Le dernier arrêt de la Cour Constitutionnelle (CC) sur le Congrès et le mandat du Président Sambi est une leçon de sagesse aux dirigeants de tous bords de ce pays.
La CC a ménagé la chèvre et le chou à telle enseigne que chaque camp a cru pouvoir crier victoire. Bien évidement et c'est pitoyable, certains "professionnels du droit" en chœur avec des exégètes de circonstances s'évertuent à "prouver par le droit" que c'est leur camp qui a raison. Ils ne s'aperçoivent pas que les "confusions", les "contradictions", bref les décisions ambiguës de la CC sont en réalité des subtilités significatives qui invitent au dialogue. Q'un avocat de la place aille jusqu'à spéculer sur la "non précision" du consensus traduit un aveuglement inquiétant. Quant à prétendre que le consensus préconisé par le CC concernerait le Président et ses Vices Présidents, cela relève de la caricature chez quelqu'un qui ne craint pas le ridicule! On doit aussi craindre les "aventuriers", ceux qui vont tout perdre et qui miseront sur le chaos pour rebondir ou trouver des échappatoires.
Car c'est cela l'enjeu fondamental des batailles en cours : éviter les pièges tendus au pays, éviter de basculer dans des affrontements fratricides comme on en voit en Afrique. Ceux qui font croire que les Comoriens sont pacifiques et ne pourront pas s'entretuer se trompent lourdement. Pour preuve, les affrontements entre îles, régions, villages, voire même entre quartiers. Qui aurait pu imaginer ce qui s'est produit à Bangwa Kuni, dans le nord de Ngazidja. Il faut donc être vigilants et veiller à ne pas initier une dynamique destructrice dont on sait comment elle part mais rien sur son évolution ni sa fin. Il en va de l'existence même du pays. D'autant que le séparatisme est aux aguets.
Notre vœu est que l'esprit de dialogue l'emporte, que chacun fasse des concessions à l'autre de sorte à aboutir à un accord raisonnable dans le sillage dessiné par la CC. Tout en se félicitant de l'action persévérante de l'Union Africaine et des autres Organisations internationales et de certains pays vrais amis du nôtre, il faut que les Comoriens comptent d'abord et avant tout sur eux-mêmes pour surmonter leurs problèmes. On espère que le Président ne jettera pas de l'huile sur le feu et montrera l'exemple de la conciliation.
En tout cas, chapeau bas à la CC. Puisse-t-elle poursuivre dans la voie de la consolidation de son indépendance. Puisse sa "leçon des choses" être entendue !
Idriss 12/05/2010
La CC a ménagé la chèvre et le chou à telle enseigne que chaque camp a cru pouvoir crier victoire. Bien évidement et c'est pitoyable, certains "professionnels du droit" en chœur avec des exégètes de circonstances s'évertuent à "prouver par le droit" que c'est leur camp qui a raison. Ils ne s'aperçoivent pas que les "confusions", les "contradictions", bref les décisions ambiguës de la CC sont en réalité des subtilités significatives qui invitent au dialogue. Q'un avocat de la place aille jusqu'à spéculer sur la "non précision" du consensus traduit un aveuglement inquiétant. Quant à prétendre que le consensus préconisé par le CC concernerait le Président et ses Vices Présidents, cela relève de la caricature chez quelqu'un qui ne craint pas le ridicule! On doit aussi craindre les "aventuriers", ceux qui vont tout perdre et qui miseront sur le chaos pour rebondir ou trouver des échappatoires.
Car c'est cela l'enjeu fondamental des batailles en cours : éviter les pièges tendus au pays, éviter de basculer dans des affrontements fratricides comme on en voit en Afrique. Ceux qui font croire que les Comoriens sont pacifiques et ne pourront pas s'entretuer se trompent lourdement. Pour preuve, les affrontements entre îles, régions, villages, voire même entre quartiers. Qui aurait pu imaginer ce qui s'est produit à Bangwa Kuni, dans le nord de Ngazidja. Il faut donc être vigilants et veiller à ne pas initier une dynamique destructrice dont on sait comment elle part mais rien sur son évolution ni sa fin. Il en va de l'existence même du pays. D'autant que le séparatisme est aux aguets.
Notre vœu est que l'esprit de dialogue l'emporte, que chacun fasse des concessions à l'autre de sorte à aboutir à un accord raisonnable dans le sillage dessiné par la CC. Tout en se félicitant de l'action persévérante de l'Union Africaine et des autres Organisations internationales et de certains pays vrais amis du nôtre, il faut que les Comoriens comptent d'abord et avant tout sur eux-mêmes pour surmonter leurs problèmes. On espère que le Président ne jettera pas de l'huile sur le feu et montrera l'exemple de la conciliation.
En tout cas, chapeau bas à la CC. Puisse-t-elle poursuivre dans la voie de la consolidation de son indépendance. Puisse sa "leçon des choses" être entendue !
Idriss 12/05/2010
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