Accéder au contenu principal

Echec au bac : réagir !

Selon les projections que l’on peut faire après le 1er tour, au final le taux de réussite au bac 2013 sera de 11,31% donc 88,69% d’échec. Dans un autre pays le scandale serait telle que l’on pourrait s’attendre à une révolution, en tout cas à des protestations d’envergure des parents, des élèves, de tout le peuple. Les syndicats appelleraient à des manifestations contre le pouvoir. Car le principal responsable de cette catastrophe nationale c’est l’Etat comorien, ce sont les dirigeants qui se sont succédés à la tête de ce pays depuis l’indépendance. Les griots du régime avanceront des subterfuges du style : marchandisation de l’éducation par les écoles privées ou état calamiteux d’une grande partie de la jeunesse livrée à elle-même par des parents démissionnaires, etc. Ce sont des sophismes. La vraie démission est celle de l’Etat et des Gouvernorats. On se demande où va le budget de l’Etat consacré à l’éducation, à quoi servent les fonds des partenaires internationaux finançant des projets éducatifs, à quoi servent les multiples séminaires sur l’éducation. Dans l’éducation, comme dans la santé et les autres secteurs, l’Etat a capitulé, n’investit rien, n’avance aucun programme crédible. Que dire du Ministre de l’Education sortant, un enseignant qui de surcroit fut responsable de l’éducation de Ngazidja durant cinq ans d’affilé. Rien de tangible, aucun acquis perceptible par le commun des mortels, incurie totale, une phraséologie creuse. A Ndzuwani, au moins, on peut parler d’une initiative du Gouvernorat, même si elle est locale : la Terminale d’excellence qui a produit des résultats intéressants : sur 26 élèves, 22 admis dès le 1er tour et 4 en rattrapage. Ce qui illustre bien l’origine de la cause principale de l’échec : les dirigeants qui brillent par leur incurie et leur veuleurie.

L’expérience du pays montre que face aux défaillances de l’Etat, la population se débrouille, construit des routes, des hôpitaux, électrifie, etc. N’est-il pas envisageable que nos éducateurs émérites à l’image d’un Damir Ben Ali se regroupent pour tenter quelque chose, ne serait-ce qu’élaborer une ligne stratégique susceptible de sortir l’enseignement du gouffre dans lequel nos dirigeants l’enterrent. En tout cas il faudrait réagir, ne pas laisser le pays à la merci de prédateurs aveuglés par le pouvoir et l’appât du gain.
Idriss(23/07/2013

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

EL MAAROUF : un chancre sur le visage du pays !

Ces derniers jours la grève à EL MAAROUF fait réagir et a conduit le Gouvernement à sanctionner un de ses piliers! Le fonds de la question bien évidemment sera maquillé. Il n'en restera pas moins comme ce fut toujours le cas que le "principal" hôpital du pays donnera une image fidèle de la réalité lamentable de notre pays. Et chaque comorien en porte sa part de responsabilité. D'abord les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays. Tous sans exception, ceux qui sont passés et ceux qui terminent leur mandat. La situation d'EL MAAROUF illustre leur incurie, leur irresponsabilité et les condamnent sans réserve. Et pourtant l'argent a coulé à flots ! Durant ces vingt dernières années les soutiens des partenaires bi et multilatéraux sont innombrables. Des beaux bâtiments entrain de tomber en ruines ! Les experts se sont bousculés au chevet d'EL MAAROUF. Rien, rien de rien ! On a eu droit comme il est d'usage, à ces fameux "séminaires-défoulemen

Des manuels d'histoire des Comores au service de la France

Un historien comorien a adressé au Comité Maore le courrier suivant. Il dénonce des falsifications de l'Histoire des Comores destinées à conforter les thèses française sur Mayotte française. Je le publie en intégralité Je vous écris pour vous mettre au courant ou vous rappeler qu'un manuel scolaire d'histoire pour les classes de 6e et 5e vient d'être édité pour application à la rentrée prochaine. L'aspect pédagogique laisse moins de place à la critique. Mais certains choix des documents frisent à la collaboration. Il y a en effet entre autres les titres de "Mayotte et les Comores", et "L'archipel aux sultans batailleurs". Les jeunes comoriens vont apprendre que Mayotte ne fait pas partie des Comores. "L'archipel aux sultans batailleurs" est un raccourci servant de justification à la colonisation française qui y a remis de l'ordre. En même temps c'est une abnégation de l'existence d'un Etat comorien avant

AZALI A L’ONU : ENTRE RIDICULE, HONTE ET REVOLTE

Il s’agit bien évidemment du discours d’Azali devant la 78 ème AG de l’ONU. Ridicule quand le président de l’Union Africaine (UA) joue à la « grenouille qui veut se faire aussi grosse que la vache » sous les applaudissements soutenus de son clan. S’attribuer un succès illusoire comme l’inclusion de l’UA dans le G20 relève de l’usurpation. Car il s’agit d’une revendication de longue date des Chefs d’Etat pro français comme Ouattara, Macky Sall, Talon, etc. Le G20 qui regroupe des pays intègre un continent !? L’immense Afrique avec ses 54 nations, ravalée au niveau d’un pays. Réduire la lame de fond qui secoue l’Afrique dite francophone à des simples « changements anticonstitutionnels » relève de la prestidigitation lorsque cette caractérisation provient d’Azali, un putschiste multi récidiviste qui s’apprête à commettre un holdup électoral. Réclamer « un multilatéralisme plus juste, … l’accompagnement des partenaires de la Communauté Internationale, … miser sur la réalisation de