Certains, dont le ministre de l’intérieur Msaidie, avaient cru trouver dans le communiqué de l’UA du 21 septembre 2015, un rejet de l’idée de tenir des assises avant les élections. Ils spéculaient sur une phrase susceptible de multiples interprétations. Quelle va être leur attitude aujourd’hui où la position de l’UA qui dans son communiqué du 6 novembre 2015 est très claire : « les participants (à une réunion tenue à l’initiative de l’UA et regroupant les chefs des missions diplomatiques et des organisations internationales accrédités aux Comores) reconnaissent la nécessité (c’est moi qui souligne) pour les Comores de trouver les moyens et le moment le plus adéquat pour procéder à une très large consultation, telle que proposée par les porteurs du projet des « Assises nationales » (c’est encore moi qui souligne) afin de réaliser de larges consensus sur une vision commune et sur les institutions dont le pays devrait se doter pour réaliser ses objectifs de paix, de cohésion sociale et de développement ».
Cette nécessité s’impose à tous ceux qui ont à cœur les intérêts du pays. Attendons donc voir quelle sera l’attitude du Président Ikililou à son retour d’Arabie Saoudite. Fermera-t-il les yeux et les oreilles ? Laissera-t-il le champ libre aux prédateurs, ces pilleurs des deniers publics qui feront obstruction à tout prix et dont l’objectif est de perpétuer ce système propice à tous les abus.
Une des questions fondamentales concerne « le moment le plus adéquat » pour tenir les assises nationales ! Il va de soi qu’une fois le cycle de la Tournante engagé, il sera quasiment impossible de modifier les institutions. Car pour rendre la Tournante « acceptable », il faudra, entre autre, toucher au pouvoir sans limite du Président, réduire l’immense superstructure qui plombe le pays. Un Président élu acceptera-t-il de voir son pouvoir limiter ? Ces amendements seront-ils retro actifs ou faudra-t-il recourir à des nouvelles élections ? Imagine-t-on un fonctionnement différent d’un tour à un autre. Les interrogations sont nombreuses et conduisent à l’obligation de tenir les assises avant les élections. Il faudra faire entendre raison, bon gré malgré, au pouvoir actuel, faire patienter ceux qui se voient déjà en président du pays.
Les « porteurs du projet des Assises Nationales » qui bénéficient d’une légitimité nationale puisqu’ils regroupent la société civile dans toute sa diversité viennent d’être confortés et disposent désormais d’une légitimité internationale. L’obstacle gouvernemental ne saurait résister à une telle dynamique.
Bon vent donc aux assises nationales ! Espérons que l’initiative débouchera, qu’il ne se trouvera pas en chemin un ennemi caché pour faire capoter le tout.
Idriss(11/11/2015)
Cette nécessité s’impose à tous ceux qui ont à cœur les intérêts du pays. Attendons donc voir quelle sera l’attitude du Président Ikililou à son retour d’Arabie Saoudite. Fermera-t-il les yeux et les oreilles ? Laissera-t-il le champ libre aux prédateurs, ces pilleurs des deniers publics qui feront obstruction à tout prix et dont l’objectif est de perpétuer ce système propice à tous les abus.
Une des questions fondamentales concerne « le moment le plus adéquat » pour tenir les assises nationales ! Il va de soi qu’une fois le cycle de la Tournante engagé, il sera quasiment impossible de modifier les institutions. Car pour rendre la Tournante « acceptable », il faudra, entre autre, toucher au pouvoir sans limite du Président, réduire l’immense superstructure qui plombe le pays. Un Président élu acceptera-t-il de voir son pouvoir limiter ? Ces amendements seront-ils retro actifs ou faudra-t-il recourir à des nouvelles élections ? Imagine-t-on un fonctionnement différent d’un tour à un autre. Les interrogations sont nombreuses et conduisent à l’obligation de tenir les assises avant les élections. Il faudra faire entendre raison, bon gré malgré, au pouvoir actuel, faire patienter ceux qui se voient déjà en président du pays.
Les « porteurs du projet des Assises Nationales » qui bénéficient d’une légitimité nationale puisqu’ils regroupent la société civile dans toute sa diversité viennent d’être confortés et disposent désormais d’une légitimité internationale. L’obstacle gouvernemental ne saurait résister à une telle dynamique.
Bon vent donc aux assises nationales ! Espérons que l’initiative débouchera, qu’il ne se trouvera pas en chemin un ennemi caché pour faire capoter le tout.
Idriss(11/11/2015)
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