A l’inauguration d’un Centre Commercial de Comores Télécoms à Singani, le Président Sambi est revenu sur le « statut des fonctionnaires », le poids des salaires sur le budget de l’Etat et a appelé à un débat national. Un débat indispensable qui doit embrasser l’ensemble des questions qui touchent à la fonction publique (FOP) comorienne. Il faut que chacun comprenne que sans une FOP cohérente, rigoureuse et donc efficace voire efficiente, le pays ne s’en sortira jamais. Sans FOP, il n’y a pas d’Etat.
Il faut que les gouvernants, ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier, concèdent qu’ils sont les principaux responsables de la situation lamentable de notre FOP. Ce sont la corruption, le clientélisme et tous les maux qui sont induits qui gangrènent la FOP et l’empêche de se hisser à la hauteur de ses taches. C’est donc par là qu’il faut commencer. Il faut une volonté politique ferme pour réformer la fonction publique.
Il faut bien reconnaître aussi que les solutions ne viendront pas des spécialistes de l’aide au développement avec leur « cadre organique ». Depuis le temps qu’il sert de référence, il a prouvé son inefficacité. Il est difficilement compréhensible de fixer à priori les postes de travail sans tenir compte de l’activité, des stratégies mises en œuvre, etc. C’est un témoignage s’il en fallait de la vanité (ou du cynisme) des solutions passe-partout des spécialistes de l’aide au développement. Sous ce prisme, comment ne pas s’interroger en constatant que leur stratégie de réduction de la pauvreté n’a pas accordé la place qu’il faut à la FOP sans laquelle tous leurs programmes sectoriels et/ou prioritaire resteront lettres mortes. On est porté à croire que l’essentiel se trouvait dans les coûts exorbitants des consultations internationales qui ont produit des documents bien finis qui satisfont les bailleurs.
Il nous faut sortir des sentiers battus, il faut une réflexion originale qui s’enracine dans l’expérience comorienne tout en n’oubliant pas celle des autres pays, qui prend en compte les besoins urgents, vitaux du pays et qui utilise à bon escient les technologies de l’information et de la communication. Les fonctionnaires et leurs syndicats devraient dépasser la seule et légitime revendication salariale pour étendre le champ de leurs contributions à l’ensemble de la problématique FOP aujourd’hui. Au total force est de souligner combien l’idée d’assises nationales sur la FOP susceptible d’aboutir à une stratégie indépendante d’édification d’une FOP opérationnelle pourrait être féconde si on mobilisait sincèrement l’intelligentsia comorienne. Cela pourrait être une bonne entrée en matière de la nouvelle direction du pays.
Idriss (09/03/2011)
Il faut que les gouvernants, ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier, concèdent qu’ils sont les principaux responsables de la situation lamentable de notre FOP. Ce sont la corruption, le clientélisme et tous les maux qui sont induits qui gangrènent la FOP et l’empêche de se hisser à la hauteur de ses taches. C’est donc par là qu’il faut commencer. Il faut une volonté politique ferme pour réformer la fonction publique.
Il faut bien reconnaître aussi que les solutions ne viendront pas des spécialistes de l’aide au développement avec leur « cadre organique ». Depuis le temps qu’il sert de référence, il a prouvé son inefficacité. Il est difficilement compréhensible de fixer à priori les postes de travail sans tenir compte de l’activité, des stratégies mises en œuvre, etc. C’est un témoignage s’il en fallait de la vanité (ou du cynisme) des solutions passe-partout des spécialistes de l’aide au développement. Sous ce prisme, comment ne pas s’interroger en constatant que leur stratégie de réduction de la pauvreté n’a pas accordé la place qu’il faut à la FOP sans laquelle tous leurs programmes sectoriels et/ou prioritaire resteront lettres mortes. On est porté à croire que l’essentiel se trouvait dans les coûts exorbitants des consultations internationales qui ont produit des documents bien finis qui satisfont les bailleurs.
Il nous faut sortir des sentiers battus, il faut une réflexion originale qui s’enracine dans l’expérience comorienne tout en n’oubliant pas celle des autres pays, qui prend en compte les besoins urgents, vitaux du pays et qui utilise à bon escient les technologies de l’information et de la communication. Les fonctionnaires et leurs syndicats devraient dépasser la seule et légitime revendication salariale pour étendre le champ de leurs contributions à l’ensemble de la problématique FOP aujourd’hui. Au total force est de souligner combien l’idée d’assises nationales sur la FOP susceptible d’aboutir à une stratégie indépendante d’édification d’une FOP opérationnelle pourrait être féconde si on mobilisait sincèrement l’intelligentsia comorienne. Cela pourrait être une bonne entrée en matière de la nouvelle direction du pays.
Idriss (09/03/2011)
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