perdiem, etc. Un poids lourd sur les budgets de pays pauvres comme les Comores. Cette 79° AG pourra-t-elle se hisser à la hauteur des défis ? Difficile de le croire ! On se contentera de généralités. On n’osera pas dénoncer et sanctionner les USA en tant que parrain du massacre des Palestiniens. On n’osera pas dénoncer ceux qui ont dépecé le Soudan et qui sont à la manœu...

79° AG DE L’ONU : L’HUMANITE DANS LA DETRESSE

  Un génocide en direct et l’ONU peine à en parler ! Et ce n’est pas le boycott par quelques délégations, du discours de Netanyahou, le premier ministre suprémaciste israélien, qui en change la donne. Les instances internationales spécialisées comme la Cour Pénale Internationale, la Cour Internationale de Justice, les organisations de défense du droit humanitaire international, sont contraintes d’utiliser des euphémismes. Ce qui ne les préserve pas de pressions insupportables, voire d’attaques haineuses inimaginables des soutiens inconditionnels du sionisme israélien. Pire encore, si d’aventure il y aurait pire encore, Israël étend son champ d’action : de Gaza et Cisjordanie, le territoire palestinien, au Liban et à la Syrie. Le déluge des bombes ne lui suffisant pas, Tsahal se lance dans une invasion terrestre au Sud Liban. Cet aventurisme guerrier se généralisera-t-il jusqu’à l’Iran ? Tout le laisse croire. Au total, les simples humains assistent impuissants ...